Quand ‘Le Monde’ avait raison avant tout le monde

Le respect de la vie humaine doit être le but ultime à atteindre en tout temps et en tout lieu. Car le dopage implique forcément une prise de risque insensée sur l’intégrité physique du coureur, il doit être combattu avec force, conviction et une extrême fermeté. Rien ne doit servir d’excuse à l’inaction en la matière. Il est hors de question de cesser la lutte contre le dopage sous le prétexte fallacieux que les spectateurs du Tour en sont conscients et l’acceptent.

Dès lors une compétition ou apparaissent des signes flagrants de dopage doit être stoppée. M. Nibali, vainqueur cette année, est sous l’emprise du dopage, comme M. Froome l’année dernière. Ils sont indignes d’avoir été déclarés vainqueurs alors même que leurs performances fait plus que poser question.

Le journal ‘Le Monde’ a eu raison avant tout le monde dans cette histoire. Ses journalistes sont intègres. Tout le monde ne peut pas en dire autant et ce n’est pas les journalistes de France 2 qui diront le contraire alors qu’ils n’ont jamais investigué le moins du monde sur des pratiques qui ont fait partir M. Fignon prématurément. Les journalistes de France 2 sont-ils responsables de la mort de M. Fignon ? Oui ! Même si c’est indirectement, ces simili-journalistes (Gérard Holtz, Thierry Adam) et consultants comme M. Laurent Jalabert.

Triste, très triste.

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 1er Août 2014

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 » Le Monde  » réclame l’arrêt du Tour de France
En 1998, petite révolution : le journal, d’ordinaire peu friand de sports populaires, décide d’envoyer cinq reporters sur les routes… Des reporters qui s’aperçoivent vite que tout ne tourne pas rond

Les deux voitures partent chaque jour, presque en même temps que le peloton. Ce sont de robustes Mercedes, peut-être un peu trop rutilantes avec leur sigle Le Monde collé sur les portières. Le long des routes de France, les familles qui attendent sur leurs pliants le passage des coureurs semblent surprises de déchiffrer les lettres gothiques, au milieu des calicots criards de la caravane. Le journal n’est pas un habitué de ces manifestations populaires. Dans les salles de presse, son image  » intello  » est si bien installée qu’une plaisanterie circule :  » Le mieux, dans ce métier, c’est d’être photographe sportif au Monde ! « , tant le quotidien a longtemps eu la réputation de n’avoir ni photo ni sport dans ses colonnes…

Pour cette édition du Tour de France 1998, Le Monde a pourtant dépêché cinq journalistes sur la boucle de 3 875 kilomètres qui, du 11 juillet au 2 août, doit relier Dublin à Paris. Six heures par jour, trois semaines durant, les reporters ont prévu de se relayer au volant, envieux des rédacteurs de L’Equipe, qui ont des chauffeurs. C’est une épreuve d’endurance, comme s’ils couraient eux-mêmes une compétition parallèle à celle qui jette chaque année sur les routes ces champions aux jambes fuselées sur leurs vélos en titane.

Il faut bien s’entendre pour rouler ainsi ensemble, sous les pluies d’orage ou dans la chaleur estivale des Pyrénées.  » Mais avec un guide Michelin pour repérer les bonnes auberges, a rassuré José-Alain Fralon, on peut s’en tirer agréablement.  » Plume alerte et estomac solide, ce grand reporter du Monde a déjà plusieurs Tours dans les jambes. Il en aime les légendes et ces grimpeurs qui luttent roue à roue sur des côtes longues et raides comme des gratte-ciel.  » Le Tour, c’est un bout du roman national, dit-il, une machine à souvenirs pour les trois quarts des Français et une formidable occasion de laisser voguer sa plume. « 

Dans la Mercedes, lorsque la route paraît interminable, il a toujours une histoire à raconter à ses quatre compagnons.  » Pendant longtemps, la seule femme sur le Tour était la fille de L’Humanité… Il a fallu déguiser Dalida en homme, avec moustache et catogan, lorsqu’elle a voulu venir un jour suivre une étape… La plupart des bistrotiers, sur le circuit, ont vu Antoine Blondin écrivant ivre mort ses papiers d’anthologie après avoir bu jusqu’au contenu des encriers… Vous jetterez aussi un œil sur les chauffeurs des équipes, ce sont souvent d’anciens coureurs…  » L’après-midi, après le déjeuner, la  » machine à souvenirs  » fait pourtant une pause : Fralon, fidèle aux habitudes nouées dans son enfance de pied-noir, a coutume de faire la sieste, en dépliant la banquette arrière.

A ses côtés, Yves Bordenave, ancien de L’Humanité et de Miroir du cyclisme, a grandi tout autant que Fralon dans les chromos d’un Tour que ses parents communistes l’emmenaient voir chaque été dans les Pyrénées.  » Le cyclisme est le sport le plus politique qui soit, jure-t-il. Il faut imposer son leadership et savoir nouer des alliances avec ses adversaires.  » Sa manie à lui est de chanter à tue-tête tout le répertoire de Jean Ferrat jusqu’à ce que ses compagnons lui demandent grâce. Pour compléter la troupe, le journal a aussi envoyé Eric Collier, un garçon calme et bon camarade dont c’est le premier Tour. Il leur a adjoint Nicolas Guillon, un pigiste habitué de la presse cycliste, et Benoît Hopquin, un reporter amateur de sport dont il aime les vertus fédératrices et, pense-t-il, la morale exigeante.

C’est la première fois que Le Monde envoie un si gros contingent sur le Tour de France, et cet effort marque un changement quasi philosophique dans sa ligne éditoriale. Depuis les Jeux olympiques d’Atlanta, deux ans plus tôt, le directeur, Jean-Marie Colombani s’est convaincu que les manifestations sportives peuvent stimuler les ventes du journal.

Jusque-là, le quotidien a cultivé une vision presque aristocratique du sport.  » Le football et généralement les sports populaires n’ont jamais été sa tasse de thé « , constate Pierre Georges, ce grand reporter dont les papiers sur le  » génie ailé  » Carl Lewis sont restés une légende au journal. Il faut des traditions plus élitistes pour que Le Monde s’intéresse à une compétition. Il envoie alors ses grandes plumes, qui peuvent raconter un match avec deux ou trois jours de décalage, comme si le résultat importait moins que le récit de l’épopée. Le quotidien aime ainsi le rugby,  » ce sport de voyous joué par des gentlemen « , que le Bordelais Jean Lacouture a longtemps célébré  » comme un chef-d’œuvre du contrôle de la violence par les règles « . Il admire l’alpinisme, qu’Hubert Beuve-Méry, ce solitaire habitué à se mesurer aux sommets, pratiquait comme une hygiène mentale et un défi orgueilleux.

Roland-Garros et Wimbledon sont des rendez-vous honorés chaque année par des reporters qui peuvent parfois être eux-mêmes classés au tennis. Le golf et la boxe ont longtemps trouvé en Olivier Merlin un chroniqueur cultivé qui emmenait ses conquêtes assister en frémissant aux combats, dans des salles de banlieue enfumées. Même la tauromachie, malgré des centaines de lettres de lecteurs outrés, garde sa chronique régulière, tenue par l’aficionado Francis Marmande, pour qui la corrida  » offre, par la fente du sacrifice, la possibilité inouïe de voir le monde, la comédie qui nous est jouée, la mort en face « .

Mais le vélo… Hormis Eric Fottorino, amateur averti qui, en 2001, allait frapper les esprits en courant le Grand Prix du Midi libre sous le dossard du Monde, et en écrivant les grandeurs et les souffrances de la course, chaque soir à l’étape, le cyclisme est longtemps resté au rang de récréation littéraire. Quand Jean Bobet, le frère du grand Louison, lui-même ancien coureur cycliste, couvrait le Tour de France pour le journal, Hubert Beuve-Méry ne manquait jamais de rappeler, comme pour se rassurer :  » Il est agrégé d’anglais…  » Plus généralement, le Tour s’offre en récompense, comme lorsque le grand chroniqueur judiciaire Jean-Marc Théolleyre suivit l’édition 1989 de la course comme ultime cadeau du journal avant sa retraite.

Cette année 1998 doit cependant consacrer l’engagement du Monde dans le sport populaire, celui qui s’est le mieux mondialisé, charrie les foules, draine les enthousiasmes et, accessoirement, les contrats publicitaires. Dès le mois de juin, la Coupe du monde de football, disputée en France, a été l’occasion de lancer un supplément quotidien, nourri par les meilleures plumes, dont les tirages se sont envolés au fur et à mesure de l’ascension victorieuse de l’équipe  » black, blanc, beur « . Le Tour de France doit offrir une suite à cette épopée faite de sueur et de dépassement de soi.

Dès le début, pourtant, rien ne se passe comme prévu. A Paris, rue Claude-Bernard, où le journal est installé depuis 1996, le patron des sports, Michel Dalloni, débauché quelques mois auparavant du Parisien, a eu un mauvais pressentiment. Willy Voet, un soigneur de l’équipe espagnole Festina, s’est fait contrôler par la douane française, à la frontière franco-belge. Dans son coffre, annonçait une dépêche de l’AFP,  » 500 doses de produits dopants dont 235 ampoules d’érythropoïétine (EPO), 120 capsules d’amphétamine, 82 solutions d’hormone de croissance et 60 flacons de testostérone « … Tombée en pleins préparatifs de la finale du Mondial de football, la nouvelle passe quasi inaperçue.  » On risque d’avoir un problème sur le Tour de France « , a pourtant compris Dalloni.

Sur les routes, la petite troupe des reporters du Monde sait bien que le peloton du Tour ne roule pas toujours  » à l’eau claire « . Tous ont lu Albert Londres, qui décrivait déjà, en 1924 dans Le Petit Parisien, ces frères Pélissier, forçats de la route, obligés d’abandonner la course malgré la dose de cocaïne prise quelques heures avant le départ. La plupart d’entre eux ont entendu parler du dopage comme on en parle sur la Grande Boucle depuis des années : avec une décontraction qui laisse supposer que le phénomène est à la fois général et anodin. Les journalistes et les sportifs usent de tout un vocabulaire folklorique qui en masque la dangereuse réalité : les coureurs qui se piquent aux hormones  » jouent aux fléchettes « , les champions sous amphétamines  » alimentent la chaudière « , et l’on évoque des athlètes  » survitaminés « .  » Le dopage paraissait si partagé, se souvient Benoît Hopquin, que beaucoup de journalistes avaient finalement le sentiment que l’entraînement et les qualités sportives faisaient tout de même la différence.  » Yves Bordenave a connu autrefois le champion Jacques Anquetil et l’a entendu détailler sa pharmacopée.  » Le dopage à la papa n’a jamais fait d’une carne un cheval de course « , pense-t-il. Rares sont ceux qui connaissent l’EPO, ce cocktail qui peut modifier toutes les hiérarchies.

Devant l’arsenal trouvé dans son coffre, le soigneur Willy Voet est pourtant passé aux aveux et a dénoncé un dopage organisé et médicalisé au sein de toute son équipe. Le directeur sportif de Festina, le Français Bruno Roussel, est arrêté le 15 juillet à l’arrivée de la quatrième étape, à Cholet, dans le Maine-et-Loire. Les journalistes du Monde, partis pour raconter l’épopée merveilleuse du Tour, se retrouvent à faire le pied de grue devant les commissariats comme des faits-diversiers.

A Paris, Edwy Plenel, le directeur de la rédaction, est en vacances. Son adjoint Robert Solé tient les manettes de la rédaction en chef, sous la houlette du directeur du journal, Jean-Marie Colombani. Solé s’intéresse peu au sport, mais  » JMC « , qui a insisté pour que Le Monde s’engage sur le Tour, est scandalisé :  » Nous ne pouvons pas être complices de ce Tour frelaté « , assène-t-il. Le groupe Amaury, propriétaire du Tour, de L’Equipe et du Parisien, passe depuis longtemps, aux yeux du Monde, pour un groupe de presse de droite, ce qui n’empêche pas le quotidien du soir de recruter avec entrain ses meilleurs talents. Mais Colombani n’a aucune envie de ménager ce concurrent. Le 23 juillet, alors que les coureurs de l’équipe Festina sont placés en garde à vue, la plupart avouant s’être dopés à l’exception des coureurs Richard Virenque, Pascal Hervé et Neil Stephens, le directeur du Monde téléphone à Michel Dalloni :

 » Il faut demander l’arrêt de l’épreuve !

— Le Tour ne s’arrêtera pas parce que nous le demandons…, tente le patron des sports, qui connaît la puissance de la course et n’a rien oublié des mœurs du groupe Amaury.

— Ecrivez l’éditorial. Soyez ferme et clair. Pas plus de 3 000 signes. « 

Dalloni écrit d’un jet, en moins d’une demi-heure, un article au canon. Il commence ainsi :  » Le Tour de France 1998 est fini.  » Et il assène :  » Qui, désormais, peut se réjouir de voir entrer dans Paris, dimanche 2 août, les restes d’un peloton à la réputation compromise ? Qui aura le cœur à applaudir le vainqueur d’une course sans foi ni loi ? Et, par conséquent, qui trouvera le courage de dire stop, de décider que l’on en a trop vu, trop fait, et surtout trop caché ? Cette édition du Tour de France doit s’arrêter. « 

En manchette, l’édition du 25 juillet annonce :  » Le Tour de France discrédité « . Personne n’a songé à prévenir l’équipe des reporters sur les routes. Ils ont tôt fait, cependant, de comprendre de quoi il retourne en arrivant à l’étape. La salle de presse est glaciale. Un directeur sportif leur tourne le dos en grinçant :  » Je ne parle pas à des types dont le journal ne met pas un centime dans le vélo et demande d’arrêter le Tour.  » Jusque-là, les journalistes du Monde passaient pour des  » intellos en goguette « , désormais ils font figure de  » donneurs de leçons brûlant une icône « .

Comment, pourtant, continuer à raconter l’épopée dans l’Alpe-d’Huez et ces contre-la-montre qui ont fourni à la presse tant de morceaux de bravoure, si tout est biaisé ? Furieux de voir son roi légendaire soudain nu, José-Alain Fralon en brise son téléphone portable contre un mur :  » Pour un peu, j’en voulais au journal de m’avoir obligé à briser mes rêves.  » Mais il faut bien se résoudre à voir la police désormais présente aux étapes. Quelques jours plus tard, l’Italien Marco Pantani remporte la course, le Tour n’a pas été annulé mais l’édition 1998 s’achève sur la promesse d’en finir l’année prochaine avec ces coureurs dopés.

Il arrive, depuis Balzac, que le journalisme soit le carrefour des illusions perdues, qu’il oblige à voir le cynisme derrière la légende. L’année suivante, puisque la course a juré d’être  » propre « , Benoît Hopquin et Yves Bordenave sont repartis sur les routes.

 » A la suite de ce scandale du Tour 1998, une partie des vieux de la vieille ont été débarqués par leurs journaux et remplacés par des enquêteurs des services Société « , constate Hopquin. C’est la fin d’une époque. Ce sera aussi la fin de leur innocence. Un an seulement après l’affaire Festina, dès le premier contre-la-montre du Tour 1999, l’Américain Lance Armstrong écrase le peloton de façon spectaculaire. Trois ans plus tôt, il avait annoncé être atteint d’un cancer des testicules avec métastases aux poumons et au cerveau. Il faut croire que sa guérison est bien plus qu’un simple retour à la vie. Le voilà qui renouvelle l’exploit dans les Alpes, avalant la montée de Sestrières dans un chrono délirant sous une pluie battante. Benoît Hopquin s’étonne, interroge un suiveur belge, un connaisseur. Le verdict est implacable : Armstrong est un rouleur  » incapable de grimper un pont de chemin de fer « . Aux étapes, les reporters du Monde voient des cyclistes arriver écœurés et jeter leur vélo de dépit. Cette fois, il n’est plus possible de faire semblant de croire à la rédemption du Tour.

Benoît Hopquin écarte le reportage et plonge dans l’enquête. Dans son édition du 21 juillet, Le Monde annonce que l’Américain a été contrôlé positif aux corticoïdes dès la première étape. Le journaliste est remonté jusqu’au ministère des sports, où Marie-George Buffet a promis de lutter contre le dopage. Sur le Tour, le directeur, Jean-Marie Leblanc, croit à une collusion entre la ministre communiste et l’ancien de L’Humanité Yves Bordenave :  » Maintenant que tu es avec les journalistes de Saint-Germain-des-Prés, tu es passé de l’autre côté ! « , tempête Leblanc. Quelques heures plus tard, un certificat médical antidaté et un communiqué de l’Union cycliste internationale (UCI) viennent sauver la mise au coureur et humilier les reporters en évoquant des  » affirmations à caractère superficiel, voire infondées « .

A Pau, le 21 juillet, lorsque Benoît Hopquin interroge le maillot jaune sur ce contrôle positif, Armstrong le foudroie :  » Me traitez-vous de menteur ou de dopé, Monsieur Le Monde ?  »  » Monsieur Le Monde  » est soufflé. Et blessé de voir ses confrères s’écarter, de les entendre ricaner sur son passage. Au sein du peloton, les coureurs ont retrouvé ce même instinct féodal qui les soumet au vainqueur. Un seul coureur, le Français Christophe Bassons, refuse de faire allégeance et dénonce le dopage du maillot jaune. L’Américain lui intime en pleine course :  » Fous le camp ! « 

Cette fois, Le Monde est devenu l’ennemi. Sur la route, la voiture siglée en lettres gothiques est sifflée. Lance Armstrong, devenu le  » boss  » du Tour, est inaccessible, enfermé dans le camping-car de son équipe et protégé par une armée de suiveurs et de communicants qui ont soudain fait leur apparition, enterrant la tradition bon enfant des Tours de France d’antan. Des dizaines de journalistes américains ont débarqué, pressés d’écrire ce que l’on n’appelle pas encore le storytelling de l’ancien cancéreux redevenu champion à force de courage et de ténacité. Ils ne sont pas les seuls à préférer cette bluette. Au retour, des dizaines de lettres d’insultes et de critiques reprochent aux journalistes d’avoir voulu salir l’exploit sportif, retransmis par les chaînes de télévision publique, de celui que la France entière a célébré en vainqueur sur les Champs-Elysées.

Il faudra attendre 2012 pour que Lance Armstrong soit convaincu de dopage et déchu de ses sept stupéfiantes victoires consécutives. Christophe Bassons, le coureur qui avait osé dénoncer le dopage, vilipendé par le peloton, ne reviendra jamais au premier plan. Les reporters, eux, ont perdu la foi.  » Je ne marche plus… « , constate Yves Bordenave. Benoît Hopquin, surtout, s’est senti  » trahi moralement « . Dès la fin de cette édition 1999, il a déclaré :  » Désormais, le Tour se fera sans moi.  » Malgré les excuses officielles de  » L. A. « , il n’y a jamais remis les pieds.

Raphaëlle Bacqué


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