Une nouvelle non-réjouissante pour le parc automobile Français

Comme chacun sait, le parc automobile Français est largement composé de véhicules Diesel, car ils sont soumis à une fiscalité très avantageuse. Las, cette fiscalité peut être néfaste à nos poumons comme le montre cette étude. Il faut donc ralentir fortement ces intérêts fiscaux car il n’est pas sain de subventionner de la sorte une technologie de transport qui n’offre pas les garanties nécessaires en terme de santé publique. Il faut donc agir, et agir vite.

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 17 Janvier 2013

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Les particules du diesel et des feux de bois, deuxième facteur du réchauffement
Selon une étude, l’impact des  » suies  » est deux fois plus fort que le GIEC ne l’avait estimé

Ces derniers mois, ce sont plutôt les spécialistes de santé publique qui ont offert leurs munitions aux adversaires des véhicules diesel, émetteurs de microparticules cancérogènes. Désormais, les climatologues ne sont plus en reste. Une vaste étude, publiée mardi 15 janvier dans Journal of Geophysical Research : Atmospheres, offre une nouvelle évaluation de la contribution des suies – ces particules carbonées produites par des combustions incomplètes – au changement climatique et parvient à un résultat saisissant.

Selon Tami Bond (université de l’Illinois à Urbana-Champaign) et ses coauteurs, une vingtaine de scientifiques internationaux, les suies (black carbon, en anglais) sont le deuxième facteur de réchauffement derrière le dioxyde de carbone (CO2), mais devant le méthane (CH4). Cette nouvelle évaluation représente environ le double de celle que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) avait publiée en 2007, dans son dernier rapport.

Quel rapport avec le diesel ? Selon les chercheurs, c’est le levier le plus simple et le plus efficace pour lutter contre ces particules sombres à l’effet réchauffant.  » L’atténuation des émissions des véhicules à moteur diesel semble offrir les meilleures chances de réduction de l’influence climatique humaine à court terme « , écrivent les auteurs.

Certaines sources de suies, comme les feux de forêt, ne peuvent être taries facilement. Elles iront même en grandissant avec la multiplication des canicules et des sécheresses, qui favorisent les régimes d’incendies. Mais agir, outre sur le diesel, sur les autres sources anthropiques – fours à bois, chauffages domestiques, etc. – pourrait également produire des effets rapides. Ces derniers, selon Tami Bond,  » se feraient sentir presque immédiatement, car les suies ont une durée de vie courte « . Cependant, ajoute le chercheur,  » pour résoudre réellement le problème climatique à long terme, les émissions de dioxyde de carbone doivent aussi être réduites « .

Blancheur des neiges altérée

Les modes d’action de ces particules sombres sont multiples. Elles participent par exemple à la formation de nuages qui contribuent à accroître l’effet de serre, donc à hausser les températures. Transportées au gré des masses d’air, elles se déposent également sur les vastes zones enneigées ou glacées de l’Arctique et en altèrent légèrement la blancheur. Banquises et glaciers absorbent ainsi plus d’énergie, contribuant à changer le  » bilan radiatif  » des hautes latitudes. Donc à y réchauffer l’atmosphère.

Selon les auteurs, ce sont de fait les hautes latitudes de l’hémisphère Nord qui sont le plus touchées par les effets climatiques des suies. Ces nouveaux résultats seront intégrés au prochain rapport du GIEC, qui sera rendu public en septembre. Ils pourront être utilisés pour prendre des mesures immédiates d’atténuation du réchauffement, de même qu’ils permettront une meilleure modélisation du climat.

S. Fo.


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