Quand le conseil national de l’ordre des médecins milite dans notre sens

C’est une proposition que nous avons soumise concernant la lutte contre les déserts médicaux. Le conseil national de l’ordre des médecins la reprend et c’est tant mieux car nous sommes 100% d’accord avec lui.

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 31 Mai 2012

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Le conseil de l’ordre des médecins s’attaque aux déserts médicaux

Pour en finir avec les déserts médicaux, il faut contraindre les nouveaux médecins à exercer au moins cinq ans dans la région où ils ont été formés, a préconisé le conseil national de l’ordre des médecins (CNOM), mardi 29 mai, faisant le constat que les mesures incitatives ont été  » un échec « . Une atteinte à la liberté d’installation qui surprend de la part d’une instance plutôt réputée pour son peu d’audace.  » Enfin ! « , a commenté UFC-Que choisir, qui estime que la proposition va  » dans le bon sens « , mais prône, plus radicale, que les médecins s’installant en zone surdotée ne soient plus conventionnés. Les syndicats d’étudiants, d’internes et de jeunes médecins se sont opposés à la proposition du CNOM, refusant d’assumer seuls les erreurs de leurs aînés dans la répartition des praticiens sur le territoire.

L’ordre s’en prend par ailleurs aux  » excès spectaculaires  » parfois constatés en matière de dépassements d’honoraires. Pour la première fois, il a chiffré ce que devrait être le maximum facturé : 3 à 4 fois le tarif de la Sécu. Et il préconise que chaque médecin en secteur 2 pratique au moins 30 % de son activité au tarif de base.

Laetitia Clavreul

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Le gaz de schiste encore plus sale que ce que l’on pensait

Voici un article qui montre bien que l’exploitation du gaz de schiste n’est pas la panacée, loin s’en faut. Outre que de ravager les sols par l’infiltration de produits sous haute pression, l’exploitation est aussi génératrice de grandes quantités de gaz à effet de serre.

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 30 Mai 2012

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L’exploitation du gaz de schiste serait aussi nocive pour le climat que le charbon
La production de cet hydrocarbure non conventionnel provoque des fuites de méthane

Si le gaz de schiste est décrié pour les dégâts environnementaux que sa production entraîne, il pouvait se targuer d’un atout écologique : sa combustion dans les centrales électriques entraîne moins d’émissions de CO2 (dioxyde de carbone) que la combustion du charbon – 44 % de moins, selon l’America’s Natural Gas Alliance, l’association professionnelle du gaz aux Etats-Unis.

Quant à l’émission de gaz à effet de serre lors de la production de gaz de schiste, elle était considérée jusqu’à présent comme négligeable. Mais ce postulat est sévèrement mis en cause par une série d’études scientifiques. Selon ces analyses, la production de gaz de schiste a un bilan en gaz à effet de serre équivalent, voire supérieur, à celui du charbon.

L’explication de ce paradoxe tient au fait que le gaz naturel – aussi appelé méthane (CH4) – a un coefficient de réchauffement supérieur de vingt-cinq fois à celui du dioxyde de carbone – voire soixante-douze fois sur les vingt premières années de son émission, en raison d’un temps de résidence dans l’atmosphère différent de celui du CO2. La présence de méthane dans l’atmosphère a donc un effet important.

Or la production de gaz de schiste entraîne un relâchement important de méthane. Quand les fluides utilisés pour fracturer la roche sont pompés pour être ramenés vers la surface, ils entraînent avec eux des bulles de gaz naturel qui vont se disperser dans l’atmosphère. De plus, la remontée du gaz à l’ouverture du puits se traduit pendant quelque temps par une fuite supplémentaire de méthane. Enfin, les différents gazoducs et autres équipements techniques sont aussi sources de fuites.

Jusqu’à récemment, les émissions liées au gaz de schiste étaient estimées selon des valeurs officielles établies par l’Agence de l’environnement des Etats-Unis (EPA) en 1996. En 2011, une équipe de chercheurs menée par Robert Howarth, de l’université de Cornell, a abouti à la conclusion que les puits de gaz de schiste laissaient fuir jusqu’à 8 % du méthane pendant leur durée d’exploitation. Cette étude, publiée dans la revue Climate Change Letters, s’appuyait sur une revue approfondie des données disponibles. Selon Robert Howarth,  » du point de vue climatique, le gaz de schiste est pire que le gaz conventionnel, mais aussi que le charbon et que le pétrole « .

En février 2012, une autre équipe de chercheurs de l’université du Colorado a publié dans le Journal of Geophysical Research une étude confirmant le constat. Mais la méthode ici utilisée était expérimentale : des relevés physiques ont été effectués dans une campagne de mesures par un véhicule doté d’équipements sophistiqués. Les échantillons d’air prélevés dans la région de Denver-Julesburg, au nord-est du Colorado, où vingt mille puits exploitent le gaz de schiste, ont ensuite été analysés en laboratoire. Cela conduit à constater que des fuites de méthane se produisent dans une fourchette de 2 % à 8 % du gaz produit, une valeur de 4 % étant la plus probable – soit le double de la valeur retenue par l’EPA. Cette analyse ne prend pas en compte les fuites qui peuvent se produire dans les gazoducs.

 » On a conduit une autre campagne de mesures dans l’Utah, dont on espère publier les résultats avant la fin de l’année, dit Gabrielle Pétron, qui a conduit la recherche. On va aussi mener une campagne de mesures par avion.  » D’autres études sont en cours en Pennsylvanie et au Texas. Le débat scientifique est loin d’être clos, mais la  » virginité  » climatique du gaz de schiste appartient au passé.

D’autres études soulignent par ailleurs l’effet de pollution atmosphérique liée à l’exploitation du gaz de schiste. Il n’y a en effet pas que du méthane qui fuit, mais aussi de nombreux autres hydrocarbures nocifs pour la santé, tel que le benzène. Dans une étude parue en mars 2012 dans Science of Total Environment, Lisa Mc Kenzie et d’autres chercheurs de l’université du Colorado ont comparé deux groupes de personnes vivant près et loin de puits de gaz de schiste. Ils concluent que les premiers encourent un risque supérieur de cancer en raison d’une exposition plus importante aux hydrocarbures volatils.

Cette multiplication d’études n’a pas encore entraîné de réponse officielle, mais elle alimente un besoin de réglementation de plus en plus fort aux Etats-Unis. Jusqu’à présent, explique dans un courriel Jesse Coleman, de Greenpeace USA,  » la réglementation de la fracturation hydraulique a largement été laissée au niveau des Etats – qui sont beaucoup plus faibles -, en raison de la résistance de l’industrie à une loi fédérale « . Un des enjeux cruciaux consiste à obliger les entreprises à révéler les produits chimiques qu’elles utilisent dans la fracturation hydraulique.

L’EPA doit rendre durant l’été un projet de réglementation – qui comprendrait des mesures pour limiter les fuites de méthane – en vue d’une application en 2015. La bataille des lobbies ne fait que commencer.

Hervé Kempf

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Qui sont les candidats et qu’est-ce qui nous distingue 4/4 ?

11. Claude Detroyat (Lutte Ouvrière)

Encore un candidat d’extrême gauche. Cette dame se revendique d’un courant communiste révolutionnaire, rien que ça.

Madame Detroyat est du même parti que Nathalie Arthaud et revendique les idées suivantes (attention, Père Noël en vue) :

– Interdiction des licenciements, répartition du travail sans diminution de salaire.
– Création d’emplois utiles (?) dans les services publics.
– Augmentation générale des salaires et des retraites indexés sur la hausse des prix -> pour l’indexation sur la hausse des prix, je suis d’accord.

Très régulièrement le patronat est amalgamé au grand patronat. On ne sait donc pas si ce parti fait une différence entre un patron de PME, créateur de son entreprise, ou grand patron d’un groupe du CAC 40 qui n’a rien créé du tout.

On se permet même, dans le programme, d’assimiler le Parti Socialiste au Parti Communiste, sans doute jugé trop soft dans ses propositions car pas assez ‘révolutionnaire’.

J’ai pas tout compris en tous cas au tract car on y affirme ‘Voter Lutte Ouvrière, c’est affirmer la volonté des exploités de reconstituer une force politique qui n’hésite pas à lever le drapeau de l’émancipation sociale, c’est voter communiste !’ quand, dans le même temps, on fustige la direction du Parti Communiste qui ont, dixit ‘abandonné depuis longtemps les perspectives et le programme qu’elles défendaient à l’origine’. Je ne comprends pas trop, car, à y bien regarder les programmes, pour moi, c’est bonnet blanc et blanc bonnet.

Si quelqu’un pouvait m’apporter une précision entre les deux programmes, je leur en serais reconnaissant. Quoiqu’il en soit, d’un oeil extérieur, je ne vois pas pourquoi on a autant de partis d’extrême gauche alors que leurs programmes se ressemblent tellement. Maintenant, ce que j’en dis…

12. Huguette Grindler (Mouvement Homme Animaux Nature)

C’est un mouvement écologique dans la plus pure tradition qui soit :
– Réduire le recours aux énergies fossiles
– Développer les énergies renouvelables
– Favoriser l’agriculture bio locale et de saison
– Résister à une urbanisation galopante
– Promouvoir les jardins potagers en zone urbaine
– Augmenter l’offre en moyens de transports moins énergivores
– Lutter contre la désertification rurale
– Accroitre la relocalisation des grandes administrations

Sur tous ces points, le développement est très très vague. On dit ce que l’on veut faire, mais on oublie le ‘comment’ en oubliant (sciemment ?) d’être concrêt. Pas un mot sur le nucléaire, pas un mot sur comment on ‘résiste à une urbanisation galopante’, ne serait-ce qu’en donnant une définition précise de ‘galopante’.

Ce mouvement, c’est aussi la protection et la défense animale.

Là dessus, c’est un mouvement novateur.

Il affirme que l’animal n’est pas un objet en demandant la reconnaissance de l’animal dans le code civil d’un statut d’être vivant sensible.

Il me semble, qu’à ce jour, seuls les animaux de compagnie ont droit à ce statut.

La protection animale regroupe une grosse partie du tract de ce mouvement. Ses mesures sont :

– Mise en place d’une campagne nationale de stérilisation des animaux de compagnie
– Interdiction de la commercialisation des animaux exotiques (NAC)
– Mise en place d’une politique agricole commune (PAC) où il y aurait libre parcours des animaux et interdiction des mutilations et de l’élevage en batterie.
– Etourdissement préalable pour l’abattage des animaux de boucherie.
– Interdiction de considérer le cheval comme un animal de boucherie.
– Interdiction des chasses à courre et des lâchers de gibiers d’élevage.
– Déclassification de toutes les espèces dites ‘nuisibles’.
– Interdiction de tous types de combats d’animaux.
– Mise en place d’une cellule officielle de lutte contre le trafic d’animaux.
– Valorisation des bienfaits de l’alimentation végétarienne.

Concernant l’emploi, le parti mise tout sur le fait que la filière verte est le gisement qui peut résoudre les problèmes. Quand on voit comme nos entreprises de développement de panneaux solaires sont actuellement en difficulté, on est en droit de mettre un sérieux bémol sur ce point.

Je n’ai pas bien compris le concept de partage de l’autofinancement.

En terme de santé, le parti prone que les médecines alternatives soient reconnues.

On y dit que la toxicogénomique permet de tester la toxicité de toutes les substances chimiques sur des cellules humaines en culture. On y dit qu’elles coûtent moins chers et sont plus rapides, mais que des groupes de pression (lesquels ?) n’en veulent pas (pourquoi ?).

13. Marie-Liane Deschizeaux (Le Centre pour la France)

Ah ! Marie-Liane ! Une copine, presque une amie… Je la connais très bien et l’apprécie énormément. Sur le plan du programme politique, il n’y a pas grand chose qui nous sépare. En effet, Madame Lepage, que j’ai l’honneur de représenter, a fait partie du MoDem pendant un temps. Nos chemins se sont séparés, mais nos projets politiques restent comparables.

Pour le reste, je peux donner ses qualités et ses défauts.

Ses qualités :
– Elle est très honnête, très droite et très rigoureuse.
– Elle est fidèle à ses idées et à ses amis.
– C’est une très grande bosseuse.
– Elle a une capacité à organiser des réunions, des débats, hors du commun. C’est un soldat que tout parti rêverait d’avoir. Elle n’a aucune ambition politique hors celle de servir son camp et ses idées. C’est l’exact opposé d’un Julien Polat.

Ses défauts :
– Elle a beaucoup de mal à débattre. Elle n’architecture pas ses propos et très souvent, son discours va dans tous les sens.
– Elle a ENORMEMENT de mal à laisser parler son interlocuteur. Elle monopolise le temps de parole et c’est très dur de l’arrêter quand elle commence à parler. Surtout, ne l’emmenez jamais sur le sujet de l’inter-communalité. Si vous l’emmenez sur ce sujet, prévoyez un bon café serré et achetez un bon bouquin : elle peut vous en parler pendant des lustres et vous n’aurez pas beaucoup à dire sur ce sujet. Prévoyez aussi une bouteille d’eau, car, généralement, parler 2h30 sans s’arrêter, et sans note, ça donne soif : elle vous en sera reconnaissante.

Sinon, je suis un grand fan de Marie-Liane et lui souhaite tous mes voeux pour cette élection, et que le meilleur gagne 😉

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Qui sont les candidats et qu’est-ce qui nous distingue 3/4 ?

7. Claude Mahier (Centre droit)

M. Mahier est incontestablement le filou de cette élection.
Il n’a pas été content de ne pas avoir été investi par l’UMP, alors, il se venge, et, en la matière tous les moyens sont bons.

Historique du Monsieur : 2 fois élu local, 33 ans comme directeur général du « Pays Voironnais ». C’est louable. Ce qui l’est beaucoup moins, c’est que, contrairement à ce qu’il affirme, il fait tout ce qu’il peut pour arriver au job de député par intérêt personnel et n’hésite pas à user de toutes les grosses ficelles pour y arriver.

Aujourd’hui, il a le soutien du nouveau centre. Le nouveau centre, pour rappel, est l’ensemble des députés qui sont partis de l’entourage de M. Bayrou en 2007 pour rejoindre le camp Sarkozyste en échange d’une non présentation de candidat UMP contre eux. Ah que c’est beau la politique quand elle manipule de la sorte l’électorat !

 1. Voiron-passionnement

Il fait partie de la ligne directrice d’un site internet qui s’appelle Voiron-passionnement. On y pratique un mélange des genres surprenant car, tantôt il est interviewé par le site, tantôt il y tient tribune. C’est surprenant dans la mesure où il ne me viendrait pas à l’idée, dans le présent blog de mettre un article où je réponds à une interview du site que je dirige. Soit. C’est pas le plus grave.

 2. On pique un slogan

M. Mahier a osé piqué le slogan de son principal adversaire, M. Polat. C’est bien joué. Si on assimile les deux camps, on peut faire voter l’électorat de droite pour le candidat non investi, c’est toujours ça de gagné.

 3. Le détournement d’un journal local

Dans le Voironnais, on reçoit un journal qui s’appelle ‘Le jounal du Pays Voironnais’. M. Mahier n’a pas trouvé mieux que de repomper abusivement la signalétique du journal pour en faire une propagande à son profit.

A gauche, le journal de M. Mahier, à droite, le journal Voironnais. La reprise du mot ‘Journal’, le même dessinateur, les mêmes couleurs, un titre suffisamment vague à gauche pour ne pas être assimilable de suite à de la propagande politique, le procédé est pour le moins coquin.

Plusieurs personnes m’ont fait part qu’elles ont été abusées par cette pratique, dont une collègue de boulot qui ont trouvé le stratagème honteux.

Je ne m’étendrai donc pas plus sur les manières du bonhomme. Faire de la politique sale n’a jamais été ma tasse de thé et lui consacrer des lignes supplémentaires sur son programme serait donner de la confiture à un cochon.

8. Philippe Noviant (Cap 21)

Lui, il est super, il faut voter pour lui 😉

9. Christian Toillier (Front de gauche)

J’ai rencontré ce Monsieur samedi dernier sur le marché de Saint Marcellin et j’ai appris qu’en plus d’être habitant de Moirans, il venait de Saint-Avold en Moselle, c’est à dire à 30km de mon patelin d’enfance !

Inutile donc de dire que je ne pourrai en dire du mal.

Par contre, je peux dire du mal du Front de gauche 😉

C’est plus ou moins le programme du Parti Communiste, je ne surprendrai personne en disant cela. C’est un parti utopique qui pense que ce qui a échoué sous le communisme, peut marcher actuellement.

C’est le royaume du Père-Noël :
– Rétablissement des 35h
– Retraite à 60 ans à taux plein
– Smic à 1700Euros brut à 35h
– Salaire maximum pour toutes les boîtes
– Blocage des loyers
– Revenu maximum fixé à 360000 Euros par an
– Revalorisation immédiate de 300 euros des allocations de chômage.
– Indemnité chômage portée à 90 % du dernier salaire avec comme minimum le Smic.
– Renforcement de la progressivité des droits de succession et mise en place d’une succession maximum. (Taxation à 100% au dessus).
– Réduction de la TVA.
– Suppression du crédit impôt-recherche.

Il faudra m’expliquer comment, avec une telle politique de gauchos, on va donner envie aux investisseurs d’investir, aux entrepreneurs d’entreprendre, aux chefs d’entreprise de s’installer en France.

Très clairement ce parti est anti-patrons, et sans patron, il n’y a tout simplement pas d’entreprise. C’est un parti très clairement dangereux car il n’y a pas d’équilibres dans leur proposition. C’est un parti fondé sur une naïveté abrutissante qui ne pense qu’au fait qu’en donnant le pouvoir aux basses classes, tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes. J’y reviens : ça s’appelle du communisme et le passé nous a montré que ça ne marchait pas.

10. Anne Gerin (Parti Radical)

J’ai recherché des informations précises sur le programme du Parti Radical, mais je n’en ai pas trouvées. C’est pas grave. Il suffit de se rappeler que M. Borloo dirige ce parti, qu’il a été membre du gouvernement Sarkozy et qu’il s’en est allé parce qu’il n’avait pas été nommé premier ministre, pour avoir le-dit programme.

M. Borloo a appelé à voter Sarkozy aux dernières élections présidentielles. La couleur affichée est donc UMP-dissident.

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A quoi sert la CNIL ?

Nous nous battons aussi pour que nos données numériques ne servent pas à telle ou telle multi-nationale en monétisant la vie de tout à chacun.

De ce point de vue, la CNIL est très protectrice et c’est cette protection que nous nous proposons de vous faire connaître par cet article très intéressant.

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 22 Mai 2012

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ENTRETIEN
 » Les données privées sont le carburant du numérique « 

Isabelle Falque-Pierrotin est présidente de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL).

Comment analysez-vous l’arrivée de réseaux sociaux s’engageant à ne pas utiliser les données personnelles des usagers ?

La protection des données personnelles devient un facteur de différenciation concurrentielle. C’est un mouvement assez nouveau et intéressant, qui témoigne d’une prise de conscience de la société.

Pouvons-nous limiter l’utilisation de nos données privées ?

La loi Informatique et libertés stipule que tout citoyen détient un droit d’accès à ses données, qu’il peut les modifier et même les effacer dans certains cas. C’est un droit peu connu et pas suffisamment utilisé. Chacun devrait pouvoir avoir accès très simplement aux données personnelles détenues par les sites qu’il utilise.

Chacun doit pouvoir avoir confiance dans cet univers numérique et ce n’est pas encore le cas. Il est temps de mettre en place un certain nombre de balises pour que le traitement des données personnelles soit avant tout humain.

Pourquoi les Etats ne réagissent-ils pas plus vite ?

La Commission européenne est en plein travail. Le projet de règlement européen, présenté le 25 janvier, devrait être adopté avant fin 2013. Ce texte sera historique : il fixera le cadre de la protection des données personnelles pour le XXIe siècle. Il devra concilier simplification et harmonisation tout en restant fidèle aux valeurs humanistes européennes. Le calendrier est serré et l’application sera immédiate, par les 27 pays membres.

Sur quels points portent les désaccords ?

Les grandes entreprises Internet, dont les réseaux sociaux, sont sous forte pression. Elles savent que les données privées sont le carburant du numérique et veulent continuer à pouvoir les utiliser. Le lobbying est féroce car elles ne veulent pas que la législation bride l’innovation. Google, par exemple, n’a que deux tiers du marché américain, mais quasiment la totalité du marché européen. Pour Google, ce dernier est fondamental. Il faudra donc monnayer chèrement avec ces acteurs d’Internet cette entrée sur le territoire européen.

La CNIL milite pour que les citoyens d’un Etat puissent s’adresser en cas de problème à leur CNIL locale et non à celle où l’entreprise a installé son établissement principal. De façon générale, nous voulons éviter que les entreprises américaines domicilient leurs sièges européens à Malte, en Irlande ou au Royaume-Uni pour avoir plus de liberté de manoeuvre.

Comment, avec ce règlement, la CNIL pourra-t-elle intervenir ?

Jusqu’à présent, la CNIL encadrait une entreprise a priori, avant le lancement d’un projet. Puis elle appliquait des sanctions si un problème se manifestait a posteriori. Ce schéma n’est pas adapté à Internet et aux mutations incessantes des entreprises et de leurs stratégies. Il s’agit désormais de travailler main dans la main avec les acteurs pour que ceux-ci se mettent en conformité, et intègrent en amont les principes informatique et libertés dans leurs produits et services. On ne peut pas piloter l’écosystème du numérique uniquement par la sanction. Celle-ci doit rester une arme de dissuasion et de dernier recours.

Propos recueillis par L. Be.

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Qui sont les candidats et qu’est-ce qui nous distingue 2/4 ?

4. Michèle Bonneton (EELV)

Cette candidature me pose un gros problème. En effet, il n’y a pas de candidats du Parti Socialiste (PS) en face d’elle car elle bénéficie du fameux accord national PS-Europe Ecologie Les Verts (EELV).


Ainsi, l’électeur du PS n’a d’autre choix que de voter pour quelqu’un dont on a décidé pour qui il devait voter. On a décidé sans lui demander son avis. Pire ! On n’a même pas posé la question aux militants PS de la Circonscription !
En cela, ça me pose un problème. Problème car cette manière de faire est typique d’un mode de cooptation politique : « Je t’aide à avoir un groupe parlementaire EELV à l’Assemblée Nationale, et tu me renverras l’ascenseur en votant pour mes lois. ». Dans cette négociation, on oublie joyeusement la démocratie et on oublie joyeusement l’électeur que l’on met devant le fait accompli.

C’est oublier rapidement, qu’en plus, de retour d’ascenseur, il risque de ne jamais y avoir. En effet, la gouvernance au sein d’EELV a toujours été chaotique. On a eu plusieurs chefs qui se sont succédés, qui se sont présentés aux présidentielles et qui ont été balayés. Suite à leur échec, ils sont restés de petits chefs toujours prêts à porter un avis, de préférence négatif, sur leurs successeurs. Ainsi Duflot n’a pas été bête en ne se prêtant pas au jeu des primaires. Elle était légitime en tant que première secrétaire, mais elle savait quel piège cela représentait. Quand Eva Joly a été désignée, elle n’a eu de cesse de subir les fourches caudines de ses petits camarades Cohn-Bendit et Mamère. Et c’est à cette bande de joyeux drilles qu’il faudrait demander de renvoyer l’ascenseur et demander un peu de rigueur et de loyauté ?


De plus, quand Madame Le Pen avait du mal à avoir ses signatures, tout le monde demandait : « Est-ce bien normal qu’un électorat de plus de 15% des votants soit privé de son candidat ? ».


Je retourne la question aujourd’hui : « Est-ce bien normal que 100 000 électeurs de la 9e circonscription de l’Isère ne puisse donner une majorité parlementaire à un président qui a été élu avec plus de 50% par ces mêmes électeurs ? ».
La réponse est non, de toute évidence. Je me propose donc d’être le candidat de remplacement de ce candidat manquant. Je suis républicain, honnête, non politicien et mon but est de vous servir. Avec moi comme député, vous aurez le choix pour qui vous voulez voter : je ne prendrai la place de personne et ne laisserai ma place à quiconque par arrangement politique. La démocratie doit être un but, non un moyen de se partager le pouvoir entre soi.
Voter contre Madame Michèle Bonneton, c’est voter contre un système qui met le militant et l’électeur plus bas que terre en le considérant comme un toutou prêt à obéir à des ordres venant de Paris.


C’est très dommage pour la démocratie d’en venir à mépriser à ce point son électorat. Bien entendu, ce n’est ni la faute à Madame Michèle Bonneton, ni à son suppléant M. Roland Revil. Ils sont honnêtes et ont, dans leur quotidien, la volonté farouche de défendre l’intérêt général. Malheureusement, ils sont victimes d’un comportement politique inexcusable qui se doit d’être sanctionné, ce, dans le respect élémentaire des habitants de notre circonscription.

5. André Rodrigues (Debout la République)

Pour rappel, ‘Debout la République’ est le parti de Dupont-Aignan. Sur l’échéquier politique, il est donc bien implanté à droite et de temps en temps, ça déborde même un peu sur l’extrême droite, surtout sur la politique associée à l’immigration.

Ce que j’en sais c’est que ce parti veut retourner au Franc et qu’il veut pratiquer un protectionnisme forcené. Je pense que ce n’est pas le meilleur moyen de redonner à la France la place qui pourrait lui appartenir dans le monde. Généralement, quand un pays s’enferme, il a tendance à moins rayonner.

J’ai repris quelques propositions du candidat pour la présidentielle avec mes commentaires.

Education
    Rétablissement de l’autorité des enseignants en ce qui concerne l’orientation et les sanctions -> on a donc un programme de droite assumé.
    Création d’environnements scolaires spécialisés, à vocation disciplinaire et éducative pour les élèves perturbateurs.
-> de droite…
    Fin de la règle du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Recrutement de 30 000 enseignants qui seront affectés là où c’est nécessaire. -> Belle idée.
    Augmentation du salaire des enseignants dans les zones difficiles. -> Belle idée.
    Gratuité des inscriptions aux concours pour les grandes écoles.

Donc, en matière d’éducation, de très bonnes idées très démagogiques. Pour le réalisme, on verra plus tard.

Chomage – Emploi
    Exonération de cotisations sociales pendant cinq ans pour le recrutement d’un chômeur de longue durée par une TPE (moins de 10 salariés). -> Les politiques aiment les exonération de cotisations sociales ! Le problème, c’est que notre budget n’est pas équilibré.
    Mise en place d’un protectionnisme social et environnemental pour favoriser la relocalisation des entreprises en France. -> Protectionnisme… Généralement, quand on se referme, les autres se referment aussi…
    Stimulation de l’embauche par la baisse des charges patronales. -> Et hop, encore un peu moins d’argent dans les caisses…

Economie
    Sortie de la monnaie unique et passage à l’euro-franc pour améliorer la compétitivité et favoriser la production en France. -> Cool ! La France va en sortir grandie.
    Mise en place de droit de douane et de quotas face à la concurrence déloyale des pays asiatiques qui profitent d’une main-d’œuvre à bas coût -> protectionnisme.
    Etiquetage précis des produits vendus en France de manière à connaître la part du « fabriqué en France ». -> Protectionnisme.
    Obligation pour les administrations d’acheter français à qualité équivalente. -> Protectionnisme.
    Imposition de normes sanitaires et sociales pour les produits importés identiques à celles imposées aux produits français. -> Protectionnisme.
    Baisse des charges pour les PME. -> Baisse des cotisations.
    Mise en place d’une taxe sur les bonus bancaires. -> …Comme ça, la France sera bien aimée des financiers.
    Instauration d’une Taxe Tobin d’au moins 0,1 % sur toutes les transactions financières avec les États euro¬péens volontaires. -> …et s’ils sont pas volontaires, on fait quand même ?
    Salaire maximum limité à 36 fois le SMIC, pour les entreprises dans lesquelles l’État a une participation -> et pour les autres entreprises ?
    Obligation pour les collectivités et établissements publics à réaliser un minimum de 25% de leurs achats auprès des PME/PMI Françaises. -> protectionnisme.
    Développement de l’actionnariat salarié dans chaque entreprise avec à terme un objectif de 15 % du capital détenu par les salariés. -> irréalisable
    Création d’un statut spécifique pour les sociétés qui veulent aller plus loin tout en encourageant l’économie mutualiste. -> je comprends pas. C’est très vague.
    Création à côté du CDD et du CDI d’un Contrat de Participation, qui intéressera directement le salarié aux bénéfices, en contrepartie d’un inves¬tissement plus important dans les décisions de la vie de l’entreprise. -> Ca existe déjà ça non ?

Fiscalite
    Réduction drastique des niches fiscales. -> Bonne idée, mais vague.
    Nouvelle tranche d’impôt sur le revenu à 50 % pour les revenus les plus élevés. -> Hollande fait mieux.
    Mise en place d’un « impôt de citoyenneté » perçu sur chaque Français qui réside à l’étranger. -> J’aurais ciblé les plus hauts revenus, mais bon…

Etat
    Suspension de toutes les fermetures de services publics (Hôpitaux, bureaux de poste, trésoreries, écoles…) -> irréaliste.
    Retour de la poste dans le giron du service public. -> A quoi ça sert ?
    Nationalisation des sociétés d’autoroute et reprise en main par l’Etat de la gestion des péages des autoroutes. -> protectionnisme.
    Suppression progressive de tous les péages pour toutes les autoroutes « amorties ». -> démagogique et couteux.
    Suppression de tous les radars situés dans des zones non dangereuses pour les placer dans des endroits moins rémunérateurs mais réellement accidentogènes. -> démagogique.
    Rétablissement du contrôle aux frontières de la France, afin de réduire de 50 % le nombre d’immigrants pour le prochain mandat (hors étudiants). -> protectionnisme.
    Rétablissement du septennat présidentiel. -> A quoi ça sert ?
    Vote aux élections rendu obligatoire. -> Du grand n’importe quoi !
    Reconnaissance du vote blanc. -> A quoi cela sert-il ? On aura des députés blancs à l’assemblée nationale ? Ils voteront blanc aux Lois ?
    Introduction d’une dose de proportionnelle aux élections législatives. -> Ben tiens 😉 Comme ça, DLR pourra avoir un député 😉
    Consultation des français directement par référendum pour toutes les réformes majeures. -> c’est vague
    Instauration d’un référendum d’initiative populaire nécessitant un minimum de 2 millions de signatures. -> c’est pas déjà en place ?

Europe
    Dénonciation des traités européens actuels. -> protectionnisme
    Proposition aux partenaires européens d’une nouvelle Europe qui rendra aux États-nations leur liberté d’action (suppression de toutes les structures relevant de l’inspiration fédérale anti-démocratique : Cour de Justice, Commission, Banque Centrale Européenne.) -> protectionnisme
    Mise en place d’« agences de coopération européenne » à la carte, respectueuses des souverainetés nationales.
    Interruption des négociations avec la Turquie. -> C’est pas une idée de Marine ça ?
    Référendum obligatoire pour tous les traités européens. -> Irréaliste.

Immigration
    Mise en œuvre d’une véritable tolérance zéro à l’égard de l’immigration clandestine -> ça veut dire quoi ? On les remet dans un bateau ?
    Aide au développement en faveur des pays d’émigration, notamment africains. -> ben tiens…
    Conditionner l’acquisition de la nationalité et l’octroi des titres de séjour ainsi que leur validité au respect des principes républicains. -> Une droite assumée.

Ecologie
    Lancement d’une action d’équipement en photovoltaïque des maisons et des toits de bâtiments commerciaux et industriels. -> Avec quel argent ?
    Réquisition de Total pour mieux réguler le prix de l’essence et pour qu’une partie de ses bénéfices soit consacrée à la transition énergétique. -> Ben tiens…

Nucleaire
    Fermeture des centrales nucléaires vieillissantes situées dans des zones sismiques. -> pour les remplacer par…
    Renforcement de la recherche sur les centrales de 4ème génération, plus sûres et plus propres. -> c’est vague.
    Diminution de la part du nucléaire par un rééquilibrage de notre filière énergétique, en fonction du coût, du respect de l’indépendance nationale, de la sûreté et du respect de l’environnement, en développant les énergies re¬nouvelables (notamment le solaire). -> c’est aussi vague.

Agriculture
    Encadrement des importations pour protéger la production agricole française et la qualité de l’alimentation. -> protectionnisme.

6. Julien Polat (UMP)

Concernant M. Julien Polat, son programme est clair, c’est de faire comme Sarko. Son tract est tout simplement génial : on voit Sarko à gauche et M. Julien Polat à droite. Dans tous les domaines, il y a ce que pense Sarko et ce que pense M. Julien Polat. C’est du copier-coller, c’est clair, c’est pratique. Si vous aimez Sarko, il faut voter pour M. Julien Polat. Si vous n’aimez pas, passez votre chemin.

Il se trouve que je connais personnellement M. Julien Polat et que c’est un type bien. J’ai de la sympathie pour le bonhomme et il n’a pas de pratiques politiques tordues. Mais un député peut-il se contenter d’être un type bien ?

Je lui ai posé la question si son positionnement pro-Sarko actuelle ne lui pesait pas vu l’issue politique de son mentor. Il m’a dit que son électorat ne comprendrait pas un revirement suite à la dernière cuisante défaite. Ce positionnement l’honore. Il reste fidèle à ses idées et c’est suffisamment rare en politique pour être signalé.

Néanmoins, il y a un fossé entre lui et moi d’un point de vue des idées. Ainsi, Il est pour le cumul des mandats, bien qu’il soit pour une limitation des indemnités parlementaires. Je ne comprends pas ce positionnement. La France souffre de gens qui cumulent trop de pouvoir entre leurs mains : en quoi la limitation des indemnités serait un frein à ce besoin de pouvoir ?

De plus, le fait de suivre aveuglément Sarkozy vu la fin de campagne présidentielle honteuse qu’il nous a servi marque une faute politique selon moi. Il est évident que l’UMP s’est FNisé. Assumer Sarko à cette aune n’est pas admissible. J’ai toujours pensé que Sarkozy avait été le plus mauvais président de la 5e République et je le pense encore actuellement. Politiquement parlant il y a donc un gouffre entre M. Julien Polat et moi car lui tolère, voire adoube, un système incompétent, nauséabond et pourri.

Incompétent car Sarko a doublé le déficit budgétaire annuel de la France : la crise a bon dos… Il n’y avait pas de crise quand Sarko a signé un chèque de 15 Milliards d’Euros pour le bouclier fiscal, sans s’être soucié du retour sur investissement.

Nauséabond car Sarko a remboursé 246 Millions d’Euros à Bernard Tapie dont 46 Millions pour préjudice moral. Des parents qui perdent un gosse sur la faute d’un hôpital récupèrent 300 000 Euros d’un tribunal administratif pour ce même préjudice ! Ces 246 Millions ont été reversé illégalement grâce au jugement d’un tribunal incompétent… Ces 246 Millions proviennent de la poche des contribuables : M. Bernard Tapie lui dit merci !

Pourri vu la stigmatisation omni-présente de toutes les minorités dans notre pays utilisée dans la fin de campagne de notre président-candidat.

M. Julien Polat est passé par Science-Po, soit la formation qui forme des gens avides de pouvoir qui ont montré qu’ils n’étaient pas les plus compétents pour diriger un pays.

Si vous aimez les hommes politiques de droite en devenir, les vrais, ceux qui savent parler, les ambitieux, M. Julien Polat est le candidat qu’il vous faut. Si vous en avez assez du système Sarkozy et que vous voulez tourner la page, ne votez pas pour son fils spirituel.

A plus tard pour la suite…

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Qui sont les candidats et qu’est-ce qui nous distingue 1/4 ?

Voici donc les 13 candidats qui postulent dans la 9e circonscription de l’Isère. Ils sont classés par ordre de rang sur les panneaux électoraux.

Cet ordre est issu d’un tirage au sort qui a eu lieu le 18 Mai 2012 à 18h30 à la préfecture de Grenoble.

9e CIRCONSCRIPTION (13 candidats)

Emmanuel Rodary (Alliance écologiste indépendante)
Nadine Garcin (Front national)
Alice Pelletier (NPA)
Michèle Bonneton (EELV)
André Rodrigues (Debout la République)
Julien Polat (UMP)
Claude Mahier (Centre droit)
Philippe Noviant (Cap 21)
Christian Toillier (Front de gauche)
Anne Gerin (Parti Radical)
Claude Detroyat (Lutte Ouvrière)
Huguette Grindler (Mouvement Homme Animaux Nature)
Marie-Liane Deschizeaux (Le Centre pour la France)

Pour les 3 premiers d’entre eux, aujourd’hui, je vais présenter ce qui nous distingue de ce qui nous rapproche.

Je donnerai mes points de rapprochement et mes points d’opposition par rapport à eux, comme ça, ça sera plus facile de faire un choix.

1. Emmanuel Rodary (Alliance écologiste indépendante)
Comme son nom l’indique(rait), il m’a tout l’air d’être un partisan de l’écologie. Seulement, l’écologie, c’est large. Comme je ne connais pas M. Emmanuel Rodary, j’ai fait une recherche sur Google et je suis tombé sur

http://www.erodary.eu/

M. Emmanuel Rodary a donc deux étiquettes :
– Il fait partie du parti fédéraliste Européen
– Il fait aussi partie de l’Alliance écologiste indépendante

D’un point de vue politique énergétique, il a une ligne pratiquement identique à la nôtre.

Sur la politique économique, sociale et fiscale, nous sommes sur l’instauration d’une taxe sur les transactions financières que sous principe que les autres pays en fassent autant, sous peine de voir filer les investissements hors de France.
Concernant la séparation des banques d’affaires et les banques de dépôt et de financement de l’économie, on pense pareil.
A ce que j’ai compris, il est pour la TVA sociale, bien qu’il ne l’appelle pas par ce nom, alors que nous sommes contre. La TVA est pénalisante pour les bas revenus. Ce dispositif n’est donc pas souhaitable.
Pour l’allègement des charges sociales pour les PME dans les secteurs soumis à la concurrence des pays sans protection sociale et allègement dégressif avec le nombre d’employés, je m’interroge. Ca ressemble à une usine à gaz, et ce n’est pas parce que l’entreprise a beaucoup d’employés qu’elle est pérenne et que l’allègement doive être dégressif. Comment mesurer qu’une entreprise subit une telle concurrence ? Pourquoi ne pas prendre en compte le bénéfice ?
Pour l’abrogation de la loi permettant aux grandes surfaces d’ouvrir le dimanche, on est d’accord.
Pour la formation, ça existe déjà, mais c’est vrai que c’est très imparfait… surtout pour cause d’un manque de financement.
Pour la relance sociale et fiscale, je ne sais pas concrêtement ce que ça veut dire.
Pour un protectionnisme à l’égard de la Chine, je suis d’accord, mais je doute que l’OMC le soit. Doit-on sortir de l’OMC pour autant ? Très franchement, je ne crois pas. Cette mesure ressemble beaucoup à une lettre au Père Noël.

Sur la politique monétaire, je doute que la création de quelque banque que ce soit puisse résoudre le problème. Ce ne sont pas les banques, mais les banquiers qui sont le noeud du problème. Il faut les rappeler au bon souvenir du politique en faisant interférer le politique dans ces affaires. Si l’Etat était au conseil d’administration de grandes banques et s’il avait un rôle indépendant en défendant l’intérêt général, je suis sûr que ça irait déjà beaucoup mieux.

Sur la politique éducative, je suis d’accord pour augmenter le nombre de professeurs… mais il va falloir trouver des sources de financement, ce qui est un énorme problème si l’on considère notre budget actuel.

Sur les institutions, je ne suis pas d’accord pour transformer la France en état fédéral. Je pense que cela mènerait vers une opposition entre des régions riches et pauvres. Même si l’on met en place un système de redistribution, je pense que c’est une usine à gaz qui pose plus de problèmes que ça en résout, donc, là dessus, je ne suis pas du tout d’accord. Je ne vois pas l’avantage de cette disposition par rapport à l’existant.
En ce qui concerne l’interdiction du cumul des mandats et le financement des partis je suis d’accord. Pour le respect des référendums, ça me paraît utopique et pas très réaliste.

Ce que je trouve bizarre, dans ses propos, c’est qu’il se propose dans le même temps de transformer la France en état fédéral et milite pour une Europe fédérale. Il y a donc deux discours qui s’opposent et me font poser question.

Personnellement, je ne suis pas pour le fédéralisme car l’Europe n’est pas (…encore…) une Nation. Je pense qu’un état fédéral ne peut naître que dans une Nation, sinon, elle est vouée à l’échec. D’un point de vue Européen, je suis donc pour une alliance économique, monétaire, de défense, de haut niveau, mais contre l’instauration de règles et de politiques qui feraient fi de l’identité de la nation Française.

Pour mémoire, d’après de nombreux constitutionnalistes, la Nation est définie par :
– Un territoire identifié. Dans notre cas, l’Europe, par la juxtaposition des pays qui s’y trouvent est donc dotée d’un territoire.
– Si possible, une langue commune. En Europe, il y a trois langues phares et de multiples autres. La condition n’est pas remplie.
– Une histoire commune. En reprenant l’Histoire de France, on remarque que l’Europe a été plus souvent théâtre de conflits que d’une histoire basée sur une construction définie. La construction date de 70 ans. En terme d’histoire, c’est donc un peu court.
– Une religion commune. Entre le protestantisme et le catholicisme, on n’a pas une religion Nation-ale mais deux… sans compter toutes les autres.
– Une entité politique. On commence… mais c’est grandement imparfait. On n’a même pas de constitution et, pire, de nombreux peuples n’en veulent pas. La Nation ne peut naître que de la volonté des peuples, sinon, elle court à l’échec.

Pour toutes ces raisons, je ne pense pas qu’il faille penser au fédéralisme dès à présent, car il y a plus de choses qui opposent les peuples Européens que de choses qui nous rassemblent. On ne batira pas une fédération sans Nation, et la Nation Européenne n’existe pas encore.

C’est cela qui nous oppose M. Emmanuel Rodary et moi.

2. Nadine Garcin, Front National.

Je ne parlerai pas de cette dame car je ne parle que de partis démocrates.
N’oublions pas que le Front National est un parti xénophobe qui ne sait que manipuler la haine et la démagogie pour s’asseoir politiquement.

3. Alice Pelletier (NPA)

C’est un parti d’extrême gauche. Entre le NPA, le Front de Gauche et Lutte Ouvrière, je ne connais pas particulièrement de différence.
Comme très souvent, à l’extrème gauche, il y a des points qui sont louables mais grandement démagogiques.

Un petit florilège cité à partir de leur programme pour la présidentielle :

Education
    Suppression des subventions aux écoles privées. -> Quand on voit comme les gens y sont attachés, bonne chance.
    Nationalisation de tous les organismes de formation professionnelle. -> Ben voyons…
    Refus de la culture de l’évaluation individuelle et du mérite personnel. -> Ben ouais…
    Défense d’une une éducation coopérative qui exclut l’individualisme, la compétition, les notes et les classements. -> Oui !
    Refus de la suppression du collège unique et de la réforme du lycée à la carte. Pas d’orientation ou de sélection avant 18 ans. -> Et pourquoi pas 25 ?
    Possibilité offerte de scolariser les enfants dès 2 ans. -> Allez, 1.5 an et on n’en parle plus.

Chomage – Emploi
    Mise en place d’un bouclier social contre la crise. -> Comment ?
    Interdiction des licenciements et des suppressions d’emploi dans les services publics. -> Ca existe déjà non ?
    Interdiction des licenciements collectifs et individuels, pour le maintien des emplois, sous peine de réquisition des entreprises. -> Ben voyons.
    Contrat de travail ou rémunération prolongés tant que le salarié n’a pas retrouvé un travail équivalent. -> Quel beau rêve.
    Garantie de l’emploi ou de la rémunération assurée collectivement par le patronat par le biais d’un fond de sécurité de l’emploi. -> Ils vont être d’accord, les patrons, pour sûr !
    Généralisation des emplois jeunes. -> Ah ben je croyais qu’ils étaient contre ?
    Relance des services publics par la création massive d’emplois dans l’éducation et la santé. -> Avec quel budget ?
    Passage à 32 heures de travail hebdomadaires sans réduction de salaire ni flexibilité. -> Allez, 30h ! Qui dit mieux ?

Economie
    Augmentation immédiate des salaires et des minimas sociaux de 300 euros nets pout toutes et tous. -> Je suis pour ! Je suis pour !
    Smic et minima sociaux portés à 1700 Euros Net. -> Allez, 2000 Euros et je signe !
    Réduction des cotisations sociales des salariés. -> Annulation plutôt !
    Expropriation et nationalisation des banques pour les mettre au service d’un modèle de croissance sociale et écologique. -> c’est vague…
    Institutions financières placées sous contrôle de la population et des travailleurs. -> Ben voyons
    Mise en place d’une échelle mobile des salaires. -> Ca veut dire quoi ça ?
    Réquisition des moyens de production par les salariés. -> …et couper la tête des patrons aussi…
    Contrôle des salariés sur l’organisation du travail. -> ça existe déjà et ça s’appelle le comité d’entreprise

etc.

Tout est de même accabi, je m’arrête donc là.
A demain 😉

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Un point sur l’énergie solaire

C’est un très bon article du journal ‘Le Monde’ qui nous est proposé ici. Le solaire est une formidable source d’énergie mais qui n’est pas encore pérenne car encore à la traîne technologiquement et économiquement. Dans cet article, on y dit bien que l’on pourra profiter du solaire qu’en 2030 au mieux. Alors comment faire jusque là ? Est-il bien sérieux de se passer de certaines sources d’énergie alors que certaines ne sont pas encore pérènnes ?

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 22 Mai 2012

**************

Les industriels du solaire comptent sur la relance promise par François Hollande
Pour survivre, la filière photovoltaïque mise sur l’innovation technologique et sur l’Etat

C’est l’un des 60 engagements de François Hollande pour la France :  » Favoriser la montée en puissance des énergies renouvelables en soutenant la création et le développement de filières industrielles dans ce secteur.  » Une tâche à laquelle vont devoir s’atteler sans tarder non seulement la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, Nicole Bricq, mais aussi celui du redressement productif, Arnaud Montebourg.

Car c’est bien de  » redressement productif  » qu’a besoin une industrie photovoltaïque sinistrée, comme l’ont montré les difficultés de Photowatt, le pionnier français de l’énergie solaire, sauvé in extremis par EDF, sur intervention d’un Nicolas Sarkozy en campagne électorale. Il faut, avoue lui-même le Syndicat des énergies renouvelables (SER),  » reconstruire la filière photovoltaïque « .

Dans l’Hexagone comme dans l’ensemble de l’Europe – à commencer par l’Allemagne, où l’ex-numéro un mondial des cellules photovoltaïques, Q-Cells, a déposé son bilan -, cette filière est prise en étau, entre la chute des prix imposée par les fabricants de panneaux asiatiques et le recul des aides publiques, notamment des tarifs de rachat de l’électricité d’origine solaire, jusqu’alors consenties par les gouvernements.

 » La situation est grave. Très grave « , admet Jean-Louis Bal, président du SER qui continue pourtant de croire, contre vents et marées, que l’horizon peut se dégager. A condition d’innover. Et d’y mettre le prix.  » Si on se contente de faire du solaire standard, on n’a quasiment aucune chance de résister aux Chinois, compte tenu des investissements massifs que ceux-ci ont déjà réalisés, et des économies d’échelle réalisées sur l’achat des matières premières « , prédit-il.

De fait, en 2011, la Chine a assuré 57 % de la production mondiale de cellules photovoltaïques, et Taïwan 11 %. L’Europe n’en a réalisé que 9 %, dont près de 7 % en Allemagne. Dans le  » Top 10  » mondial des fabricants figurent cinq entreprises chinoises et deux taïwanaises, aucune Européenne. En 2011 toujours, Pékin a investi 28 milliards de dollars (22 milliards d’euros) dans la production de silicium et de cellules ; le Vieux Continent quatre fois moins, et pour l’essentiel outre-Rhin. Rien d’étonnant, dans ces conditions, à ce que le prix  » sortie d’usine  » d’un panneau solaire chinois soit 20 % moins cher que celui de son homologue européen (0,8 euro contre 1 euro le watt).

Les experts s’attendent pourtant à une redistribution des cartes.  » La guerre des prix lancée par les acteurs chinois et taïwanais a jeté l’industrie mondiale du photovoltaïque dans une spirale autodestructrice (…) avec des prix de marché ne reflétant plus les coûts réels de production « , analyse, dans son baromètre paru en avril, l’Observatoire des énergies renouvelables en Europe.  » Il existe aujourd’hui une surcapacité mondiale de production. Les stocks accumulés représentent une année de fabrication. Des restructurations sont inévitables. Beaucoup d’entreprises, y compris chinoises, vont disparaître « , ajoute Jean-François Bal.

Pour l’heure, les industriels européens courbent l’échine. En France, la filière photovoltaïque a perdu, en 2011, plusieurs milliers d’emplois. Elle n’en compte plus que 18 000 et l’hémorragie n’est pas terminée. La plupart de la quinzaine de fabricants de cellules ou de modules implantés dans l’Hexagone ont survécu, mais tous, dit M. Bal, sont  » en situation précaire « .

Paradoxalement, il ne s’est jamais installé autant de panneaux photovoltaïques en France que l’an passé : les capacités nouvelles ont représenté 1 600 mégawatts (MW), deux fois plus qu’en 2010. Mais il s’agit du portefeuille qui était en attente avant le moratoire sur les aides publiques au solaire décidé, en décembre 2010, par le gouvernement. Pour 2012, les professionnels s’attendent à retomber au niveau de 2010. Et, en 2013, à chuter à 400 ou 500 MW seulement. Or, souligne le SER,  » pour atteindre l’objectif de 20 000 MW en 2020, il faudrait tenir un rythme annuel d’installation de 2 000 MW « .

La France n’est pas sans atouts. Avec l’Institut national de l’énergie solaire (INES), qui regroupe notamment, en Savoie, des équipes du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), elle dispose de l’un des meilleurs centres européens de compétences dans ce secteur.  » Il faut continuer d’investir dans la recherche, miser sur de nouvelles technologies qui, seules, permettront de faire la différence « , plaide M. Bal.

Le marché du photovoltaïque est aujourd’hui dominé, à près de 90 %, par les cellules en silicium cristallin dont le rendement (rapport entre l’énergie solaire captée et l’énergie électrique produite) approche 20 %. Des cellules à plus haut rendement sont à l’étude dans les laboratoires. Une autre famille, celle des cellules en couches minces, qui représentent à peine plus de 10 % du marché et dont le rendement maximal est aussi de l’ordre de 10 %, se développe en raison de ses coûts de fabrication réduits. A plus long terme, de nouveaux systèmes, par exemple à base de polymères, dont le rendement ne dépasse pas aujourd’hui 5 % avec une durée de vie très courte, pourraient trouver des applications spécialisées.

Reste que si les Européens, comme les Américains, possèdent encore une certaine avance technologique sur leurs concurrents asiatiques, ceux-ci ont toutes les chances de combler rapidement leur retard. Aussi la pierre angulaire est-elle davantage, selon Jean Therme, directeur de la recherche technologique et directeur délégué aux énergies renouvelables du CEA,  » la capacité d’investissement « . Sa profession de foi, car c’en est une, est simple.  » Le solaire est l’énergie qui sauvera la planète. Avec l’éolien, il est en mesure de couvrir 50 % des besoins énergétiques mondiaux à l’horizon 2050, pour peu qu’il progresse de 10 % par an, et dès 2030 si sa croissance annuelle est de 20 %. « 

Or, poursuit M. Therme, la production d’énergie est une activité  » régionalisée « , qui doit être proche du lieu de consommation. Il est donc inconcevable que quelques usines géantes de panneaux solaires, implantées en Chine ou ailleurs, puissent fournir un marché mondial au développement exponentiel. Il existera donc, à terme, des unités de production  » à l’échelle d’une granderégion ou d’un petit Etat « . Et, dans le photovoltaïque, la France ne sera jamais un désert industriel. Toutefois, cela ne signifie pas que les usines qui y pousseront seront françaises : ne verront le jour ou ne se maintiendront que des entreprises disposant des ressources financières nécessaires. Peut-être seront-elles à capitaux asiatiques.

Ce scénario ne fait que ramener à l’exigence, pour l’industrie hexagonale, d’un  » redressement productif « . Et, dans l’immédiat, d’un dispositif de soutien public plus favorable aux énergies renouvelables.  » Nous n’attendrons pas l’été 2013 – un débat national sur la transition énergétique doit être suivi d’une loi au printemps prochain – pour réinstaurer un cadre réglementaire stable, visible et incitatif pour l’ensemble des filières « , a annoncé Marie-Hélène Aubert, chargée du pôle environnement dans l’équipe de campagne de François Hollande. La fin de l’éclipse solaire ?

Pierre Le Hir

    Rude bataille commerciale entre Pékin et Washington

    C’est un nouvel épisode de la guerre commerciale que se livrent la Chine et les Etats-Unis sur l’industrie solaire, les deux pays s’accusant mutuellement de dumping. Jeudi 17 mai, le département américain du commerce a annoncé la mise en place d’une taxe de 30 % environ sur les importations chinoises de panneaux solaires. Une disposition immédiatement condamnée par Pékin qui, par la voix du porte-parole du ministère du commerce, a expliqué  » que les Etats-Unis donnaient un mauvais signal, celui du protectionnisme, sur le commerce mondial « . En revanche, elle a bien été accueillie par les industriels américains qui espèrent que cette décision fera école en Europe.

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Allumer les lumières de sa ville avec son portable

C’est une bonne idée que de penser à éteindre les lumières… y compris dehors. Des citoyens l’ont compris et des nouvelles technlogies ont été mises en place pour utiliser le téléphone portable comme interrupteur.

Ingénieux, novateur, intelligent et économe, sont les maître-mots de cette mise en oeuvre.

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 19 Mai 2012

***************

Quand les citoyens se font allumeurs de réverbères
Une commune de Loire-Atlantique teste plusieurs systèmes d’éclairage à la carte pour réduire sa consommation et la pollution lumineuse
Préfailles (Loire-Atlantique) Envoyé spécial

Lorsque Marie-Pierre, 65 ans, regagne son domicile à la nuit tombée, dans le quartier de la pointe Saint-Gildas, à Préfailles (Loire-Atlantique), au bord de l’océan, elle actionne l’éclairage public depuis sa voiture, à l’aide de son téléphone portable, à trois cents mètres de sa maison.  » Je vis seule chez moi, confie la sexagénaire, régulièrement en mission à l’extérieur en sa qualité de correspondante de presse pour un quotidien régional. Sitôt que j’ai composé le numéro dédié à ce service, l’intensité des lampadaires augmente dans ma rue durant quelques minutes. Cela me rassure : à mon arrivée, l’entrée de ma propriété est correctement illuminée. « 

Pareille intervention est possible depuis le 1er février. La commune de Préfailles – 1 300 habitants en hiver, 13 000 en période estivale – fait la chasse au gaspillage en matière d’électricité et expérimente différents dispositifs d’éclairage, selon la typologie des quartiers. L’objectif affiché est écologique et économique.  » Vous savez, ici, on est très sensible à l’environnement à cause de la marée noire due au pétrolier Erika « , dit le maire, Jean-Luc Le Brigand (Parti radical).  » On veut consommer moins et réduire nos factures d’électricité. Mais aussi lutter contre la pollution lumineuse et oeuvrer ainsi en faveur de la biodiversité « , ajoute-t-il.

Quatre solutions alternatives sont à l’essai, grâce notamment au soutien financier de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise d’énergie (Ademe). La plus novatrice – et incontestablement la plus souple – consiste à proposer cet éclairage à la carte aux habitants domiciliés dans le quartier de Marie-Pierre, secteur qui regroupe dix-sept habitations principales et une cinquantaine d’habitations secondaires.

 » L’idée a déjà été adoptée par trois villages allemands mais c’est une première en France « , assure Jean-Luc Le Brigand. L’éclairage des luminaires publics est garanti en moins de trois secondes, sur simple appel d’un numéro gratuit à partir d’un téléphone fixe ou mobile. Sans appel, les luminaires, équipés d’ampoules LED, sont placés en mode veilleuse,  » système assurant un minimum de lumière pour couper court à tout sentiment d’insécurité et garantissant 92 % d’économie par rapport à l’éclairage standard « , précise le maire.

Le dispositif est jugé  » épatant  » par Michel, autre riverain installé à l’année, qui ne l’a toutefois expérimenté qu’à deux reprises.  » Une fois pour le tester, une fois parce que je rentrais tard « , rapporte-t-il.  » La démarche est plutôt intelligente, pense Paul, 72 ans. Mais l’installation me paraît un peu disproportionnée par rapport au nombre d’habitants. Et puis, on est un peu au bout du monde, les réseaux des portables ne sont pas toujours performants. Et la batterie d’un téléphone peut se retrouver à plat « 

Dans plusieurs autres quartiers, la ville a opté pour l’installation sur les lampadaires de détecteurs de présence, lesquels actionnent, sitôt un mouvement repéré, un flux d’énergie plus puissant durant cinq minutes. En dehors de tout passage, la lumière reste là aussi en mode veilleuse, offrant un confort de vision déjà suffisant pour nombre d’administrés.

Plus ordinaire, la troisième solution repose sur la mise en place de candélabres de dernière génération qui dispensent une lumière suffisante avec des ampoules dont la puissance est réduite de moitié. Enfin, ultime dispositif testé, l’extinction de deux lampadaires sur trois dans certains îlots d’habitation. D’ores et déjà, cette dernière mesure n’apparaît guère convaincante, car elle génère  » des trous noirs « , reprochent certains résidents.

A la fin de l’année, après avoir consulté les habitants, la ville adoptera les dispositifs jugés les plus efficaces. Il s’agira alors de renouveler la majorité des 640 lampadaires de la cité balnéaire, frappés d’obsolescence. Le remplacement du parc par un équipement standard se chiffrerait à près de 700 000 euros. Le surcoût de dispositifs moins énergivores est estimé à 200 000 euros.

Le jeu en vaut la chandelle, soutient, catégorique, Jean-Luc Le Brigand.  » Après deux mois de fonctionnement, on réalise déjà près de 65 % d’économie sur les factures d’électricité avec les lampadaires munis de détecteurs de présence, se félicite-t-il. Et on atteint 85 % d’économie avec le système d’éclairage à la carte. « 

Yan Gauchard

    Un effet des LED sur certaines chauves-souris

    La revue Global Change Biology relate une expérience montrant que l’éclairage nocturne à faible consommation – basé sur des LED – perturbe l’orientation de certaines chauves-souris et est susceptible de fragiliser ces espèces. Or, celles-ci interviennent dans la régulation des écosystèmes, en particulier en limitant les populations d’insectes.

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On doit penser à la planète

Notre mouvement agit dans le respect de celle qui nous porte, la Terre. Ci-joint, un article indépendant et sans parti pris qui montre que la prise de conscience de la santé de notre planète doit être prise en compte, et que notre cause est  juste.

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 16 Mai 2012

L’humanité continue de vivre au-dessus de ses moyens
L’infographie

LA PLANÈTE SOUFFRE. La pression exercée par l’humanité sur les écosystèmes est telle qu’il nous faut chaque année l’équivalent d’une Terre et demie pour satisfaire nos besoins, s’alarme le WWF (Fonds mondial pour la nature) dans son rapport Planète vivante 2012, publié mardi 15 mai.

Réalisé tous les deux ans, cet état des lieux – qui confirme les principales tendances – se fonde sur deux indicateurs. Le premier, l’indice planète vivante, qui suit 9 014 populations appartenant à 2 688 espèces animales, traduit une diminution de 28 % de la biodiversité entre 1970 et 2008 (dernières données disponibles), et de 60 % dans les pays en développement. Le second outil d’analyse, l’empreinte écologique, mesure quant à lui la surface de terre et le volume d’eau nécessaires pour produire les ressources consommées par la population chaque année et absorber les émissions de CO2. Selon le WWF, l’empreinte mondiale atteignait en 2008 18,2 milliards d’hectares globaux (hag, hectares de bioproductivité moyenne), soit 50 % de plus que la biocapacité de la planète. Cette surconsommation est en grande partie imputable aux émissions de gaz carbonique (55 %), devant les cultures et pâturages.

De manière attendue, les pays industrialisés exercent une pression plus grande que les pays moins développés. Ainsi, le record de l’empreinte carbone est détenu par le Qatar (11,5 hag nécessaires par habitant), suivi du Koweït, des Emirats arabes unis, du Danemark et des Etats-Unis (entre 8 et 10 hag par habitant). La France se classe à la 23e position, avec 5 hag, le double de la moyenne mondiale (2,7). Le Bangladesh, l’Erythrée, Haïti, l’Afghanistan et le Timor-Oriental ferment le classement (moins de 0,5 hag).

Entre ces deux extrêmes, les BRIICS (Brésil, Russie, Inde, Indonésie, Chine et Afrique du Sud) sont les pays dont l’empreinte écologique progresse le plus vite. Ramenée par habitant, l’empreinte de la Russie représente ainsi 61 % de celle des Etats-Unis, le Brésil 41 % et la Chine 30 %.

Cette consommation accrue de ressources pose la question de la compétition pour leur contrôle. Si nombre de pays pauvres ont une empreinte bien plus faible que leur biocapacité, d’autres consomment beaucoup plus que leurs ressources nationales. C’est le cas des Emirats arabes unis, dont l’empreinte par habitant atteint 8,4 hag alors que le pays présente une biocapacité des plus réduites (0,6 hag). Conséquence : la pression sur les ressources naturelles des pays les plus pauvres s’aggrave, via les importations de matières premières.

Cette tendance devrait s’aggraver avec l’augmentation de la population, qui a déjà doublé depuis 1950 pour atteindre 7 milliards en 2011, et devrait encore croître pour dépasser 9 milliards en 2050. D’après le WWF, l’humanité aura besoin de 2 planètes en 2030 et 2,9 planètes en 2050 si rien n’est fait pour changer de trajectoire. Alors que la Conférence des Nations unies sur le développement durable, Rio +20, s’ouvre dans un mois, l’ONG fournit cinq pistes d’actions : préserver le capital naturel, produire mieux, consommer plus raisonnablement, réorienter les flux financiers et instaurer une gouvernance équitable des ressources.

Audrey Garric

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Nous soutenons le transport par câble

CAP QUALITE DE VIE DURABLE LE TRANSPORT URBAIN PAR CABLE

BOUCHONS – STRESS – TEMPS PERDU – POLLUTION ET SI LE TRANSPORT PAR CABLE ETAIT UNE SOLUTION ?

Le transport par câble : un moyen de transport écologique, économique, efficace, sûr et rapide à mettre en oeuvre

– Parce que la pollution augmente alors que la part modale de la voiture diminue (Enquête Ménages Déplacements juillet 2011)…

– Parce que la configuration de l’agglomération grenobloise forme une « cuvette »…

– Parce que nos temps de déplacements s’allongent…

– Parce que la Région Urbaine Grenobloise est un territoire de vie économique et touristique…

– Parce que l’énergie est chère…

– Parce que les finances publiques sont en baisse…

– Parce que nous devons préserver l’environnement (Grenelle I et Grenelle II)…

– Parce qu’il n’est pas obligatoire de supprimer des voies de circulation, ni de dévier les réseaux pour installer un tram 

aérien…

– Parce que le rêve des français n’est pas de vivre dans des tours…

– Parce que l’on ne vit pas forcément sur son lieu de travail et que la mobilité existe aussi dans le travail…

– Parce que les déplacements nous concernent tous… habitants, entreprises, touristes, …

– Parce que les documents de planification en cours vont décider de l’avenir de l’agglomération et de ses habitants : Scot, PDU, ZAPA, CU, DTA (Grenoble capitale du sillon Alpin)…

Et si les « politiques », qui dirigent tous ces dossiers d’aménagements, envisageaient enfin le transport par câble… avant que les dossiers ne soient bouclés ?

Parce que demain se décide aujourd’hui, ouvrons le débat et développons ce mode de transport dans notre agglomération !

CONTACT : capqualitedevie38@gmail.com

Tél. 06 16 17 09 42

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