On croyait faire croire à la performance de notre économie ? C’est raté…

« L’arroseur arrosé », tel pourrait être la maxime de cette petite histoire. Notre gouvernement, représenté par M. Montebourg et Mme Bricq, voulait nous faire croire à notre compétitivité, en invitant un Japonais champion de l’investissement ? C’est raté ! Ledit Japonais en a profité pour fustiger bon nombre de défauts économiques de notre pays ! Par là même, il n’a fait que révéler ce que tous savent : notre économie est en panne car nos gouvernements successifs ont été incompétents à réformer notre économie qui n’est pas encore entrée dans la mondialisation !

En espérant que nos responsables écouteront ce que M. Okamoto a à dire car lui sait ce qu’il nous reste à faire pour retrouver notre compétitivité. Pour mémoire, nous sommes classés en la matière 23e pendant que l’Allemagne est 4e.

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 21 Septembre 2013

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Amada, le japonais qui croit (presque) au made in France

Tout était prêt pour une brillante opération de communication à la gloire du made in France.

Les investisseurs étrangers se détournent de l’Hexagone ? Mais non, regardez : ce vendredi 20 septembre, Mitsuo Okamoto, le PDG du groupe japonais Amada, champion de la découpe des tôles au laser, vient à Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis, avec 40 millions d’euros dans sa besace. De quoi rénover ses trois usines françaises et accroître leur production de moitié. A la clé, la création de 50 emplois d’ici à 2015.

Un japonais décidé à investir en France, qui plus est dans la machine-outil, symbole entre tous des déroutes passées de l’industrie nationale ! L’occasion était trop belle. L’Etat a donc déroulé le tapis rouge, et dépêché sur place l’infatigable ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, et sa collègue du commerce extérieur, Nicole Bricq, prêts à célébrer le réveil d’une filière.

Deux ministres pour 40 millions d’euros répartis entre trois sites préexistants : le ratio peut paraître élevé. Mais il reflète bien les difficultés que rencontre la France dans sa chasse aux investissements étrangers. Ils sont tombés en 2012 à leur plus bas niveau depuis dix ans en nombre d’emplois créés ou maintenus. Rien ne doit donc être négligé.

Ce qui trouble la belle image, ce sont les propos tenus par M. Okamoto.  » A dire vrai, aujourd’hui, s’il s’agissait d’investir pour la première fois en France, nous y réfléchirions à deux fois… « , lâche le patron d’Amada dans un entretien au Parisien du 20 septembre.

Et d’établir la liste de tout ce qui ne lui va pas dans le pays :  » Entre les 35 heures, les salaires et les prélèvements sociaux particulièrement élevés, l’environnement de travail n’est pas favorable à l’investissement alors que la main-d’oeuvre représente une part significative de nos coûts. « 

L’ » excellence en production « 

Dans ces conditions, pourquoi le samouraï de la machine-outil mise-t-il sur l’Hexagone ? Tout bonnement parce qu’Amada y est déjà, explique M. Okamoto. Son groupe a repris en 1986 une PME française en difficulté. Depuis, il a modernisé les usines et formé le personnel aux méthodes japonaises comme le monozukuri, l’ » excellence en production « .

Pas question d’abandonner tout cela, alors que le marché est porteur. Amada veut accroître ses ventes mondiales de 60 % en quelques années, notamment en gagnant du terrain en Europe face à l’allemand Trumpf. Puisque les usines françaises sont là, autant les muscler.

 » Fabriquer localement plutôt qu’importer permet de garantir à nos clients une stabilité des prix, alors que nous avons parfois eu de gros soucis avec les devises « , ajoute Gilles Bajolet, le directeur d’Amada en France. Mais pour la suite, si elle veut attirer de nouvelles usines,  » la France doit réfléchir à la question de la durée hebdomadaire du travail « , affirme M. Okamoto. A bon entendeur…

Denis Cosnard


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