Une réforme incompréhensible

Je ne comprends pas cette réforme. On avait une situation où l’on avait des semaines de classe de 4.5j. Sarkozy, l’a réduite à 4j. Maintenant que l’on repasse à 4.5j, ça revient plus cher aux communes qu’avant la réforme de Sarkozy, car il faut organiser les activités extra-scolaires.

J’ai une simple question : pourquoi ce ne sont pas les profs qui s’y collent ? Ils ont gagné 0.5j dans la semaine avec la réforme, donc, ils peuvent la dépenser à faire des activités extra-scolaires non ? Pourquoi dans notre pays, on est tout le temps en train de raser gratis mais que l’on ne revient jamais sur les réformes quand on a vu qu’elles étaient mauvaises ?

Si le prof n’est pas content de travailler 0.5j de plus dans la semaine, il y a des tas de jobs ailleurs que dans la fonction publique pour qu’il y exerce ses talents…

Bref, je ne comprends pas, ou plutôt, je comprends que c’est encore le contribuable lambda qui passe à la caisse pour que le prof continue à travailler de moins en moins… Et pendant ce temps, le militaire est obligé de dépenser ses 2500Euros pour se payer lui même son matos pour ne pas se faire dé-zinguer sur le théâtre des opérations… Notre pays ne va pas très bien ou c’est moi qui ne comprends rien ?

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 29 Août 2013

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La réforme des rythmes scolaires se met en place en ordre dispersé
L’organisation du temps de classe et des activités périscolaires varie selon les communes

C’est  » le  » sujet dont tous les parents d’élèves parlent à cinq jours de la rentrée ; un sujet qui a éclipsé bien d’autres aspects de la  » refondation de l’école  » voulue par le ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon. Dans les quelque 4 000 communes qui ont choisi de revenir, dès 2013, à la semaine de 4,5 jours d’école – la majorité préférant attendre 2014 -, l’épineuse réforme des rythmes scolaires se fait en ordre dispersé. C’était l’une des craintes mises en avant au plus fort de la contestation, début 2013. C’est aussi ce qu’a souligné, le 27 août, le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, en présentant les remontées du terrain de 2 000 écoles.

 » Que ce soit en termes d’organisation du temps scolaire, de contenu des activités périscolaires, de leur encadrement ou de leur coût, la diversité prévaut dans la mise en oeuvre de la réforme « , affirme Sébastien Sihr, secrétaire général de ce syndicat. Une diversité qui rime parfois avec inégalités. Alors qu’à Paris, les 137 000 écoliers ploient un peu sous l’offre – 7 700 ateliers proposés, les mardis et vendredis, dans 662 écoles -, d’autres enfants devront se contenter de peu, selon le SNUipp-FSU, qui a déjà recensé une vingtaine de communes où ce sera  » garderie tous les soirs « .

La diversité prévaut aussi dans les emplois du temps. La Rue de Grenelle avait fixé le cadre général, limitant les journées de classe à 5 h 30, en contrepartie du retour au mercredi matin travaillé – ou au samedi, sur dérogation. Et laissant chaque commune organiser la journée (et la semaine) de classe en y intégrant trois heures hebdomadaires de périscolaire. Schéma le plus fréquent (43 % des écoles) : une fin de la classe à 15 h 45 quatre jours par semaine. Le modèle dit  » parisien « , avec des activités concentrées sur deux journées, n’a inspiré que 10 % des écoles. Dans 5 % d’entre elles, la cloche sonnera à 15 h 30, d’autres ont choisi d’allonger la pause déjeuner…

Une fois réglée la question du  » quand « , reste celle du  » où « . Autrement dit, des infrastructures. A Temple-de-Bretagne (Loire-Atlantique), 1 800 habitants, on s’apprête à jongler entre les emplois du temps des classes de maternelle et d’élémentaire pour pallier l’insuffisance de locaux.  » Nous allons organiser un roulement entre les classes chaque soir, faute de place pour proposer des activités à 300 enfants en groupes restreints, explique Mathilde Levesque, secrétaire générale de cette mairie socialiste. Pendant que les plus petits suivront un atelier dans une salle, les grands joueront dans la cour ; ce sera l’inverse après la Toussaint. « 

Pas de modèle unique non plus dans le recrutement des encadrants. Tandis que les grandes villes peuvent puiser dans le vivier associatif à leur disposition, à l’instar de Paris qui travaillera, entre autres, avec plus de 800 associations, certaines communes rurales se sentent à la traîne.  » Quand on veut animer un atelier pointu, initiation à la photographie par exemple, on ne peut pas se passer des associations, note Mathilde Levesque, de Temple-de-Bretagne, or elles ont un tarif horaire élevé « .  » Sans ville étudiante à proximité, il est plus difficile de trouver des animateurs « , ajoute Jacques Pouget, maire socialiste de Lalbenque (Lot), 1 600 habitants.

Drom (Ain) ou Cosse-en-Champagne (Marne) font partie des municipalités s’appuyant sur des bénévoles ou des retraités pour animer des ateliers. Idem à Bonnat (Creuse), 1 300 habitants, où l’offre périscolaire se fera un peu  » à la carte « , reconnaît le maire (PS) Georges Guêtre :  » Des bénévoles, un pêcheur du village par exemple, viendront ponctuellement présenter leurs talents, mais rien de régulier, c’est une année d’essai ; le reste du temps, ce sera jeux de société.  » A Limogne-en-Quercy (Lot), 800 habitants, on mise sur des  » jeux sportifs « , comme la balle aux prisonniers.  » Je n’ai pas les diplômes requis pour encadrer du football ou du rugby « , confie un animateur.

La gratuité des activités, un temps évoquée Rue de Grenelle, souffre de quelques exceptions. Le syndicat de professeurs des écoles distingue des tarifs alignés sur le quotient familial, d’autres  » au forfait « . A Lumbin (Isère), la mairie a choisi la première option : la facture adressée aux familles variera de 10 à 90 centimes d’euro de l’heure pour les ateliers.  » C’est moins que la garderie, qui coûte de 90 centimes à 1,80 euro, souligne l’adjoint au maire M. Trumaut. En faisant payer une somme modique, nous voulons valoriser ces activités. « 

En déplacement dans la banlieue de Lyon ce mardi, Vincent Peillon a promis  » une révolution douce  » qui va réduire les inégalités et permettre d’avoir des enfants  » plus épanouis « . Côté enseignants, on demeure prudent.  » L’heure n’est pas encore au bilan qualitatif « , reconnaît Sébastien Sihr, du SNUipp-FSU, ajoutant :  » Le ministre a fait de l’offre périscolaire la vitrine de la réforme des rythmes. Aujourd’hui, elle en est le talon d’Achille. « 
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Mattea Battaglia et Claire Estagnasié

    4 000 communes concernées dès la rentrée 2013

    Des disparités 4 000 communes reviennent à la semaine de 4,5 jours en septembre, sur les 24 000 possédant au moins une école, soit 22 % des élèves du public. Si aucun écolier ne change de rythmes dans le Val-de-Marne, moins de 1 % dans les Bouches-du-Rhône, ils seront 98 % à le faire en Ariège.

    250 millions d’euros, constituant un  » fonds d’amorçage « , serviront à aider les communes qui franchissent le pas dès 2013. Elles perçoivent 50 euros par élève, 90 euros dans les zones en difficulté. S’y ajoute une prestation versée par les caisses d’allocations familiales, de 53 euros par an et par enfant. Le taux d’encadrement est d’un animateur pour 14 enfants en maternelle et d’un pour 18 en école élémentaire.

    49 % des Français estiment aujourd’hui que la réforme est  » une bonne chose « , selon un sondage Harris Interactive pour le SNUipp-FSU, publié le 28 août. Ils étaient, en août 2012, près de 70 %.


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