On peut être député et une pourriture de première ! (1/2)

Et oui : on peut être député et une pourriture de première ! M. Patrick Balkany le montre et le démontre. Cela pose la question de l’imbécilité même de l’électeur et du respect de la Démocratie par tous ! M. Patrick Balkany n’en est pas, en effet, à son coup d’essai ! Cela fait des années qu’il utilise les institutions pour son profit personnel ! Comment peut-on encore avoir un électorat à ce point crédule et imbécile pour continuer encore et toujours à voter pour cette pourriture ?

La Démocratie est mise en danger par le fait que des pourris dirigents la France, mais il y a une majorité qui votent pour ces pourritures !

Il ne faut pas se plaindre que ça aille mal parfois : on a souvent les dirigeants que l’on mérite !

Un articles du journal ‘Le Monde’ daté du 20 Février 2015

******************

Les juges demandent la levée de l’immunité du député Balkany
Les enquêteurs disposent de nouveaux témoignages accréditant l’existence d’un système de fraude fiscale

L’horizon politico-judiciaire du député et maire UMP de Levallois-Perret Patrick Balkany s’assombrit un peu plus. Les juges d’instruction Renaud Van Ruymbeke et Patricia Simon ont transmis le 11 février au parquet national financier une demande de levée d’immunité parlementaire visant ce très proche ami de Nicolas Sarkozy. Ils estiment disposer désormais de suffisamment d’éléments étayés pour imposer un strict contrôle judiciaire au député, déjà mis en examen pour  » corruption  » et  » blanchiment de fraude fiscale « . Il reviendra au bureau de l’Assemblée nationale d’accéder – ou pas – à leur demande.

Les deux magistrats ont eu la surprise de recevoir le 8 janvier la visite inopinée de Jean-Pierre Aubry, le bras droit de M. Balkany. Il leur a remis les actions au porteur de la société offshore Haydridge, dont il était officiellement le détenteur jusqu’ici. C’est ce véhicule financier qui possède la somptueuse villa Dar Gyucy, à Marrakech.

Or, les juges pensent que la demeure marocaine appartient aux Balkany, ils ont toujours estimé que M. Aubry n’était qu’un prête-nom pour le compte du couple, désireux de ne pas déclarer ses biens à Bercy. Le 8 janvier, M. Aubry est donc venu trouver les juges, et a reconnu l’évidence, pour la première fois :  » Je ne suis pas propriétaire de cette maison, je n’ai jamais perçu un euro de cette affaire.  » Il s’en est tenu là. Mais ce simple aveu était suffisant pour les magistrats.

Car le dossier judiciaire, dont Le Monde a pu prendre connaissance, ne laisse guère planer le doute. Les Balkany ont bien dissimulé leurs avoirs au fisc et organisé l’opacité de leur situation financière. Un mois plus tôt, le 18 décembre 2014, les enquêteurs avaient déjà recueilli un témoignage très accusateur. Ce jour-là, Marc Angst, directeur de la société fiduciaire suisse Gestrust, vient leur confier sa rancœur. C’est en 2009 que sa société est contactée par M. Aubry, accompagné, selon ses dires, par  » son avocat parisien Me Claude – Arnaud Claude, associé de Nicolas Sarkozy dans le même cabinet – « .

M. Aubry se présente alors comme un homme d’affaires indépendant. Il ne dit pas exactement la vérité : il dirige en fait la Semarelp, une société d’économie mixte chargée de l’aménagement de Levallois-Perret. Il parle aux Suisses d’un projet faramineux, la construction de tours, à Levallois-Perret, un marché de plus de 950 millions d’euros. Il est censé percevoir, en tant qu’apporteur d’affaires, une commission de 5 millions de dollars (environ 4 millions d’euros), qu’il souhaite investir dans une villa au Maroc.  » Il a été convenu ce jour-là que tous les contacts devaient passer par Me Claude « , se rappelle M. Angst. Deux sociétés offshore sont créées par Gestrust : Haydridge, pour la villa de Marrakech, et Himola, pour recevoir la commission.
 » Je lui dois beaucoup « 

Jusqu’en 2013, tout se passe bien. Me Claude se déplace deux fois par an en Suisse, règle les frais, 12 000 euros annuels. L’argent a bien été viré sur le compte Himola, les 22 et 29 juin 2009, et la villa a été achetée le 6 janvier 2010. Seul petit contretemps, l’argent devait provenir du cheikh saoudien Mohamed Ben Issa Al-Jaber, mais celui-ci n’a pas réussi à faire affaire avec la mairie de Levallois-Perret. Du coup, les virements proviennent d’un autre homme d’affaires, George Forrest, mais cela n’émeut pas plus que cela le directeur de Gestrust.

Jusqu’au 13 janvier 2014, jour où il décide de signaler l’affaire aux autorités helvétiques, tant il est inquiet de voir les noms de MM. Aubry et Balkany évoqués ensemble dans la presse. Un mois plus tard, le 12 février 2014, le voici à Paris, dans les bureaux de Me Claude, à 18 heures. Il réclame des éclaircissements. M. Aubry est présent, lui aussi. Marc Angst narre la scène aux juges :  » M. Aubry m’a dit : “Vous savez, Marc, que je porte pour mon ami Monsieur Balkany. (…) J’ai fait une erreur d’avoir aidé mon ami Balkany mais je lui dois beaucoup et je vais le défendre jusqu’au bout en disant que c’est moi le propriétaire.” J’étais furieux d’avoir été trompé… « 

Voilà donc l’intuition des magistrats confortée : la villa a bien été achetée pour le compte des Balkany par leur homme de confiance, Jean-Pierre Aubry. Mais d’où provient l’argent, ces fameux 5 millions de dollars ?

Le fisc n’en a jamais entendu parler. Les magistrats disposent de trois rapports émanant de l’organisme anti-blanchiment Tracfin, soulignant que le député UMP n’est pas assujetti à l’impôt sur la fortune : il ne déclare  » que  » 87 175 euros de revenus en 2012, et ce alors qu’il rémunère des employés à domicile pour… 127 000 euros. Sa femme parvient même à se faire rembourser 6 000 euros du fisc en 2012, tout en bénéficiant d’une demi-part supplémentaire, au titre de sa qualité de… personne isolée.
 » C’est une jolie fable « 

Le 28 janvier, les magistrats décident donc de confronter dans leur cabinet l’industriel George Forrest, celui qui est censé avoir versé les 5 millions de dollars, au bénéficiaire supposé, Patrick Balkany. Une joute verbale haute en couleur. Une plongée, aussi, dans les années Sarkozy, quand M. Balkany disposait d’un passeport diplomatique fourni sur ordre de l’Elysée et se déplaçait un peu partout, à l’affût des bonnes affaires. C’est ainsi, selon M. Forrest, que le député a un jour proposé à l’industriel d’investir dans l’uranium, en Namibie. Il s’agit de racheter la société Forsys.

 » M. Balkany m’a apporté cette affaire « , assure M. Forrest. L’intéressé dément. Jure même ses grands dieux ne jamais avoir mis les pieds dans cette partie du continent africain :  » Je ne connais pas la Namibie. (…) Je ne connais personne en Namibie « , dit-il sur procès-verbal.

Pas de chance, M. Forrest s’est déplacé avec un lot de photos. On y voit très clairement un Patrick Balkany hilare, serrant dans ses bras le président fondateur de la Namibie, Sam Nujoma. Il y a là aussi, à Windhœk, capitale namibienne, Duane Parnham, le patron de Forsys.

De quoi décontenancer le député UMP ? Il lui en faut plus :  » C’est une jolie fable « , s’emporte-t-il devant les juges.  » Je ne connais pas Forsys. M. Forrest est un menteur. Je demande qu’on le mette en majuscules et souligné.  » Il se rappelle tout de même, finalement, avoir fait un crochet par la Namibie, un jour. Ce qui ne suffit évidemment pas aux juges. Ni à M. Forrest.  » En juin 2009, au bureau de la mairie de Levallois, M. Balkany me remet le numéro de compte de sa société à la Commerzbank de Singapour, accuse l’industriel. Je fais ensuite assez rapidement les deux versements d’un montant total de 5 millions de dollars…  » M. Balkany conteste fermement cette version des faits, parle de  » fariboles « . Mais les juges semblent tenir, désormais, leur schéma d’une fraude fiscale à grande échelle.

Gérard Davet, et Fabrice Lhomme

Les dates

1983

Patrick Balkany est élu maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Il est battu en 1995, puis est réélu en 2001.

1988

Il est élu député de la 5e circonscription des Hauts-de-Seine. En 1997, il perd son siège, qu’il regagne en 2002.

21 octobre 2014

Il est mis en examen pour  » blanchiment de fraude fiscale « ,  » corruption  » et  » blanchiment de corruption « . Sa femme, Isabelle Balkany, ancienne conseillère générale et vice-présidente du conseil général des Hauts-de-Seine, est première adjointe à la mairie de Levallois-Perret.

Please follow and like us:

Quand la SNCF préfère augmenter les amendes que de forcer ses agents à travailler

Je suis utilisateur régulier de TER et le moins que l’on puisse dire c’est que ces mesures m’interrogent. En effet, je dois être contrôlé, en moyenne, une fois par mois. Pourquoi, dès lors, augmenter les amendes alors même que les agents à bord des trains ne font pas tout leur possible pour récupérer l’argent provenant des PVs distribués aux fraudeurs ?

Trop souvent, j’ai vu des agents bien plus préoccupés par leur Sudoku et leur roman que par leur travail ! Leur rôle n’est pas celui de voyageur de luxe à bord des trains ! Ils sont payés pour effectuer un travail et, trop souvent, ce travail n’est pas fait.

La lutte contre la fraude n’est pas une priorité chez bon nombre d’agents. Je ne suis donc pas contre l’augmentation des amendes, mais je pense que la priorité doit être de mettre une partie du personnel au personnel.

*****************

La SNCF augmente le prix des amendes pour lutter contre la fraude
HOME ECONOMIE ENTREPRISES 
Par lefigaro.frMis à jour le 20/02/2015 à 11:49 Publié le 20/02/2015 à 07:54

INFOGRAPHIE – Amendes, portiques, la SNCF muscle son plan anti-fraude. Attention, la facture peut être salée et être majorée, si l’amende n’est pas réglée, jusqu’à 375 euros.

Les fraudeurs sont dans le viseur de la SNCF. La compagnie ferroviaire présente aujourd’hui son plan anti-fraude, révèle Le Parisien. Annoncé en décembre dernier, ce dispositif «musclé» devrait entrer en application à partir du mois de mars.
La hausse des amendes, une des principales mesures proposées, rentrerait bien en application. Selon notre confrère, les voyageurs sans billet payeront désormais 50 euros pour les trajets inférieurs à 150 km, au lieu de 35 euros précédemment pour les trajets inférieurs à 100 km. Pour les trajets plus longs, supérieurs à 150 km, ils devront débourser 50 euros en supplément du prix du billet, au lieu de 25 avant le plan anti-fraude, précise le quotidien.
Les voyageurs sans billet qui se présenteront spontanément au contrôleur pour acheter leur ticket subiront aussi une majoration: ils devront payer 7 euros contre 4 auparavant pour les distances inférieures à 150 kilomètres, et 15 euros (contre 10 jusqu’ici) pour les parcours supérieurs à 150 kilomètres. Avec un coût de la fraude estimé à 300 millions d’euros par an, l’augmentation des tarifs pourrait rapporter plus de cinq millions d’euros à la SNCF, ajoute Le Parisien
Seulement 11,6% des PV sont réglés, faute d’adresse valable des fraudeurs

Le libre-accès aux trains va également être plus contrôlé. Pour ce faire, plusieurs les pistes ont été retenues: la présentation obligatoire de la carte d’identité avant l’accès au train, la fermeture des quais des TGV pour ne laisser passer que les passagers munis de leurs titres de transports, l’installation de portiques à l’entrée des quais . Un appel d’offres sur cette dernière piste aurait été lancé selon le quotidien.

La fraude dans les transports publics implique «un travail de conviction à faire, parce que les Français sont très attachés au service public mais les Français ne le respectent pas», avait déclaré le patron de la SNCF Guillaume Pepy. Avec seulement 11,6% des PV envoyés au domicile des fraudeurs réglés, faute d’adresse valable, la compagnie ferroviaire veut mettre les grands moyens. Elle aurait obtenu de l’État un droit d’interrogation des pouvoirs publics pour pouvoir vérifier les adresses des fraudeurs, ajoute Le Parisien. «Il y a encore plusieurs semaines de travail, tient à préciser le ministère de l’Intérieur au journal. Cela nécessite notamment de passer par la loi». L’amende peut, si elle n’est pas réglée par le contrevenant, être majorée jusqu’à 375 euros. Le montant n’avait pas été revalorisé depuis 2003, a précisé la SNCF lors d’une conférence de presse.

Please follow and like us: