La rémunération des profs respecte-t-elle l’intérêt général ? (2/2)

Il n’est pas normal que deux profs de même catégorie et de conditions d’enseignement équivalentes voient leur salaire s’échelonner de 41 000 Euros à 107 000 ! De plus, ce prof est agrégé de langue vivante, matière qui n’a pas particulièrement montré sa plus-value pour que nos jeunes cessent d’être à 25% au chômage ! On dépense donc trop d’argent à rémunérer certains profs par rapport à la plus value que l’on est en droit d’attendre d’eux !

Honte ultime, ce prof a 9h de cours hebdomadaires et en rajoute 8 en heures supplémentaires ! De qui se moque-t-on ? Quand on gagne 8500 Euros / mois, dans le privé, on n’est pas astreint aux heures sup, mais en tant que cadre, on passe au forfait jour ! Il a perçu en plus 14 505 Euros pour organiser des épreuves qui relèvent du cadre de son métier ! Il n’a pas été évalué sur la performance de ses élèves mais a touché un surplus de salaire pour un travail qui était dans son contrat de base, tout ceci, avec l’argent du contribuable !

Tout cela doit cesser et immédiatement ! Il faut donc relever les salaires des profs sortant de l’école, très souvent victimes des conditions de travail les plus défavorables, et diminuer le salaire de ces nantis de l’Education Nationale totalement en opposition avec ce que le citoyen est en droit d’attendre de leur boulot !

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 23 Mai 2013

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Des écarts de salaires surtout dus aux  » heures sup’ « 

LA COUR des comptes fait voler en éclats l’idée que les carrières enseignantes sont régies par un tout-puissant barème. En fait, la rapidité à laquelle un enseignant gravit les échelons explique au maximum 33 % des différences de salaire à quinze ans d’ancienneté. 48 % de l’écart est dû aux  » heures sup' » et 18 % aux primes diverses.

En analysant les feuilles de paye des 227 000 enseignants de cinq académies (Bordeaux, Lille, Limoges, Nantes, Versailles), les magistrats ont mis au jour quelques cas qui feraient mentir l’idée que la profession est globalement mal payée, si l’on oubliait la moyenne des rémunérations réellement versées.

La Cour a ainsi repéré un professeur rémunéré 107 339 euros nets en 2011. Soit un salaire mensuel de 8 500 euros – quand le moins bien payé de la même catégorie, dans les mêmes conditions d’enseignement, a perçu 41 000 euros dans l’année. Cet agrégé de langue vivante classé au 6e échelon hors classe, a trente ans d’ancienneté et travaille en classe préparatoire. Son service lui impose 9 heures de cours hebdomadaires auxquelles il a ajouté 8 heures supplémentaires,  » lui procurant un complément annuel de 45 819 euros « , précise la Cour. En plus, il a perçu 14 505 euros pour organiser des interrogations de ses élèves (les colles).

Les enseignants de classes préparatoires aux grandes écoles touchent en moyenne 28 % de plus que les agrégés de collège ou lycée, qui eux-mêmes gagnent 30 % de plus que les certifiés.

Ce qui n’empêche pas que dans le groupe des certifiés les écarts soient du même ordre entre les mieux et les moins bien payés que chez les agrégés.  » Le mieux rémunéré de l’échantillon, rappelle la Cour, exerce dans un lycée professionnel situé en ZEP, assure les fonctions de professeur principal et effectue 11 heures supplémentaires par semaine. Au cours de l’année 2011-2012 il a effectué en plus 135 heures supplémentaires. Il a en outre reçu des indemnités de jury, concours et examens. « 

Au total, cet enseignant a donc assuré 33 heures de cours hebdomadaires pour un service standard de 18 heures. Pour cela, il a touché 4 650 euros nets mensuels, quand le moins bien payé de sa catégorie se contentait de deux fois moins.

Handicaps

Les 1,3 milliard d’euros que les enseignants se partagent pour assurer les  » heures sup' » dont le système a besoin ont largement individualisé les salaires. Les données moyennes selon lesquelles chaque enseignant assure 1,5 heure supplémentaire par semaine sont démenties par la réalité.

De leur côté, les professeurs des écoles cumulent un avancement et un système indemnitaire moins avantageux avec l’absence d' » heures sup' ». Ils sont tout en bas de l’échelle avec une rémunération nette moyenne, selon l’échantillon de la Cour, de 2 100 euros à 15 ans d’ancienneté, contre 2 473 euros pour les certifiés et 3 216 euros pour les agrégés.

M. B.

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