M. Thierry Lepaon : fraudeur ou incompétent ?

Qu’on le veuille ou non, la responsabilité d’un patron est la juste dépense de l’organisation qu’il préside. Ainsi, dire que le patron n’a aucune responsabilité quant aux dépenses faites par son organisation n’a juste aucun sens, car le rôle d’un patron est d’avoir justement la responsabilité de ces actes !

Si travaux il y a, elles sont forcément sous la responsabilité du patron. Le patron est-il donc un voyou ou un incompétent ? C’est la question à laquelle il faut répondre.

Si le patron n’a pas eu connaissance des devis, c’est une faute. S’il n’a pas su que son bureau était en cours de rénovation, c’est bien entendu un mensonge éhonté.

Le dédouanement est facile : il permet aux dirigeants actuels de justifier des dépenses injustifiables et permet de dire que l’on a le droit de dépenser un fric monstre à rénover un bureau alors que l’argent manque cruellement aux fonctions syndicales.

Le patron est responsable car il aurait dû engager des mesures correctives face à des abus. Même s’il n’est pas un voyou, il reste un incompétent et, à ce titre, son éviction est pleinement justifiée.

Quant aux « mesures correctrices », on frise le foutage de gueule en règle : en disant qu’il faut désormais 3 devis, on sous-tend que ce n’était pas le cas jusqu’à présent ! Encore une preuve de l’incompétence des dirigeants de la CGT…

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Thierry Lepaon blanchi par la CGT dans l’affaire des travaux de son appartement
Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 14.04.2015 à 20h26 • Mis à jour le 15.04.2015 à 04h50

La CGT est désormais « en capacité » de « rétablir la vérité sur (…) l’honnêteté » de Thierry Lepaon. Devant la commission exécutive confédérale mardi 14 avril, le secrétaire général du syndicat, Philippe Martinez, a dédouané son prédécesseur de toute responsabilité dans l’affaire de la rénovation de son bureau et de son appartement de fonction.

S’appuyant sur une enquête interne, il a affirmé que les travaux « ont été réalisés en dehors de la responsabilité du secrétaire général », qui n’a « notamment pas eu connaissance des devis » et « a découvert les travaux une fois ceux-ci achevés ».

Une facture « en décalage »

L’ex-numéro un de la CGT avait fini par démissionner en janvier, après une succession de révélations sur le montant des travaux dans son appartement de fonction, puis dans son bureau et enfin sur une prime de départ qu’il avait touchée lorsqu’il avait quitté la CGT Normandie pour prendre la tête du syndicat.

« La vérité éclate enfin », a réagi l’ex-secrétaire général dans une interview au site L’Opinion.fr, qui assure avoir « vécu l’enfer ». « Je retrouve mon honneur, ma dignité, le fruit de mes engagements. »

S’il dédouane son prédecesseur, M. Martinez a en revanche estimé mardi que la facture des travaux était « en décalage par rapport à la réalité des prestations effectuées » et n’a pas exclu « un recours juridique ».

Pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise, le syndicat a pris « des mesures correctrices », a insisté M. Martinez. « Au moins trois devis » seront désormais requis pour « les montants supérieurs à 5 000 euros », et diverses autorisations seront nécessaires pour les montants supérieurs à 10 000 euros.

Mea culpa

La CGT a également décidé de recruter un directeur administratif et financier pour « travailler avec plus de rigueur », selon les mots de son numéro un.

Autre mea culpa : le syndicat a « individuellement et collectivement sous-estimé la gravité de la crise » qu’elle traversait, « ce qui nous a conduits à un manque de clarté et de réactivité », a estimé M. Martinez.

Celui-ci a de nouveau regretté que « des documents pris en interne » aient été « diffusés à la presse, alimentant une campagne de presse sans précédent à l’encontre du premier dirigeant de la CGT et de son honneur. »


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