La sempiternelle incompétence de la SNCF

A force de faire plaisir aux syndicats de tout poil, à force de baisser le nombre d’heures de travail des agents pour leur laisser le temps d’aller faire du black à côté, on voit le résultat…

Un matériel roulant qui tombe en déliquescence, des voies de chemin de fer qui ne sont pas entretenues et des victimes parmi les usagers (peut-on parler de client ?) à Brétigny, à Pau et maintenant à Vitry-Sur-Seine.

Cette situation est largement due à l’incompétence de M. Guillaume Pépy qui a toujours fait passer l’intérêt de ses salariés au détriment de celui de ses clients. Le problème c’est que cette clientèle est mise en danger par cette situation honteuse et catastrophique.

A quand le respect élémentaire de la clientèle au sein de la SNCF ?

Cela devra passer par l’éviction des incapables à la tête de l’entreprise qui font travailler toujours moins leur personnel aux dépends de la sécurité des voyageurs. En d’autres termes, il faut que M. Guillaume Pépy parte de l’entreprise, et vite…

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 6 Septembre 2014

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Après un incendie sur le RER C, le trafic sera perturbé pendant plus de deux ans
Les usagers sont affectés par la destruction accidentelle d’un poste d’aiguillage à Vitry-sur-Seine

Du dépit et de l’exaspération. Sur les réseaux sociaux, jeudi 4 septembre, les usagers du RER C exprimaient leur mécontentement après l’annonce, faite par la SNCF le même jour, de deux années et demie de perturbations sur la branche Sud de la ligne en perspective. Pour Slowpoke, qui écrivait jeudi sur Twitter :  » Il fallait que je trouve un travail à Vitry-sur-Seine – Val-de-Marne – l’année où son poste d’aiguillage a un incendie et perturbe le@RERC_SNCF. « 

Désormais, peste Laurent lors d’un chat avec le responsable du RER C,  » je voyage debout et je suis obligé de prolonger ma présence sur mon lieu de travail à cause de mon retard du matin.  » KykyL abonde :  » Il y a déjà moins de trains, et beaucoup sont courts, donc bien entendu on voyage comme du bétail ! Mais, en plus, on doit courir car l’affichage indique un train long et en réalité il est court. « 

C’est que le sort s’acharne sur les usagers de la ligne C du RER en Ile-de-France. Si cette ligne n’est pas la plus empruntée de la région, avec un demi-million de passagers par jour contre plus du double pour le RER A, elle est particulièrement touchée par les retards et les avaries sur un territoire qui s’étire de Versailles et Pontoise à l’ouest à Orly et Etampes au sud.

En 2013, l’accident ferroviaire de Brétigny (Essonne), qui avait fait sept morts, avait longtemps perturbé les branches Sud du RER C. Les 2 et 3 juillet, de fortes chaleurs ont également entraîné le ralentissement des trains de cette ligne du fait d’une déformation des voies.

Aujourd’hui, les usagers sont affectés par la destruction, après un incendie accidentel le 23 juillet, du poste d’aiguillage électro-mécanique de Vitry-sur-Seine. Il faudra au moins deux ans et demi, le temps de lancer des appels d’offres et d’effectuer les travaux, pour remplacer ce centre et donc revenir à la normale. Le tout pour un coût estimé entre 80 et 100 millions d’euros.

 » Ce poste n’est pas n’importe lequel, relève Yves Ramette, le patron de SNCF Réseau en Ile-de-France. Il s’agit d’un des poumons de la ligne du RER C. Il commande plus de 70 itinéraires de trains sur les 23 voies d’une zone de garage, de nettoyage et d’ateliers où sont maintenues 150 des 172 rames que compte le RER C. « 

Depuis la destruction de ce centre d’aiguillage, l’ensemble des manœuvres de passage entre chacune des voies est réalisé manuellement par une quarantaine d’agents disséminés sur le site.  » Pour que ce soit le plus sûr possible, un seul sens de circulation a été maintenu sur la zone. Une manœuvre prend trois fois plus de temps qu’avant. Nous sommes revenus à ce qui existait dans les années 1960 « , regrette Bénédicte Tilloy, la patronne de Transilien – qui gère les trains de banlieue et les RER.

Conséquence, les travaux de maintenance de l’essentiel des rames de cette ligne ont été transférés dans sept autres centres de la région.  » Cela prend plus de temps d’y acheminer les trains. Alors qu’avant nous avions en moyenne neuf trains en maintenance par jour, aujourd’hui, cela monte à 25 par jour « , indique Mme Tilloy.

Qui dit moins de trains exploitables dit une révision complète du plan de transport et une importante gêne des usagers, reprend la responsable.  » Nous assurons aujourd’hui 87 % des transports que nous assurions avant. Mais, en fait, c’est 100 % dans les zones les plus fréquentées de la ligne. Sur les moins fréquentées, c’est seulement un train sur deux. Et nous visons une amélioration progressive de l’offre de transport. « 

 » Tout cela, c’est sans compter les accidents « , rappelle Marc Pelissier, le président de l’association des usagers des transports FNAUT Ile-de-France. A la moindre avarie, la ligne peut encore être bloquée.

Dans l’immédiat, les élus du sud de l’Ile-de-France, informés jeudi par Guillaume Pepy, le président de la SNCF, et Jacques Rapoport, celui de SNCF Réseau, demandent une amélioration rapide de la circulation.

 » Sur notre portion, autour d’Orly, actuellement, on est à 4 trains sur 6 en moyenne. Mais aux heures de pointes, entre 7 heures et 9 heures, et en fin d’après-midi, il n’y a qu’un train sur deux, et ce sont parfois des trains courts, ce qui crée des situations de surcharge et de stress pour les usagers extrêmement désagréables, relève-t-on à la mairie d’Orly. Notre demande prioritaire vis-à-vis de la SNCF, c’est donc qu’aux heures de pointe les 4 trains par heure soient rétablis. « 

Quant aux usagers, Guillaume Pepy n’a pas exclu un geste de la compagnie nationale sur leurs abonnements. Cependant, se demande Mme Tilloy,  » vaut-il mieux redistribuer quelques dizaines d’euros aux usagers, pris sur les fonds publics et donc leurs impôts, ou bien utiliser ces moyens pour investir pour améliorer le service ? La question reste ouverte « .

Lucile Berland et Philippe Jacqué


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