Lettre ouverte à la gauche Moirannaise

Voici une lettre ouverte que j’ai envoyée à la gauche Moirannaise concernant leur communication dans le journal local. La communication est sous format d’image dans cet article. Il est cliquable pour une version plein écran.

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Petits commentaires sur votre dernière intervention dans le 7/7 Moirannais

Philippe Noviant le 30 novembre 2013 19:02
GIROUD René, PARRY Gilbert, BOURET Olivier, PUTOUD Jean Claude, NARDIN Marie-Christine

Salut à tous,

Je viens de lire avec attention votre dernière intervention sur le 7/7
Moirannais.

Cela appelle, de ma part, certains commentaires.

Tout d’abord, je suis heureux de constater que vous parlez enfin d’une
voix commune. C’est un progrès indéniable. Cela vous permet de pouvoir
gagner de la place sur votre communication en évitant de perdre des
lignes utiles qui auraient été prises par le partage des
communications des deux groupes.

Je me pose cependant quelques questions.

Je trouve l’article particulièrement indigeste. Il manque de
construction. On y associe quatre paragraphes dont la finalité entre
eux m’échappe. Il n’y a pas de cohérence entre eux et forment quatre
blocs hétérogènes. Comme il n’y a pas de liens sémantiques entre eux,
on a affaire à quatre discours qui nuisent à la cohésion de
l’ensemble. Je ne vois pas le rapport entre « La plaidoyer populiste du
maire », « Propagande électorale », « Le rôle du Maire » et « Au conseil
municipal le 14 Novembre 2013 : ». Concernant le dernier chapitre, on a
pris soin d’y ajouter des « deux points » (:) alors que ce signe est
absent des autres paragraphes. Bref, on a joyeusement mélangé des
choux et des carottes pour offrir un discours pour le moins
déstabilisant.

Pour le premier paragraphe, on parle de l’édito du Maire. Soit. Alors,
moi, je tourne les pages et je regarde l’édito : surprise, je ne vois
pas de traces de la pollution de la démocratie. Donc, de quel édito
parle-t-on ? D’un édito de 7/7 ? De quel mois ? De quelle année ? La
moindre des choses, quand on reprend des dires et des contextes, c’est
de pleinement les définir. Ce n’est pas fait. Sur ce point, j’entends
déjà Jean Claude fustiger le manque de place qui lui est accordé. Je
lui répondrai  ultérieurement sur ce point.

Plus prosaïquement, je ne vais pas vous faire l’insulte de vous
rappeler les dégâts qu’impose le bipartisme dans notre pays. Le
premier paragraphe apporte donc de mauvaises réponses à un débat
politique d’ampleur. D’ampleur, car la Démocratie est dévoyée dans
notre système en favorisant les extrêmes. De cela, vous ne dites mot
alors que c’est la situation que vivent des millions de Français et
qui favorise depuis des mois la montée de partis extrémistes nuisibles
à notre Démocratie. Dans le premier paragraphe, vous parlez d’un
projet, soit. Pour ma part, chez vous, j’ai beaucoup plus vu
d’opposition systématique que la création d’un véritable projet. Je
vous informe que M. Zanier, est en train de monter un projet qui n’a
rien de commun avec le vôtre car il est d’ores et déjà plus que
conséquent. Vous avez donc du retard à rattraper en la matière et
n’avez plus beaucoup de temps pour le monter et le diffuser. Vous
auriez pu vous servir de la tribune idoine pour ce faire. Force est de
constater que c’est raté.

Dans le paragraphe « propagande électorale », rebelotte. On y parle d’un
article. De quel article parle-t-on ? Celui paru dans un numéro du
Dauphiné Libéré ? De quelle date ? Ecrit par qui ? Comment ? Quel
était le sujet ? Là aussi, la critique est la même : dans le premier
paragraphe on s’est pavané dans le lyrisme à dire à quoi servait un
parti politique, mais dans aucun des deux paragraphes on a pris le
soin d’introduire le sujet par des questions simples en définissant la
problématique. On y parle d’articles, il faut donc savoir de quels
articles on parle en répondant à des questions simples : « quel support
? », « quelle date ? », « qui écrit ? », « qu’est-ce qui a été dit ? », etc.
Il faut apporter des réponses à toutes ces questions afin de fournir
un contexte clair au lecteur. De plus, parler du caractère illégal de
« propagande électorale aux frais du contribuable » concernant un
article du Dauphiné Libéré me paraît plus que litigieux. Enfin, je ne
vois pas le rapport avec ce paragraphe avec son suivant concernant le
fait que les voisins de Moirans ont une mauvaise image de la Ville. Ce
paragraphe manque d’architecture et de cohésion et reprend, à lui
seul, toutes les critiques que j’ai pu faire sur l’ensemble de votre
communication.

Le paragraphe « Le Rôle du Maire » tombe ensuite comme un cheveu sur la
soupe. On ne voit pas son intérêt. Il est rempli de généralités à deux
francs six sous et ne s’architecture pas mieux avec l’ensemble de
l’article que les deux précédentes parties. Bref, cette partie aurait
largement pu être effacée pour définir ce qui manquait dans les deux
précédentes sections, à savoir, d’où venaient les deux articles
litigieux dont on parle ! Encore une preuve que l’argument de M.
Putoud ne tient pas : ce n’est pas le manque de place qui fait défaut
ici, c’est uniquement le fait que l’on ne sait pas utiliser la place
qui nous est allouée ! Je connais M. Putoud maintenant et connait ses
défauts. Il a des manques dans la construction de ses idées et prend
30mn à dire des choses qui en mériteraient 2. Ses défauts à l’oral se
ressentent à l’écrit. Il lui faut de la place pour exprimer des idées
simples… jusqu’à s’y perdre. Il lui faut en permanence « retailler »
son discours et celui-ci y perd très souvent des informations
importantes, voire primordiales… quand on ne perd pas sur le sens
même du texte. Là aussi, j’y reviendrai.

Dans la quatrième partie, le deuxième paragraphe pose question. La
première partie du premier paragraphe n’a tout simplement pas de verbe
! Le sens y est absent et on sent qu’il y a eu des découpes non
maitrisées, ce qui démontre largement les critiques sus-citées. Sur le
contenu, on fustige la logique de construire des logements dans la
zone, alors qu’il y en a à 50m à vol d’oiseau (et je suis bien placé
pour en parler). La politique du Maire a toujours été de dire que si
des entreprises voulaient s’installer, elles pouvaient disposer de
Centr’Alp. Je vous rappelle qu’il est plus que dangereux de dire que
cette zone est impropre à l’habitat alors qu’il y a des habitations
toutes proches ! Les gens de la Résidence du Parc (donc bibi) et les
gens qui habitent la résidence en face de la rue d’accès à feu-Louxos
pourraient en prendre ombrage. Quant à l’absence de débat démocratique
qui serait provoqué par une discussion préliminaire avec Allibert, on
nage en plein délire paranoïaque ! Reste la perle : fustiger le manque
de logements sociaux alors que l’on nous fait le reproche d’un manque
de 0.75% en la matière, relève du mesquin.

Personnellement, au lieu de quatre sujets, j’en aurais pris seulement
deux. Les deux premiers car il y a un point commun en ce qui concerne
la notion de publication. On aurait pu architecturer le discours sur
le lien du politique avec les publications liées à la propagande
électorale. Bien entendu, il aurait fallu définir pleinement les dates
de ces publications ainsi que leur support respectif. On aurait pu
dire qu’il n’était guère acceptable de se servir de la propagande
locale pour y fustiger une politique nationale, et, à l’inverse de se
servir d’un quotidien régional pour promouvoir une politique locale.
Bref, il y avait quelque chose à creuser de ce côté là. Vous avez
préféré, une fois de plus, servir un discours indigeste et fade à nous
servir des généralités et en faisant l’impasse sur la véritable
information. Votre discours est donc brouillon et illisible… quand
il n’est pas purement et simplement incompréhensible en ne respectant
pas les préceptes sujet-verbe-complément chers à un élève de
primaire…

Pour diriger une commune de 8000 habitants, il faut avoir les idées
claires. Quand on voit votre prose, on se dit que vous avez tout, sauf
les idées claires. Votre électorat potentiel peut donc privilégier
l’action la plus efficace et claire, in fine, s’éloigner de votre
groupe.

C’est dommage car vous êtes des gens de qualité. Cependant, il vous
faudra être clairs et précis en ne vous laissant pas inonder par votre
supposée idéologie. On en est loin. Je crains que ceci ne cause votre
perte à terme.

Bien entendu, comme cette lettre est une lettre politique, je lui
donnerai un caractère public. Elle ne sera pas la seule comme vous
pourrez le constater dans les tous prochains jours.

Amicalement,

  Philippe NOVIANT


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