Il faut faire attention au niveau de notre dette !

Je ne comprends pas comment la Commission européenne a pu suspendre la procédure de déficit excessif à l’encontre de la France, alors même que notre taux d’endettement n’a jamais été aussi élevé !

La Commission a donc cru ce que lui racontait ses représentants. Ceci est surprenant quand on pense que la parole gouvernementale est sujette à caution depuis de nombreuses années !

En attendant, les chiffres sont médiocres puisque notre dette atteint 97,5 % du PIB ce qui est un record !

Je ne comprends donc pas comment on peut dire que notre pays est crû dans ses perspectives alors même ques les chiffres sont plus que médiocres. La Commission européenne serait-elle devenue aveugle ?

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 4 Juillet 2015

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L’hypothèque de la dette sur les finances publiques

La nouvelle est passée pratiquement inaperçue tant la Grèce focalise aujourd’hui tous les regards. Pourtant, mercredi 1er juillet, la Commission européenne a validé le programme de stabilité budgétaire transmis par la France et suspendu la procédure de déficit excessif à son encontre. Tout au long de l’automne 2014 et du premier trimestre 2015, les négociations tendues entre Bruxelles et Paris avaient défrayé la chronique économique. La Commission avait finalement accordé, en mars, un délai supplémentaire de deux ans à la France pour ramener son déficit public sous les 3 % du produit intérieur brut (PIB), sous réserve qu’elle présente un plan de mesures supplémentaires, à hauteur de 4 milliards d’euros, pour atteindre l’objectif des 21 milliards d’économies prévu en 2015.

Au vu des informations transmises par le gouvernement, la Commission a estimé que la France serait en mesure de tenir sa trajectoire de réduction du déficit, soit 3,8 % en 2015, 3,4 % en 2016 et 2,7 % en 2017. Un déficit public, cependant, supérieur en 2015 à celui qui permettrait de stabiliser la dette publique, souligne la Cour des comptes dans son rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques, le 24 juin.

Objectif ambitieux

Selon la Cour, si cette prévision de déficit était tenue, la dette continuerait à augmenter en 2015 pour atteindre 96,9 % du PIB en fin d’année. Le programme de stabilité, lui, prévoit 96,3 %. La dette a atteint 95,6 % en 2014. L’objectif paraît ambitieux. Les résultats publiés par l’Insee le 30 juin indiquent une importante progression de celle-ci au premier trimestre. Elle a augmenté de 51,6 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent pour s’établir à 2 089,4 milliards d’euros. Exprimée en pourcentage, elle augmente de 1,9 point et atteint 97,5 % du PIB.

Bercy relativise ce résultat.  » Il est courant que le niveau des émissions au premier trimestre soit plus important qu’en fin d’année, parce que les recettes ne rentrent pas uniformément sur l’année, explique Christian Eckert, le secrétaire d’Etat au budget. Pour que la trésorerie soit équilibrée, l’Etat engage plus d’émissions, d’autant plus qu’il profite actuellement du niveau des taux d’intérêt. Le gouvernement maintient son objectif de 96,3 % à la fin de l’année. Aucun signe ne nous permet de penser que nous nous éloignerions significativement de notre trajectoire. « 

Il n’empêche que le niveau de la dette continue à hypothéquer la capacité de la France à réduire ses déficits. Grâce à la faiblesse des taux d’intérêt et à une inflation quasiment nulle, le programme de stabilité prévoit une réduction de 2 milliards de la charge des intérêts de la dette. Une hausse des taux de 1 point entraînerait, selon l’Agence France Trésor, une charge d’intérêts supplémentaire de 2,4 milliards d’euros en 2015. Le gouvernement serait alors contraint de revoir ses hypothèses et de dégager de nouvelles sources d’économie s’il veut tenir ses objectifs.

P. Rr


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