Quand on continue à dépenser l’argent de l’Etat

On demande des efforts aux Français mais on revient largement sur les prérogatives que l’on s’était fixé concernant le nombre de collaborateurs dans les ministères ! Sont-ce là les fameuses valeurs de gauche dont on nous serine les oreilles à longueur de temps ?

Il est peu dire que le gouvernement n’a pas eu beaucoup d’imagination pour aller chercher l’argent pour boucler son budget : dans les poches des contribuables, de tous les contribuables, pas seulement les plus riches, comme on nous l’avait affirmé pendant la campagne présidentielle.

On attendait un minimum de gestion saine à l’intérieur des ministères : c’est raté !

En plus, quand on voit le niveau des décisions qui sont prises, on se moque réellement du citoyen à employer autant de personnels pour si peu de résultats !

Tout ce que l’on sait nous opposer c’est que l’autre législature avait fait pire, mais on s’en fout ! La faute de l’un n’excuse pas la faute de l’autre et on ne peut revenir sur ses promesses sous le prétexte fallacieux que le prédécesseur en avait fait autant ! Parce que si on veut comparer, ça va être facile : le précédent avait abusé du système et n’a fait qu’un mandat. Si le présent gouvernement ne veut faire qu’un mandat, il sait comment s’y prendre : à bon entendeur…

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 25 Octobre 2013

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La hausse des effectifs dans les ministères met à mal la règle édictée par M. Ayrault
Le nombre de conseillers est passé de 525 à 565, d’août 2012 à août 2013. Vingt cabinets ministériels dépassent le plafond fixé par le chef du gouvernement en mai 2012

Inflation dans les cabinets ministériels. Comme chaque année à cette époque, est publié en annexe au projet de loi de finances l’état des effectifs dans les cabinets ministériels. A l’heure de la rigueur budgétaire et de la chasse aux économies, les cabinets vont-ils eux aussi devoir se mettre à la diète ? Pas exactement. Alors que le gouvernement compte un ministère de moins que l’an passé, le nombre de conseillers, arrêté à la date du 1er août, est passé de 525 à 565, une hausse de 7,6 % en un an.

Pour le gouvernement, cette progression des effectifs s’explique par la constitution progressive des cabinets au cours de l’année, le recrutement n’étant pas encore bouclé au 1er août 2012. C’est un peu court. Dès son installation, en mai 2012, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait fixé par circulaire une règle stricte : pas plus de 15 collaborateurs par ministre et de 10 par ministre délégué. L’an passé, à la même époque, tous les ministères étaient dans les clous, à l’exception de l’économie et des finances et du ministère délégué au budget, qui bénéficiaient d’une dérogation.

Peut-on encore parler d’une règle ? Pas moins de vingt ministères, sur trente-sept, dépassent désormais le plafond. Plus de la moitié des ministères s’est donc affranchie de la règle édictée un an plus tôt. Vingt-sept d’entre eux ont augmenté les effectifs de leur cabinet au cours de l’année. Le cabinet du premier ministre a lui aussi vu ses effectifs croître de 53 à 57 d’une année sur l’autre.

Parallèlement, les effectifs des fonctions support (sécurité, administration et secrétariat, intendance, logistique) sont passés de 2 378 à 2 471 (+ 3,9 %). L’enveloppe annuelle de dotation en indemnités pour sujétions particulières (ISP) a quant à elle été portée de 25,861 millions à 26,477 millions d’euros (+ 2,4 %).

Le gouvernement fait valoir que, malgré cette hausse des effectifs, ceux-ci demeurent inférieurs à la moyenne de la précédente législature. La courbe des membres des cabinets ministériels des gouvernements Fillon avait en effet suivi une forte croissance pendant la première partie du quinquennat, passant de 553 en 2007 à 652 en 2008 et en 2009. Avant de décroître pendant la seconde partie : 616 en 2010 et 511 en 2011, phénomène assez classique en année préélectorale.

Un tiers de femmes

Les effectifs des cabinets ministériels du gouvernement Ayrault sont donc inférieurs de 13 % à ceux de la deuxième année de la précédente législature et l’enveloppe d’ISP en diminution de 9,1 %. Les services du premier ministre ne manquent pas, bien sûr, de le souligner. Il conviendra toutefois de vérifier, l’an prochain, s’il parvient à stopper l’inflation.

Enfin, on notera que la population des cabinets ministériels reste très majoritairement masculine : ils comptent seulement 194 femmes sur 565, soit un tiers. Seuls les cabinets de la ministre du logement, Cécile Duflot, et de la ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, sont majoritairement constitués de femmes.

Patrick Roger

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