Une situation honteuse pour notre pays

C’est une honte de ce qui se passe dans notre armée : nos hommes sont obligés de payer sur leur propre solde des éléments indispensables à leur mission ! Non, leur équipement ne relève pas du confort ! Quand on a un sac de couchage qui n’est pas assez chaud, on n’est pas en forme pour pouvoir affronter un combat d’égal à égal et on met sa vie en danger !

Il est honteux qu’un militaire doive payer 2500 Euros pour s’acheter un équipement indispensable à sa mission !

Pendant ce temps là, nos fonctionnaires, confortablement assis à leur bureau, font leurs 35h hebdomadaires et ne se posent pas de question quant à savoir si leur faible équipement va leur sauver la vie ou non !

Il faut donc de la priorité à l’affectation de nos moyens financiers : si on a une armée, il faut l’équiper en conséquence. Si on ne le fait pas, on est des amateurs.

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 28 Août 2013

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Armée : 2 500 euros pour s’équiper convenablement

A la caisse du surplus militaire Doursoux, dans le 15e arrondissement de Paris, un sous-officier d’un régiment parachutiste en partance pour Gao, au Mali, vide un drôle de panier de courses : un gilet et une tenue de combat, des chaussures de randonnée, un sac à dos, un sac de couchage bivouac, une sangle et une poignée de fusil d’assaut Famas, des sous-vêtements isolants, des lunettes antibalistiques, des genouillères, un sac d’hydratation et un chèche militaire. Total de l’addition : 2 225 euros.

Ces dépenses permettront notamment à ce sous-officier de remplacer son sac à dos de dotation trop lourd, la toile de son gilet réglementaire qui casse facilement et sèche mal, ou encore sa gourde officielle, dont le joint – véritable nid à bactéries – transmet toutes formes de maladies.  » La République est censée nous offrir tout le nécessaire pour nous équiper mais, dans les faits, elle va au moins cher, déplore ce soldat. Au final, c’est nous qui payons. « 

Au surplus Doursoux, à deux pas de la gare Montparnasse, des dizaines de soldats de l’armée française viennent ainsi chaque semaine dépenser une partie de leur solde pour compléter ou remplacer l’équipement que leur fournit l’état-major.

Le règlement militaire interdit tout achat individuel, mais une bonne partie des troupes ne se satisfait pas du matériel de dotation, souvent jugé dépassé ou inadapté aux missions.

 » Absolument tous les soldats français améliorent leur barda dans des surplus, assure Rémy César, gérant de l’établissement et lui-même ancien militaire. Même le plus fauché viendra nous acheter un sac de couchage digne de ce nom pour remplacer le sac bas de gamme officiel dans lequel aucun homme normalement constitué ne peut trouver le sommeil en cas de température négative. « 

Acquérir un attirail militaire de qualité coûte cher. Un soldat qui s’apprête à partir en opération extérieure dépense en moyenne 2 500 euros de sa poche pour s’équiper correctement. Un chiffre qui surprend au ministère de la défense, même si celui-ci admet les achats individuels.

Gel des dépenses

 » L’équipement militaire de dotation est optimum et adapté à tous les théâtres, assure le lieutenant-colonel Pierre-Yves Sarzaud, chef de la cellule média du Sirpa Terre, qui souligne les nettes améliorations de la qualité de l’équipement depuis l’engagement en Afghanistan. Il est ensuite du ressort de chaque soldat de s’acheter ou non du matériel de confort. « 

Cette personnalisation de l’équipement ne pose selon lui pas de problème :  » Le droit international indique qu’un soldat est reconnaissable de par sa tenue. Par conséquent, les chefs de corps tolèrent les équipements de confort tant que ceux-ci restent discrets et ne trahissent pas l’allure de la tenue de combat officielle « , indique Pierre-Yves Sarzaud.

La marge de tolérance varie donc en fonction de l’appréciation de chacun des chefs d’unité. Mais le gel des dépenses de défense décidé par le gouvernement pour 2014 risque d’inciter les militaires français à dépenser encore un peu plus leur solde dans les quelque cent douze surplus que compte le pays.

Fabien Fougère


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