Quand la pourriture est poursuivie à Meylan

Il était temps mais Madame Marie-Christine Tardy, qui a été longtemps Maire de Meylan, est aujourd’hui renvoyée en correctionnelle pour « prise illégale d’intérêt ».

Ce qui est plus que bizarre, voire complètement anormal, c’est que la majorité des citoyens de Meylan ait voté pour elle, en connaissance de cause, lors des dernières élections municipales !

C’est un non-sens absolu et une anormalité que l’on ait pu continuer à faire confiance à cette personne, alors même que des indices graves, récurrents et concordants mettaient en cause sa probité !

Cela ne lui a pas rendu service : quand on est mis en examen, il est de son devoir de démissionner de son poste afin de pouvoir pleinement se consacrer à sa défense.

Elle ne l’a pas fait, mais dans ce cas, avec la multitude d’indices qui la mettaient en cause, les citoyens Meylannais auraient dû le faire. Là non plus, ils ne l’ont pas fait, croyant le populisme et la démagogie servie par l’édile.

Quand des pourris sont mis à la tête d’une commune, les citoyens en portent la majeure partie de la responsabilité, d’autant plus lorsque les faits sont connus.

Aujourd’hui, le citoyen Meylannais est donc reconnu pour être complice des méfaits de l’édile de leur commune à leur encontre, ce qui révèle une stupidité et une crétinerie évidente.

Pauvres Meylannais…

Un article de France-Bleu Isère daté du 24 Novembre 2015

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Meylan : Marie-Christine Tardy renvoyée devant le tribunal correctionnel
Par Lionel Cariou, France Bleu Isère
Mardi 24 novembre 2015 à 15:12

L’ancienne maire de Meylan est renvoyée devant le tribunal correctionnel pour « prise illégale d’intérêt ». Elle comparaitra en février. Son mari, architecte, est également poursuivi. Marie-Christine Tardy est soupçonné d’avoir favorisé son époux dans des programmes immobiliers.

Marie Christine Tardy, ex maire Les Républicains de Meylan -elle a démissionné le 24 septembre- sera jugée avec son mari en février. Elle est renvoyée devant le tribunal correctionnel de Grenoble pour « prise illégale d’intérêts » et son mari pour « recel de prise illégal d’intérêts ». Elle est soupçonnée d’avoir avantagé son mari, architecte, dans des programmes immobiliers construits sur sa commune.

Marie Christine Tardy qui est toujours conseillère régionale jusqu’aux prochaines élections de décembre, avait été mise en examen pour conflit d’intérêts, le 24 juillet 2013, après avoir passé une nuit en garde à vue au commissariat de Grenoble. France Bleu Isère le révélait dès le 30 avril 2013.

Le tribunal correctionnel lui demandera de s’expliquer publiquement sur des marchés immobiliers montés par des structures, comme Innovallée qui bénéficiaient de subventions de la ville.

Marie-Christine Tardy a toujours affirmé qu’elle ne savait sur quoi travaillait son mari

Le cabinet de Michel Tardy s’était retrouvé sous-traitant de marchés publics qui étaient attribués à d’autres cabinets. L’accusation montre que Marie-Christine Tardy intervenait pour choisir des architectes à condition qu’ils cèdent une part non négligeable des recettes au cabinet de son mari, sans que ce dernier ne travaille pour autant sur le dossier. Les marchés en question sont des programmes de bureaux et de logements sur la commune de Meylan.

L’immeuble le Berlioz, avenue de Verdun et un autre projet dans la zone artisanale des Sources et dans le quartier Maupertuis. C’est le premier adjoint UMP de Meylan, Michel Bernard qui avait alerté la justice. Marie-Christine Tardy avait déclaré qu’elle ne savait pas pour qui travaillait son mari. La procédure est maintenant terminée. Il n’y a plus de possibilité d’appel. La suite se jouera en février au Palais de Justice de Grenoble.


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