Quand la France va mal…

Cet article est une tentative d’analyse des problèmes que subit la France actuellement.

J’ajouterais d’autres points.

D’abord, la France va mal car les politiques sont préoccupés par leurs intérêts à court terme. Ils privilégient donc la communication, le populisme, la démagogie, à l’action au service de l’intérêt général. A chaque décision difficile, ils sont tétanisés, immobilisés car ils craignent de voir leur mandat non-renouvelé. Ils sont tétanisés car ils ne savent rien faire d’autre que communiquer en essayant de faire croire qu’ils sont les meilleurs à leur poste, chose qui est on ne peut plus fausse.

Plus concrètement, les politiques souffrent d’une incompétence constante et régulière. Celle-ci est due au fait de tous sortir de Science-Po et de l’ENA. Ces formations sont des formations juridiques. On ne peut diriger un pays en ayant une formation juridique. Il faut, au contraire, une formation de gestionnaire car la majeure partie du boulot d’un politique est un boulot de gestion de l’entreprise France.

La gestion de la France est plus facile que la gestion d’une entreprise car on n’a pas besoin de faire de bénéfices. Las, l’incompétence de nos politiques a été démontrée quand on sait que depuis 30 ans, pas un seul budget n’a été voté à l’équilibre dans notre pays.

Pour sortir de ce carcan, pour un pays dans un environnement mondialisé comme le nôtre, il faut travailler plus. Nous devons remettre en cause les 35h, en particulier chez les fonctionnaires. Nous devons sensiblement réduire notre fonction publique en diminuant de façon drastique le nombre de 5 millions de fonctionnaires. De plus, notre modèle social doit être revu. Les indemnités chômage ne sont pas un salaire de substitution et nous ne pouvons pas continuer à payer certains chômeurs plus de 5000 Euros par mois pour rechercher du travail.

Là, résident les véritables clés de notre manque de compétitivité.

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 26 Juin 2014

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ENTRETIEN
 » Les Français ne croient plus à la croissance « 
Pour Jean Pisani-Ferry, la France doit réformer ses institutions et changer les règles du jeu économique

Jean Pisani-Ferry, commissaire général à la stratégie et à la prospective, remet au président de la République, mercredi 25 juin, son rapport  » Quelle France dans dix ans ? « . Une feuille de route ambitieuse pour redonner confiance aux Français, la clé, selon l’économiste, du redressement du pays.

Les Français, dites-vous en ouverture de votre rapport, sont considérablement plus inquiets pour l’avenir de leur pays que pour eux-mêmes. Pourquoi une telle inquiétude collective ?

Ils ont le sentiment que le collectif ne fonctionne plus. Pour comprendre ce divorce entre deux perceptions, l’une individuelle et l’autre collective, nous avons procédé à un bilan objectif de l’évolution de la France en prenant comme ligne de départ 1988, et en nous comparant aux pays qui disposaient, à l’époque, d’un revenu par habitant similaire au nôtre. Le diagnostic est un décrochage net : la France a perdu six points de produit intérieur brut par habitant par rapport à la moyenne de ces pays.

Comment expliquer ce décrochage, surtout visible à partir des années 2000 ?

Nous mettons en avant une difficulté à effectuer des choix collectifs. Par exemple à propos de la mondialisation. La France hésite, alors même que la deuxième vague de mondialisation, avec l’émergence d’une classe moyenne de consommateurs lui est plus favorable que la première, celle des producteurs. Nous aspirons collectivement à développer des emplois non délocalisables, comme si on pouvait s’abstraire de la mondialisation. C’est un leurre. Ce dont la France a besoin, c’est de produire davantage pour l’échange international, or ces emplois sont par nature délocalisables.

C’est cette crainte de la mondialisation qui s’est exprimée lors des dernières élections européennes ?

L’Europe, c’est la France qui l’a voulue. Nous avons proposé l’euro pour contrebalancer la puissance de la banque centrale allemande. Et maintenant nous doutons et notre attitude est ambiguë. Nous voulons plus de gouvernance mais pas déléguer de pouvoir.

Cette incapacité à trancher, est-ce la faute des politiques ?

C’est une clé. Notre système politique organise la superposition des responsabilités, jusqu’au niveau européen, dans une complexité qui crée de l’opacité. Cela nourrit une défiance à l’égard des institutions et des élites. Pour le citoyen tout cela fait système : l’absence de clarté des responsabilités, et une société stratifiée. Or, le niveau de formation des Français s’est considérablement amélioré. Plus de 40 % des 30-34 ans ont reçu une formation supérieure ; c’est le cas de moins de 20 % des 55-64 ans. Une société éduquée mais qui reste stratifiée produit beaucoup de frustration sociale. L’élite est trop étroite et trop fermée.

La solution passe-t-elle par le retour de la croissance ?

C’est vrai que dans l’après-guerre, la forte croissance a permis de détendre le conflit sur la répartition de la richesse entre le patronat et la CGT. Mais cela ne fonctionne plus. Nous sommes en stagnation depuis 2007. Les trentenaires d’aujourd’hui n’ont jamais connu la croissance depuis qu’ils travaillent. Les Français ne croient plus au retour de la croissance, et certains ne savent même plus s’ils la souhaitent. Pourtant, elle est nécessaire, y compris pour dégager des ressources pour la transition écologique. Comment résoudre ce dilemme ? Il faut lui donner un contenu. Nous proposons d’associer au PIB des éléments de bilan, en mettant à l’actif notre accroissement de richesse humaine et matérielle et au passif, la dette financière ou la dégradation de l’environnement.

Faut-il se préparer à une décennie sans croissance ?

Le débat fait rage aux Etats-Unis sur la nature et l’avenir du progrès technique. Certains voient un ralentissement durable quand d’autres anticipent une nouvelle vague d’innovations portées par la révolution numérique. Même si nous penchons pour la deuxième hypothèse, la prudence nous impose de travailler sur des chiffres modestes. C’est pourquoi notre scénario est fondé sur un taux de croissance de 1,5 % par an.

A quoi peut ressembler la France de 2025 ?

Il ne s’agissait pas pour nous de faire de la futurologie mais de prendre du recul sur les problèmes d’aujourd’hui. Viser le long terme pousse à être ambitieux. Sur le plan économique, par exemple, cela conduit à un nouveau modèle de croissance, qui laisse les grands groupes poursuivre leur développement international et qui mise sur la capacité des entreprises moyennes à grandir et à s’ouvrir au monde.

La France est, là aussi, très ambivalente. Nos ingénieurs sont formés à la culture de l’innovation radicale plus qu’à celle du progrès incrémental qui fait la fortune des Allemands, mais notre culture sociale, elle, repose sur l’aspiration à la stabilité. Les deux ne sont pas facilement compatibles. Il faut définir une économie du mouvement, où ce sont les parcours des individus qui doivent être sécurisés. Cela fait quinze ans que l’on en parle. On a fait des progrès, avec les droits rechargeables, le compte formation ou le compte pénibilité. Mais cela n’a pas encore changé les comportements des salariés et des entreprises. Il faut construire les nouvelles sécurités des travailleurs, qui reposeront sur la capacité d’organiser des parcours ascendants, et en même temps faire sauter les barrières entre branches, métiers, statuts et niveaux.

A-t-on été trop timide sur la réforme ?

La situation est singulière. A l’étranger, on reproche à notre pays de ne pas se réformer et en France, on trouve qu’on réforme trop ! Les deux sont vrais. Nous avons connu cinq réformes des retraites en vingt ans et trois réformes de la formation professionnelle en dix ans. Chaque gouvernement limite son ambition à ce qu’il juge acceptable par la population. L’inconvénient de cette stratégie, c’est qu’elle ne rassure pas. Après chaque réforme, on attend la suivante. Et ce n’est pas efficace car, tant qu’on n’a pas défini de nouvelles règles du jeu stables, les comportements ne changent pas.

Comment choisir ses priorités ?

Il y a une logique à démarrer par les actions qui demandent le plus de temps. C’est le cas de l’éducation. La situation est alarmante, à la fois en termes d’inégalités et de performance globale, avec 140 000 jeunes qui sortent du système chaque année sans diplôme. Il faut accepter d’y investir, mais aussi de donner plus d’autonomie aux établissements pour s’adapter au terrain.

Mais si je réfléchis aux conditions de faisabilité, les réformes politiques me paraissent essentielles. Il y a un enjeu de légitimité. Ce qui crée de la cohésion dans une société fragmentée et plus diversifiée dans ses aspirations, ce sont le système politique, qui crée de l’appartenance, et les services publics, qui assurent l’égalité. De ce point de vue, la réforme territoriale va dans le bon sens. A condition qu’elle clarifie les responsabilités de chaque échelon et les redistribue aux niveaux les plus pertinents. Et pour moi, à l’échelon local, c’est ce que l’Insee appelle les bassins de vie, le lieu de la vie quotidienne, du travail, du logement, du soin et des loisirs. Il y a 1 700 bassins de vie en France, ce qui correspond à peu près aux 2 000 et quelque intercommunalités.

Comment maîtriser la dépense publique ?

Deux choses pour progresser. D’abord, s’attaquer aux dépenses palliatives, celles qui visent à remédier, par la dépense publique, à des problèmes qu’on n’a pas su régler autrement. On en fait beaucoup en France, c’est une des raisons des déficits publics. Par exemple, le logement social nécessite évidemment un effort public, mais subventionner les locataires quand l’offre est restreinte conduit inévitablement à faire monter les loyers. Ensuite, améliorer l’efficacité de la dépense : dans la santé, par exemple, les travaux de l’OCDE ont montré que nous dépensions de l’ordre de 10 milliards de plus que les pays les plus efficaces pour un résultat équivalent.

L’Europe est-elle mal partie ?

Les divisions sont fortes dans la société française. Pourtant, quand on pose la question aux Français, ils montrent leur insatisfaction mais veulent rester dans l’euro. Ils veulent que l’Europe exerce ses responsabilités. Ce qui est insupportable, c’est de collectionner des pouvoirs faibles qui n’ont pas les moyens d’exercer leurs compétences. Pour que l’Europe fasse bien ce qui lui est confié, il faut qu’elle en ait les instruments et qu’elle soit bien gouvernée.

Propos recueillis par Philippe Escande et Thomas Wieder

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Les problèmes lancinants de la France sont-ils bien gérés ?

On le voit dans les multiples dossiers Français : les problèmes s’accumulent pendant que le politique constate sans rien faire. Il ne fait d’abord que constater sa propre impuissance. Face aux problèmes, sa lâcheté lui commande son immobilisme de peur de perdre les futures élections. Son incompétence ne le pousse pas à agir dans l’intérêt général car il ne sait que faire de peur de le faire mal.

A quand une véritable remise en cause de nos politiques ? Quand les Français vont-ils se dire qu’il ne sert à rien de voter pour des incompétents sortis de Science-Po et de l’ENA, tant éloignés de la véritable formation dispensée par la vie réelle ?

Il est temps de voter pour des gens qui connaissent la vie réelle, des gens qui sortent de la société civile et qui sont prêts à défendre l’intérêt général. On en est loin quand on voit les résultats du FN actuellement.

La France va mal, et pourtant, elle ne change pas de voie. Cela est plus que préoccupant.

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 24 Juin 2014

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Ecotaxe, intermittents, budget : la contestation permanente
Les concessions de Manuel Valls, évaluées à 4 milliards d’euros, ne suffisent pas à régler les dossiers brûlants

La France est en passe de devenir la championne du dialogue de sourds. Ainsi du conflit des intermittents du spectacle qui menace de paralyser les festivals de cet été. Depuis plusieurs jours, le gouvernement tente de le désamorcer, décide de compenser la mesure la plus pénalisante de l’accord d’indemnisation du chômage pour les artistes et technicienset propose des discussions immédiates pour réformer ce dispositif à bout de souffle, tandis que les directeurs des principaux festivals appellent les intéressés à ne pas céder à  » l’ivresse du chaos « . Pour l’heure, rien n’y fait : les intermittents les plus radicaux récusent toute transaction.

De même pour l’écotaxe, destinée à appliquer le principe pollueur-payeur et qui avait provoqué la colère des  » bonnets rouges  » bretons à l’automne 2013. Le gouvernement vient d’y renoncer, pour la remplacer par un  » péage de transit « , beaucoup plus léger et qui épargne l’essentiel de la Bretagne . Peine perdue : le porte-parole des bonnets rouges réclame la gratuité totale des routes bretonnes.

Quant à la fronde d’une minorité des députés socialistes contre la politique budgétaire, elle ne désarme pas davantage, en dépit des gestes d’apaisement – coûteux –, faits par le gouvernement, notamment en matière de fiscalité.

Ces pénibles dialogues de sourds témoignent de la difficulté de gouverner un pays aussi rétif au compromis politique.

Gérard Courtois

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Une remise en cause du principe de productivité ?

Dernièrement j’entendais M. Kahn affirmer que l’entreprise allait plutôt bien en France car la productivité y était meilleure qu’ailleurs. Rappelons que la productivité représente la vitesse de production d’un bien par rapport au temps nécessaire pour le produire.

Comment peut-on prendre la mesure de productivité comme un bien quand on comprend comment il est calculé ?

De deux choses l’une :
– Ou bien on calcule la productivité d’un salarié soumis à un contrat horaire hebdomadaire. Dans ce cas, il n’est nul besoin d’être devin pour comprendre que si on le pousse à avoir une meilleure productivité, son stress va augmenter. Le stress peut être de deux ordres : physique et psychologique. Physiquement, un risque de Troubles Musculo-Squelettiques (TMS). Psychologiquement, un phénomène de dépression.
– Ou bien on calcule la productivité d’un salarié soumis à un forfait jour. Dans ce cas, la productivité ne veut plus rien dire. Pousser la productivité n’augmente en rien la vitesse de réalisation. Tout ce qu’elle augmente c’est le temps que va passer le salarié sur son lieu de travail. Le point commun avec le cas précédent c’est que le stress augmentera aussi de facto.

La productivité n’est donc pas une notion à prendre en compte pour évaluer la compétitivité d’un pays.

Par contre, le bonheur du salarié est une notion à mettre en avant : un salarié heureux est un salarié efficace… et pas nécessairement plus productif…

On peut produire moins, mais mieux… Il faut donc combattre cette notion de productivité pour la remplacer par la notion de bonheur sur le temps de travail.

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 17 Juin 2014

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Des salariés heureux pour une entreprise plus performante
La 11e édition de la Semaine pour la qualité de vie au travail s’ouvre, lundi 16 juin

La 11e édition de la Semaine de la qualité de vie au travail, organisée par l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de vie au travail, du 16 au 20 juin, révèle la prise de conscience des entreprises sur le sujet.

La qualité de vie au travail (QVT)  » a comme objectif de concilier les modalités de l’amélioration des conditions de travail et de vie pour les salariés et la performance collective de l’entreprise « , selon l’accord national interprofessionnel (ANI) du 19 juin 2013. Mais tout le monde ne met pas la même chose derrière cette expression : pour certains, cela représentera des locaux agréables, un management plus humain, des missions de qualité, pour d’autres, une juste reconnaissance des compétences, l’écoute et l’entraide, la flexibilité des horaires ou l’équilibre des temps de vie.

Les études de la Dares montrent une dégradation des conditions de travail, une augmentation des troubles musculo-squelettiques (TMS) et du stress chronique.  » Les salariés aiment leur métier et leur entreprise, mais ils n’aiment plus les conditions dans lesquelles ils l’exercent « , estime Florence Bénichoux, directrice générale de Better Human, cabinet de conseil en capital humain. Yves Clot, professeur de psychologie du travail au Centre national des arts et métiers (CNAM), parle, quant à lui, de  » travail empêché  » et de  » qualité abîmée « .  » L’enjeu n’est pas tant la qualité de vie au travail que la qualité du travail tout court « , estime-t-il.

Les entreprises commencent à comprendre les conséquences, en termes de coût, d’une mauvaise qualité de vie au travail. Le sujet est de plus en plus souvent inscrit à l’agenda des directions des ressources humaines et des responsables QVT des grandes entreprises. Poussées également par la législation et la réglementation, les entreprises ont négocié avec les instances représentatives du personnel et les CHSCT sur la prévention des risques psychosociaux (RPS) ou, de façon plus positive, sur la qualité de vie au travail.  » Les entreprises comprennent que la valeur ajoutée naît de l’engagement des salariés et qu’il y a un lien très fort entre qualité du travail rendu et performance économique « , analyse Hervé Lanouzière, directeur de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact).

Pour sensibiliser les entreprises, l’Anact aborde la question en partant des problèmes auxquels elles sont confrontées : absentéisme, turnover, problème d’attractivité, etc. Des actions sont alors menées afin d’améliorer les conditions de travail à la fois au niveau individuel (espaces de travail, horaires, etc.) et collectif (organisation du travail, management et processus).

C’est le cas, par exemple, de Mondial Assistance, qui a lancé en 2012 un projet  » Qualité de vie au travail « .  » Nous avons pris conscience que les changements se superposaient et bouleversaient les éléments fondateurs du travail, explique Pierre Barkni, directeur de projets chez Mondial Assistance. Notre objectif est de faire converger le bien-être des collaborateurs et l’efficacité professionnelle. « 

Une dizaine d’ambassadeurs ont ainsi été formés pour animer les groupes de travail qui associent des salariés volontaires (manageurs et collaborateurs).  » Les “focus Equipe” se déroulent en quatre étapes, de trois à six mois, indique Pierre Barkni. Une réunion d’information sur la démarche, puis une séance où l’on identifie les “irritants” dans le travail quotidien ; ensuite, nous travaillons à l’élaboration des solutions. Enfin, nous mettons en place un plan d’action. « 

Dix projets  » Focus Equipe  » impliquant 115 participants et bénéficiant à 490 collaborateurs ont été réalisés. Parmi la centaine de plans d’action lancés, on peut citer la mise en place de plannings plus prévisibles au sein des plates-formes opérationnelles, des réunions plus fréquentes, une priorisation des objectifs à atteindre, une présence accrue du manageur de proximité…

 » La qualité de vie au travail doit devenir un sujet de dialogue professionnel et social, estime Hervé Lanouzière. Il est important de pouvoir discuter de façon collective du travail réel. Car souvent il y a un grand décalage entre le travail prescrit et le travail réel. « 

Une démarche de QVT réussie est avant toute chose portée et soutenue par la direction.  » Il est important d’avoir un leadership qui peut peser sur les décisions, indique Pierre Barkni. Car il s’agit de faire évoluer des comportements et des mentalités, souvent au plus haut niveau.  » Pour le directeur de l’Anact, il faut mener des  » démarches participatives et paritaires, en allant au plus près des réalités du travail, car il faut aborder le problème de la qualité de vie au travail au sein de l’entreprise. « 

La filiale française de Pepsico, avec près de 600 salariés, peut s’enorgueillir d’être régulièrement en tête du palmarès  » Great Place to Work « . Céline Brault, responsable développement ressources humaines, livre la recette de leur succès : qualité managériale, respect de l’équilibre vie professionnelle et vie personnelle (pauses instituées, télétravail…) et enfin la convivialité, sous forme d’événements festifs ou dans les rapports professionnels quotidiens.

La société fait partie de l’association Entreprise et convivialité.  » L’exigence et le plaisir au travail ne sont pas opposés, estime-t-elle. Il y a une attention portée à chacun de nos collaborateurs.  » Cette politique du bien-être semble payante du point de vue économique, puisque Pepsico France a une performance largement supérieure à celle de ses concurrents.  » La qualité de vie au travail ne doit pas être la cerise sur le gâteau, mais sa levure « , confie Florence Bénichoux.

Gaëlle Picut

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