L’article le plus nul que j’ai jamais lu

Très clairement, M. Weil, historien et politologue (…à quoi sert un politologue ?), est un nul. Justifier le cumul des mandats est idiot, abscons et va très clairement à l’encontre de l’intérêt général, in fine, de tous les principes démocratiques élémentaires.

Le danger serait de renforcer les pouvoirs de la République ? Ca serait dire que notre Président a déjà trop de pouvoirs ? Ca serait dire que les 4 Millions de chômeurs, le déficit annuel de 70 Milliards sur 240 Milliards de recettes serait dû au trop grand pouvoir de M. Hollande ? Notre manque de compétitivité économique serait du au trop grand pouvoir du Président ?

Soyons sérieux !

En quoi le trop grand pouvoir supposé de notre président serait contraire à la défense de l’intérêt général ?

Ce Monsieur va même jusqu’à louer les épisodes de cohabitation ! Vraiment n’importe quoi ! Dans ces périodes, on assistait à une chamaillerie générale où aucune réforme d’envergure n’a jamais vu le jour ! On a assisté qu’à des mesures démagogiques oh combien délétères pour notre République comme la loi sur les 35h ! Cette loi a été mise en place pour que la gauche succède à la droite lors des futures élections : on voit aujourd’hui le résultat : un taux de croissance qui se traîne, des déficits qui explosent, un taux de chômage côtoyant des niveaux jamais vus !

Avoir le pouvoir, c’est agir, c’est engager des réformes. Actuellement, M. Hollande n’est pas homme de pouvoir, il est homme attentiste. Le cumulard est peut être plus puissant que le parlementaire lambda, mais ça ne l’empêche pas d’être aussi nul que les autres. Pire, c’est bien souvent lui qui brille par son absence sur les bancs de l’Assemblée, car sa puissance ne lui a jamais donné le don d’ubiquité !

La France n’est pas malade du cumul des pouvoirs. Elle est malade d’inaction. Elle est malade de ces politiques, politologues qui, au lieu de chercher la solution, cherchent l’excuse à l’inaction. « On n’engage pas de référendum car la Loi ne l’autorise pas », a-t-on entendu récemment. C’est oublier un peu rapidement qu’une Loi se change et qu’elle doit servir l’intérêt général.

L’intérêt général ne réside pas à payer des élus à ne faire que la moitié (…au mieux…) de leur travail dans l’exercice du cumul.

M. Weil, en louant un régime politique où sévissait l’attentisme, comme l’était la cohabitation, est donc un nul absolu qui ferait mieux d’abandonner ses fonctions et de réfléchir à autre chose que la politique car cela ne lui réussit pas.

En plus, ce Monsieur est directeur de recherche au CNRS, in fine, payé par le contribuable : encore une partie de l’argent du contribuable dilapidée !

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 20 Février 2013

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Il faut cumuler les mandats politiques !
Seuls contrepoids au pouvoir de l’exécutif

Supprimer le cumul des mandats, la clameur monte des rangs socialistes, d’un parti composé d’élus, mais aussi d’aspirants à être élus qui attendent de la réforme plus de places en partage. Evidemment cette mesure est populaire dans l’opinion. Elle l’est moins chez certains parlementaires qui semblent faire de la résistance. Et s’ils avaient raison ?

Car la principale conséquence de l’interdiction faite aux parlementaires de cumuler des mandats exécutifs locaux serait de renforcer encore les pouvoirs du président de la République.

Il n’existe aucune autre grande démocratie dans laquelle un chef de l’exécutif a autant de pouvoirs que le président de la Ve République. Elu, il est inamovible pour la durée de son mandat. Il a en revanche le droit de dissoudre l’Assemblée nationale. Il nomme aux plus hautes fonctions de l’Etat. Il a, par l’intermédiaire du gouvernement, l’initiative de la plupart des lois et d’irrésistibles moyens de pression pour les faire voter au cas où le Parlement résisterait à les adopter.

Jusqu’en 2000, cependant, le président vivait dans une certaine incertitude. Ses pouvoirs pouvaient se trouver subitement réduits si les citoyens français élisaient à l’Assemblée nationale une majorité qui ne partageait pas ses options politiques. A trois reprises, en 1986-1988, puis 1993-1995, mais surtout entre 1997 et 2002 avec Lionel Jospin, les Français ont expérimenté avec la cohabitation combien la Ve République pouvait être aussi parlementaire et fonctionner autour d’un premier ministre dirigeant un travail d’équipe, en la présence vigilante d’un président de bord opposé.

Hélas, à l’initiative de Lionel Jospin lui-même, les durées des mandats du président et des députés ont été alignées à cinq ans, et l’ordre des élections inversé, afin que l’élection présidentielle intervienne avant l’élection des députés. L’objectif était de réduire – voire de supprimer – le risque, insupportable pour les responsables des partis, de nouvelles cohabitations. Le principal résultat a été d’accentuer encore la concentration et la confusion des pouvoirs entre les mains du chef de l’Etat.

Les députés de la majorité, dorénavant élus dans la foulée du président, sur son programme et pour la durée de son mandat, sont rééligibles avec lui et plus que jamais auparavant dans sa directe dépendance.

Parmi ces députés, cependant, certains sont maires, présidents de conseils général ou régional. Ils représentent un atout pour leur commune, leur département ou leur région dans la mesure où ils peuvent mieux plaider leur cause à Paris. Mais ils sont aussi un atout pour notre démocratie. Leur statut d’élu ne dépend pas en effet que du seul mandat parlementaire. Face au pouvoir exécutif, ils sont donc plus puissants et plus indépendants que ceux de leurs collègues qui ne sont  » que  » parlementaires.

L’exception française du cumul des mandats est donc une réponse, imparfaite certes, mais un incontestable contrepoids à l’exception française du cumul des pouvoirs, de la concentration extrême des pouvoirs entre les mains du président de la République. Il ne faut donc pas interdire le cumul des mandats sans réduire en parallèle les pouvoirs du président et rééquilibrer nos institutions.

On pourrait restreindre drastiquement le droit de dissolution et ne le réserver qu’aux situations où aucun gouvernement ne trouve de majorité à l’Assemblée nationale, supprimer la possibilité pour le gouvernement d’engager sa responsabilité pour forcer l’adoption d’une loi. On pourrait imposer aux partis politiques, dorénavant financés principalement par l’argent des électeurs, transparence et intégrité dans la désignation de leurs dirigeants et de leurs candidats aux élections. On devrait aussi recréer un décalage entre durée des mandats présidentiel et parlementaire comme cela existe partout ailleurs, soit que le mandat des députés redevienne plus court que celui du président, soit, à l’inverse, que le mandat du président soit plus court que celui des députés.

Enfin, on pourrait se demander si, pour une ville grande ou moyenne, le danger n’est pas moins le cumul des mandats que la possibilité illimitée de se représenter vingt ans, trente ans, quarante ans et de vieillir avec sa ville jusqu’à la faire mourir.

Mais, puisque, en fin de compte, il n’est proposé, avec la seule interdiction du cumul des mandats, que d’augmenter encore les pouvoirs du président de la République, les parlementaires qui s’opposent à cette interdiction ont raison. Dans une République qui n’est plus structurée qu’autour de chefs, il vaut mieux en avoir plusieurs, un chef national et de vrais chefs locaux ou régionaux, capables de lui résister et de l’affronter, plutôt qu’un seul qui, de Paris, régnerait sur une France arasée.

En attendant une vraie réforme de nos institutions, il faut donc conserver le cumul des mandats.

Patrick Weil

Historien et politologue,

directeur de recherche au CNRS

    Patrick Weil, spécialiste des politiques d’immigration,

    est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels  » Qu’est-ce qu’un Français ? Histoire de la nationalité française depuis la Révolution  » (Grasset, 2002). Son dernier livre s’intitule

     » 80 propositions qui ne coûtent pas 80 milliards « , (Grasset, 2012)


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