Les Marseillais ne seraient-ils pas un petit peu fadas ?

Je ne comprends pas comment on a pu reconduire l’équipe municipale à Marseille avec tous les problèmes que la ville a.

Entre le manque de moyens affecté aux bibliothèques, la politique du « Fini-parti » qui mine les équipes municipales et qui aboutit à une situation catastrophique en matière de propreté de la ville et des écoles où on ne propose aucun service dans le cadre de la semaine des 4 jours, je me pose des questions quant au professionnalisme des dirigeants de la ville.

Le problème c’est que tout cela, les haibitants le savaient puisque la France le savait. Comment a-t-on pu donc reconduire une telle bande d’incompétents à la tête de la ville ?

Quand M. Diouf s’était présenté, on a vu quelques personnes se poser des questions quant à son manque supposé de professionnalisme politique : c’est se foutre de la gueule du monde ! L’équipe en place a-t-elle été professionnelle en laissant s’instaurer une éducation en berne, des bibliothèques en friche et un laisser faire inconsidéré à des syndicats prenant en otage le citoyen avec une ville la plus sale de France ?

On a été cherché la paille dans l’oeil de M. Diouf en oubliant la poutre en béton armé dans l’oeil de M. Gaudin !

Pour changer les choses, il aurait fallu renouveler l’équipe en place car les habitants méritent leurs politiques. A ce titre, les Marseillais ne seraient-ils pas un peu fadas ?

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 28 Octobre 2014

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A Marseille, la grogne monte face à la disette des bibliothèques
Alors que le réseau est historiquement insuffisant, la municipalité a réduit les horaires d’ouverture pour pallier le manque de personnel

Personnels  » en souffrance  » ou démotivés, services fermés : les bibliothèques municipales de Marseille connaissent une nouvelle crise. Depuis plusieurs mois, la ville a réduit les horaires d’ouverture dans sept des huit établissements du réseau en raison d’un manque de personnel.

Certains sites n’ouvrent plus que quatre jours par semaine, et pour quatre ou cinq heures par jour. D’autres doivent fermer un jour entier supplémentaire. Même le navire amiral, la bibliothèque municipale à vocation régionale de l’Alcazar, s’impatiente de la réouverture du service Lire autrement, destiné aux personnes mal voyantes, fermé depuis le mois d’août.

La situation n’était déjà pas satisfaisante, puisque, dans un rapport de 2013 sur la gestion de la commune, la chambre régionale des comptes Provence-Alpes-Côte d’Azur faisait état du faible volume des jours d’ouverture des bibliothèques marseillaises : 222 contre 253 à Lyon et 254 à Paris, soit  » l’équivalent d’un mois complet de fermeture en plus « .

 » Depuis plus de deux ans, les bibliothèques marseillaises connaissent une dégradation sans précédent des services, des conditions d’accueil et de travail « , selon une pétition des syndicats FSU et CGT, déjà signée par un demi-millier d’usagers. Force ouvrière estime que, en matière d’effectifs,  » la cote d’alerte est dépassée « . Entre 2007 et 2012, la réduction des équivalents temps plein a été de 14  %. La situation n’est donc pas nouvelle pour les syndicats qui font état d’un manque de 40 à 50 postes dans un service municipal employant 280 agents.

 » C’est à peu près dans la norme du nombre d’agents par mètre carré de bibliothèque « , leur oppose la municipalité. Dans le dernier plan de mobilité de la ville de Marseille, la direction des ressources humaines n’a ciblé aucun poste pour la direction des affaires culturelles.
 » Efforts à réaliser « 

Dans une ville très étendue, les bibliothèques de proximité sont les plus affectées par les conséquences de la révision générale des moyens municipaux qui se traduit par le non-remplacement d’un départ sur deux.  » On redoute que la municipalité ne sacrifie la lecture publique de proximité « , estime le bibliothécaire Raymond Romano, secrétaire général du Syndicat des cadres CGT.

Le rapport de la chambre régionale des comptes relevait aussi la faiblesse des acquisitions, Marseille n’y consacrant que 1,31 euro par habitant, alors que la moyenne nationale se situe à 2,68  euros. L’inspection générale des bibliothèques avait observé que  » les crédits d’acquisition se situent au-dessous du seuil recevable par le Centre national du livre pour les dossiers de demande de subvention (2  euros par habitant) « .

Derrière la belle façade de l’Alcazar, la lecture publique ne serait pas une priorité de Jean-Claude Gaudin, maire (UMP) depuis 1995, accusent les syndicats. C’est tout le contraire, se défend Anne-Marie d’Estienne d’Orves, adjointe à la culture, même si elle  » mesure les efforts à réaliser « .

L’élue dit attendre un état des lieux précis pour la fin de l’année, avec la remise d’un audit financé par l’Etat et lancé en mai.  » Nous verrons ainsi les rééquilibrages d’effectifs à opérer entre les bibliothèques du réseau. Les syndicats se méprennent en faisant référence à des grilles de personnels datant de 2004. Mais tout sera fait, dès 2015, pour que les sites puissent rouvrir sur des horaires normaux. « 

Les bibliothèques ont, selon Mme d’Estienne d’Orves, pâti des efforts à réaliser pour Marseille Capitale européenne de la culture en  2013. Il y avait aussi des musées à  » sortir « , mais  » durant ce nouveau mandat, le travail sera fait sur les bibliothèques pour, avec l’Etat, les autres collectivités, remettre en marche cet outil « .

Le réseau est historiquement insuffisant : pour approcher une couverture comparable à celle de Paris, Lyon ou Lille, Marseille devrait tripler le nombre de ses bibliothèques. Seuls deux projets – dans les quartiers nord et dans l’est – sont dans les tiroirs. La crise s’ajoute à la grogne des parents d’élèves confrontés, depuis septembre, à l’impréparation de la ville dans la mise en place de la réforme des rythmes scolaires.

Luc Leroux


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