Quand des incompétents nous dirigent

Quand on voit comme les entreprises sont importantes à la France et quand on voit comment nos députés les connaissent, on se dit qu’il y a un problème. On ne compte plus les articles de Loi qui concernent les entreprises. Si les députés ne connaissent pas leur environnement, comment peuvent-ils prendre les bonnes décisions juridiques à leur encontre ?

On le voit tous les jours : le député considère l’entreprise comme un membre du CAC40. C’est faux ! Toutes les entreprises ne sont pas les mastondontes du CAC 40 ! Il y en a énormément qui n’ont que quelques dizaines de salariés ! Dès lors, comment prendre les bonnes décisions quant à la pérennité de toutes quand on en a une vision erronée ?

C’est tout simplement impossible et c’est, entre autres, pour cela que notre pays est à la traîne en matière de compétitivité de nos entreprises ! Les Français, en votant pour des députés issus de la fonction publique ou du sérail politique contribuent eux mêmes à la décadence de notre pays sur la scène internationale.

Il faut que les Français prennent conscience que la politique est une chose trop importante pour être laissée gérée par des politicards incompétents.

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 12 décembre 2013

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L’Assemblée nationale reste à l’écart du monde de l’entreprise
Une étude du CNRS se penche sur les parcours professionnels des députés

Les députés de droite comme de gauche connaissent aussi mal les uns que les autres le monde de l’entreprise, mais les premiers s’échinent davantage à prétendre le contraire. C’est, en substance, l’un des enseignements de l’étude  » Les députés et l’entreprise « , menée par Olivier Costa, chercheur au CNRS au sein de Sciences Po Bordeaux, pour le think tank En temps réel, et rendue publique mercredi 11 décembre.

Sans grande surprise, cette analyse de données statistiques et qualitatives, dont Le Monde a eu connaissance, confirme à quel point le secteur privé est absent des carrières des députés.

Les voies d’accès à la députation restent principalement la politique locale et la constitution d’un  » fief « , les instances des partis ou les cabinets ministériels ou encore les syndicats et associations.  » Les cursus impliquent peu d’expériences en entreprise « , résume l’auteur.

Quant à la profession que les députés inscrivent sur leur fiche individuelle,  » ils sont nombreux à l’avoir perdue de vue et sont, de fait, avant tout des professionnels de la politique « . Et ce quel que soit leur bord politique, puisque, selon M. Costa, les profils des élus de droite comme de gauche tendent à s' » uniformiser  » vers le modèle d' » un homme blanc, quinquagénaire, diplômé du supérieur, ayant une longue expérience politique « .

 » Gênés aux entournures « 

Un  » parlementaire français typique  » en lequel  » certains citoyens semblent avoir perdu confiance « , écrit l’auteur, qui se base également sur des entretiens conduits en face à face avec un échantillon de 1 009 citoyens.  » La fin du cumul limitera la capacité des députés à concevoir la politique comme une carrière « , selon M. Costa, même si note-t-il :  » Les députés qui se montrent les plus efficaces dans le travail parlementaire sont souvent ceux qui sont les plus familiers du fonctionnement de l’Etat au plus haut niveau, grâce à leur expérience au sein des cabinets ministériels ou des grands corps. « 

S’il n’y a plus beaucoup de différences dans les compositions socioprofessionnelles des groupes politiques, leur façon d’aborder l’entreprise reste différente.  » Les députés de droite tiennent à montrer qu’ils se soucient davantage de l’entreprise, mais cela relève plus d’une question idéologique. A gauche, ils sont plus gênés aux entournures, également pour des effets de positionnement politiques « , explique M. Costa pour qui, dans les deux cas, le sujet reste assez  » tabou « . Il tire ces conclusions des 227 entretiens menés avec des députés au cours desquels il a laissé les élus évoquer spontanément l’entreprise, sans poser de questions précises, afin de ne pas fausser ou orienter leurs dires.

Autre intérêt de l’étude : le suivi dans la durée de cinquante et un députés sur le terrain. Si, dans sa circonscription,  » le député est le recours le plus manifeste pour les personnes ou acteurs économiques en difficulté, il reste que les visites aux entreprises ne font absolument pas partie des priorités des uns ou des autres, ce qui est conforme aux autres données que nous avons quant à la perception qu’ils en ont « .

Fait notable par ailleurs : si bien des députés ont fait part, au cours des entretiens, de leur satisfaction quant au travail en circonscription, peu ont le sentiment d’être utiles dans le travail législatif.

Hélène Bekmezian

Consultez l’intégralité de l’étude.

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