M. Mathieu Gallet doit quitter ses fonctions ! 1/2

Dans ce dossier, et pour les mêmes raisons que dans l’affaire du patron de la CGT, M. Thierry Lepaon, la légitimité de M. Mathieu Gallet pose problème.

Le rôle d’un patron est, je le répète, de gérer son entreprise, ce qui inclut, de facto, des responsabilités financières.

Que M. Mathieu Galet n’ait pas été directement à l’origine de la décision de la réfection de son bureau ne l’abstient absolument pas de se poser des questions quant à la légitimité des dépenses engagées.

Il était de la responsabilité du président, en tant que président, de gérer le coût de la rénovation d’un bureau, d’autant plus s’agissant du sien !

A ce titre, on ne peut pas dépenser 68.244 Euros pour rénover un bureau ! Ce n’est pas concevable, ce n’est pas admissible de la part d’une entreprise publique financée, entre autre, par l’argent du contribuable ! La Maison de la Radio, ce n’est pas Versailles et la présidence de l’institution se doit de gérer correctement le budget qui lui est alloué ! Avec 68 000 Euros, on rénove entièrement 2 appartements de 50m², cuisine y compris ! On ne peut donc pas allouer cette somme à rénover un simple bureau !

Le réameublement d’un bureau pour 18 836 Euros est dispendieux ! N’en déplaise à Bercy et au ministère de la Culture, cette somme est bien trop élevée au regard du but recherché ! Oser prétendre le contraire, c’est se rendre complice d’une dépense immodérée, dépense faite par le contribuable ! Quand on fait la somme du mobilier, de la moquette et de l’installation de stores, on en vient à un coût immodéré de 32 013 Euros, là aussi, c’est trop, beaucoup trop !

M. Mathieu Gallet, en tant que président, est responsable de ces dépenses. Il doit donc être sanctionné et non blanchi.

Mais c’est vrai que lorsque c’est Bercy qui absout, on peut se poser des questions sur la pertinence de ses propres services en matière de dépense publique. Rentre-t-il dans les attributions de Bercy de juger une institution qui dépend de l’Etat alors qu’elle même en fait partie ? Ce jugement ne relève-t-il pas d’un mode de fonctionnement où on est juge et partie et où on est d’accord avec de fortes dépenses à partir du moment où le bureau du Ministre à Bercy doit être aussi luxueux ?

Bref, cette décision de Bercy et du ministère de la Culture ressemble à s’y méprendre à une justification des méthodes de l’Etat aux dépends du contribuable et de la maîtrise des coûts.

****************

Radio France : ce que contient le rapport qui blanchit Mathieu Gallet

Un article du journal ‘Le Figaro’ Home ECONOMIE Médias & Publicité
Par Chloé Woitier Mis à jour le 21/04/2015 à 08:22 Publié le 20/04/2015 à 19:30

L’enquête, diligentée par Bercy et le ministère de la Culture, blanchit le président de Radio France des accusations de dépenses dispendieuses. L’affaire du bureau est surtout l’histoire d’un dérapage incontrôlé des coûts de restauration du palissandre.

Voiture, bureau, conseiller en communication … le président de Radio France a-t-il un train de vie néfaste pour les comptes de l’entreprise? L’accusation, née de plusieurs articles du Canard Enchaîné, a donné lieu à une enquête de l’Inspection générale des Finances, diligentée par Bercy et le ministère de la Culture. Et les conclusions du rapport blanchissent Mathieu Gallet, avait révélé. «Je n’ai jamais douté des conclusions de l’enquête», affirme ce dernier après la publication, ce lundi, de l’intégralité du document. En voici les principaux points.

– Un dérapage incontrôlé du coût de la rénovation du bureau du président

Comme l’a répété plusieurs fois Mathieu Gallet ces dernières semaines, la décision de déplacer du 4e au 3e étage le bureau de la présidence de Radio France a été prise bien avant son arrivée l’été dernier. Cette dernière figure dans des appels d’offres datant de 2009, sous l’appelation «dépose pour conservation et repose avec soin du mobilier du président». Le coût est alors estimé à 19.781,85€.

Une entreprise de menuiserie procède en 2010 au démontage du fameux mur en palissandre. Mais la société fait faillite, et avec elle disparaît le plan de remontage du précieux meuble. Sans ce document, «les pièces constituaient un simple ‘fagot’», note l’IGF. Une nouvelle entreprise est missionnée pour remonter autant que faire se peut le palissandre. Mais le montage final «présente des défauts d’assemblage et de fixation néfastes à sa préservation», soulignent fin 2013 des architectes des monuments historiques. Il va falloir reprendre de zéro et restaurer les pièces abîmées, pour 34.500 euros. Mais le démontage s’avère plus délicat que prévu. Face à ces difficultés, il est décidé de «mettre en place une adaptation de l’ouvrage permettant un éventuel démontage ultérieur plus aisé». Coût total de l’opération: 68.244 euros.

– La mystérieuse origine du réameublement du bureau du président

Qui a décidé de remeubler le bureau de la présidence? Mathieu Gallet ou la direction de la réhabilitation de la Maison ronde? L’IGF n’a pu le déterminer. Mais le service de Bercy note que le coût total – 18.836 euros – «n’a pas de caractère dispendieux». Le rapport souligne la décision de ne pas changer les luminaires, qui auraient alourdi la note de 1296 à 7105 euros. Mathieu Gallet a choisi lui-même sa nouvelle table de réunion, mais les autres meubles ont dû être sélectionnés parmi un catalogue établi par ses services.

La moquette, de couleur aubergine, a été remplacée par une de couleur claire «pour retrouver une esthétique proche de celle existant avant le déménagement». Mathieu Gallet avait affirmé que la moquette originale avait été abîmée lors des travaux, mais l’IGF n’a pas pu confirmer ces dires malgré «des photographies et des entretiens». Mobilier, moquette et installation de stores mécaniques ont coûté 32 013 euros.

– Une voiture de fonction dans les standards de la Maison ronde

Le changement de voiture de fonction à l’arrivée de Mathieu Gallet n’avait rien d’irrégulier, souligne l’IGF. L’ancienne voiture de la présidence, une Citroën C6, avait quatre ans d’âge et plus de 120.000 kilomètres au compteur. Or, Radio France renouvelle son parc de voitures, louées ou achetées, tous les quatre ans en moyenne, et ses contrats de location ne dépassent jamais les 120.000 kilomètres. De plus, divers documents ont prouvé que la décision de changer la C6 du président a été prise bien avant la nomination de Mathieu Gallet.

Ce dernier a porté son choix sur une Peugeot 508 hybride. Ce modèle écologique coûte plus cher que son équivalent diesel à la location, mais ouvre la porte à de nombreuses déductions fiscales et une forte réduction de la consommation de carburant. «Ces élements conduisent à réduire le prix mensuel d’un véhicule hybride de plus de 133 euros par rapport à un véhicule classique», souligne le rapport. Ce dernier indique également que le coût mensuel des voitures des présidents ne cesse de baisser depuis 2006. De même, contrairement à ses prédecesseurs, Mathieu Gallet ne peut pas utiliser son véhicule professionnel à des fins privées.

– Des finitions en bois oubliées

À noter que la Peugeot 508 aurait dû coûter plus cher. La présidence avait choisi l’option «pack bois», qui comprend de meilleurs sièges et des finitions en bois pour le tableau de bord, mais cette dernière a été oubliée lors de la commande du véhicule. Radio France a d’abord songé à demander l’ajout des éléments manquants, mais le coût de l’opération (1300 euros hors taxe) a entraîné l’abandon de ces travaux le 18 mars. Hasard ou coïncidence, il s’agit également de la date de parution du premier article du Canard Enchaîné sur les dépenses de la présidence.

– Des conseils en communication dans les normes

Certes, la présidence a choisi les services de Denis Pingaud sans mise en concurrence, «mais cela n’entraîne pas nécessairement un écart par rapport aux procédures habituelles de Radio France». L’IGF souligne que le contrat, initialement de tacite reconduction, a été remplacé par une date ferme de fin (fixée au 31 mai 2015) après une analyse du service juridique de la radio. Un appel d’offre en bonne et dû forme est en cours de préparation, une première pour Radio France. L’IGF estime également que la mission de Denis Pingaud «correspond bien à une prestation de conseil en stratégie de communication, et non à des opérations de promotion de l’image personnelle du président».

– Deux voyages remis en question

L’IGF n’a rien à redire sur les frais de déplacements de Mathieu Gallet. Les transports en taxi pris en charge par Radio France «sont consécutifs à des manifestations culturelles associant Radio France» et, dans le cas contraire, «ont été remboursées à l’entreprise par chèque». Le service de Bercy tique cependant sur deux voyages à l’étranger (sur onze réalisés depuis un an par Mathieu Gallet). La radio publique a pris en charge un aller-retour à Shanghaï dans le cadre du programme «Young Leaders», ainsi qu’un déplacement au Brésil «pour rencontrer les équipes de Radio France sur place et assister à un match» de football.


Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *