Un reportage intéressant, mais non exempt de reproches, sur la SNCF

Voici un reportage intéressant sur la SNCF : il s’appelle « Vérités et mensonges sur la SNCF » et peut se voir sur le lien https://www.youtube.com/watch?v=gT3PPOXZqNk

Cependant, il n’est pas exempt de reproches, loin s’en faut.

Tout d’abord, il a été fait par un simili-journaliste (Gilles Balbalastre) qui a un passé syndical d’extrême gauche très fort. Un journaliste doit être indépendant et ne pas révéler ses convictions politiques : on en est loin, très très loin. Tellement loin que les seules personnes interviewées sont le personnel au bas de la hiérarchie, pour la plupart, exerçant des responsabilités syndicales. On oublie joyeusement d’interviewer les cadres et la direction, et à aucun moment on ne fait mention de la tentative même d’interviewer ces personnes. La confrontation des idées, la vérification des dires, est à la base du métier de journaliste. En ayant réalisé des interviews qu’une partie du personnel, ce Monsieur a oublié la base du journalisme, ce qui nuit gravement à la crédibilité même du reportage. Les cadres et la direction sont interviewés par défaut, en reprenant des images de télévision avec d’autres interviewers : on a vu mieux en matière de journalisme… Journaliste ou idéologue ? La question mérite d’être posée…

La crédibilité du reportage est remise en question car il ment par omission. Je n’ai aucun sur les faits rapportés, mais ils ne forment qu’une partie de la réalité. On oublie une large partie de la problématique, entre autres, de révéler les avantages des cheminots dont l’article suivant révèle les détails : http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/la-cour-des-comptes-se-paye-la-sncf_1419016.html. Cet article peut être consulté en bas de cet article.

Il est dit dans le reportage par une personne « Il y a des réalités de marché, il y a des réalités de coût ». Le problème, c’est que ce reportage part du principe que la SNCF est un service public et qu’en tant que tel, l’argent n’a pas à y être présent. L’argent est sale et l’argent corrompt. On oublie juste un peu rapidement que l’argent est utile à tous et que personne ne peut s’en passer, pas même M. Le journaliste, pas même les responsables syndicaux qui le fustigent. L’argent est donc sale… sauf quand il est dans leur portefeuille…

La SNCF n’est pas un service public, car elle n’est financée que partiellement par l’impôt. Oubliez le billet que le client paye, et la SNCF met la clé sous la porte ! Donc, même si la SNCF a besoin des impôts, ils ne peuvent suffire à eux seuls à la vie de l’entreprise. La SNCF n’est donc pas un service public, c’est un service commercial qui vit grâce à ses clients ! Le problème c’est que le client n’existe pas pour la SNCF : elle a des usagers et considère ces usagers comme devant se plier à la SNCF et à ses pratiques. Le respect de la clientèle est trop souvent plus que lacunaire, voire inexistant : pas ou très peu de remboursement lorsque le client subit les préjudices des grèves ou des retards, un discours de la part du personnel consistant trop souvent à renvoyer la faute sur les collègues, cadre ou direction, un personnel sous-investi dans ses missions au bénéfice de ses intérêts propres. Il y a quelques temps de cela, je discutais avec un agent à qui je demandais des comptes pour rembourser les abonnements de travail non-utilisés à cause des grèves. La réponse a été claire et sans équivoque : « qu’ils nous remboursent d’abord à nous ce qu’ils nous doivent ! », ou comment démontrer que le personnel doit passer avant le client…

Le problème c’est que sans client, il n’y a pas d’entreprise, et que lorsqu’on manque de respect vis à vis de la clientèle, on entre dans un cercle vicieux délétère pour la boite. On entre dans une spirale négative mortifère : pas de respect pour la clientèle entraîne une clientèle qui s’en va. Une clientèle qui s’en va entraîne moins de moyens, moins de réparations des voies, plus de retards qui créent eux même une clientèle qui s’en va… Tout cela avec une MISE EN DANGER DE LA VIE DES USAGERS ET DU PERSONNEL SNCF LUI MEME !

Les torts, à la SNCF sont généraux : direction, cadres et personnels de base. A aucun moment, quelqu’un ne se remet en cause ni en question. J’irais même plus loin : où sont les voyageurs à demander qu’on les respecte ? Trop souvent, ils râlent lors des journées de grève, mais le lendemain tout le monde redevient mouton en constatant que ça roule… Il y a quelques semaines, on était deux à demander à un agent un peu d’égard envers la clientèle suite à un vélo soi-disant mal placé dans le train. Un 3e voyageur nous a reproché d’être vindicatif en arguant que l’on risquait d’avoir un arrêt du train car le contrôleur pouvait exercer son droit de retrait ! Il y a donc des voyageurs suffisamment lâches pour se laisser faire, ce qui ne sert personne !

Les torts sont largement dûs aux personnels de la base qui oublie trop souvent de faire leur boulot. Trop souvent, quand on leur fait des reproches, ils renvoient systématiquement la faute sur leurs collègues. C’est toujours la faute des autres. Les autres peuvent être les collègues, les conducteurs, les cadres et la direction, mais ce n’est jamais la leur ! M. Guillaume Pépy est à chaque fois fustigé par son propre personnel : c’est un « connard », un « incompétent », une « tanche » mais, par contre, personne ne se révolte jamais pour le virer… Ensuite, on a trop souvent des agents, à l’intérieur des trains, qui ne font pas leur travail : pas d’annonces, pas de contrôle… En attendant, on a des études qui montrent que la fraude coûte 400 Millions par an à la SNCF, mais on a un nombre d’agents plus que limité qui fait le job à l’intérieur des trains. Et quand ils contrôlent, certains se prennent pour des cowboys en oubliant joyeusement qu’ils contrôlent des clients qui paient leur salaire…

Tous ces torts, faits par l’ensemble du personnel de la SNCF, ne sont jamais assumés. La faute est à l’argent, la faute est aux autres, mais pas à soi. Il se trouve que la situation est claire : si la SNCF ne se porte pas bien actuellement c’est parce que le personnel a scié la branche sur laquelle il était assis avec des avantages hors limite, et qu’au lieu de faire le job, il fait grève quand on veut limiter ses avantages. Les salariés veulent le beurre, l’argent du beurre et la crémière et quand on leur dit que ce n’est pas possible, que c’est une question de coût, ils disent que c’est la faute à l’argent : pitoyable !

Le principal tort, comme je l’ai dit, est le non-respect constant de la clientèle. Quand on a des suppressions de train ou des retards, il n’y a pas de dédommagement. Quand il y a des problèmes, l’information n’est pas donnée. Ces problèmes engendrent des comportements où les gens vont voir ailleurs en prenant la voiture ou les bus… Il y a donc moins d’argent dans les caisses, ce qui aboutit à des pressions dans la boite. Et quand un client demande des comptes, une bonne partie du personnel lui pose la question : « si vous n’êtes pas content, pourquoi n’allez vous pas voir ailleurs ? » ! Bravo ! La vraie réflexion du tocard à deux balles qui n’a rien compris à son boulot ! Mais attention, les tocards sont partout ! Quand on recrute un personnel, il faut le former à avoir un discours adapté au client ! La grande majorité du personnel ne l’est pas. Ce sont des tocards, certes, mais on ne les a pas formés à ce qu’ils ne le soient pas… Le vrai tocard, donc, est le responsable de tout ça : M. Guillaume Pépy en personne et les blaireaux qui l’ont mis à sa place malgré les casseroles qui s’accumulent, dont Bretigny fait partie ! Comment a-t-on pu mettre un clown comme Guillaume Pépy, sorti de l’IEP Strasbourg, à ce poste ? Pour moi, c’est et ça reste une énigme…

Améliorer la SNCF devra commencer par le remplacement de son PDG. Ca ne sera pas facile car les candidats au poste ne seront pas légion ! En effet, le PDG mérite autant son personnel que son personnel mérite le PDG. Quand on est un PDG médiocre, on ne peut diriger qu’une boite à problème et un personnel qui se conduit comme un gosse gâté pourri ne pourra obtenir qu’un PDG bas de gamme… En effet, M. Guillaume Pépy a dit que la priorité est de s’occuper du voyageur du quotidien, mais il le traite comme un usager de seconde zone en lui refusant ses droits élémentaires (remboursements, informations).

Dans ce reportage, on fustige les coûts en disant que l’on oublie la sécurité car elle représente un coût. Soit. Mais on oublie qu’un agent de contrôle qui ne fait pas son boulot, c’est aussi un coût. Comme est un coût, un tocard d’agent qui dit à un client que s’il n’est pas content, il peut prendre sa voiture : un client de perdu, c’est un coût nécessaire en plus à assumer. Tout comme est aussi un coût le fait de faire grève pendant 3 semaines à défendre des régimes spéciaux que personne n’a en dehors de la SNCF ou sur une raison d’une simili « privatisation-rampante »…

Le fait que le personnel de la SNCF oublie la clientèle est grave car le manque à gagner implique forcément un manque de moyens qui seront forcément préjudiciables à la sécurité des voyageurs et la sécurité même du personnel ! Lors d’une future privatisation, le risque est grand que la SNCF ait à subir les mêmes déboires que France Télécom en son temps avec des pressions commerciales telles qu’elles poussent au suicide les salariés ! Cela n’est pas tolérable car rien n’est plus précieuse que la vie humaine, qu’elle soit parmi les clients ou parmi le personnel de la boite !

Je ne comprends donc pas dans ce reportage que les cadres, la direction et l’argent soient fustigés alors même que l’on a un agent qui passe son temps à relever les défauts sur les voies sans que l’on voit qu’il fait le nécessaire pour la résolution des problèmes ! Pourquoi le journaliste ne va-t-il pas interroger des responsables pour savoir qui est en charge de résoudre les vis non vissées et les voies fissurées ? Quand il y a des périphériques de voies qui bougent, du matériel non fixé correctement, il y a forcément du personnel qui n’a pas fait le job ! On voit dans certains plans que le ballastage est neuf, mais on n’a pas resserré les vis derrière ? Qui était en charge de la tâche ? Si c’est le privé, pourquoi un cadre SNCF n’a-t-il pas fait remonter la faute au prestataire ? N’y-a-t-il pas un peu trop de chefs dans la boite et pas assez d’exécutants ?

Dans ce reportage, à entendre des responsables syndicaux, ce sont des choix politiques qui aboutissent à cette situation où on a de la sous-traitance qui ne fait pas tout le temps correctement son travail. Mais ce que je vois, moi, c’est que quand j’ai affaire à un personnel SNCF non-sous traité, il ne fait pas son job… Le reportage écarte donc, trop souvent, la responsabilité du personnel, ce qui n’est pas acceptable… Par exemple, on dit que si un personnel de maintenance fait du zèle à réparer les freins alors qu’il devait s’occuper des essuie-glace, il était rappelé à l’ordre. A Norauto, quand le technicien voit qu’il y a un problème en dehors de la vidange, il téléphone à son client. Il n’est pas dans la logique « il n’est pas censé le voir » . Il y a donc incompétence du personnel et des cadres quand ils disent qu’il faut faire le boulot et rien d’autre ! Le personnel n’est pas un robot ! Il est payé pour voir et pour assurer la sécurité des clients car la sécurité des clients, c’est aussi la sécurité des agents de contrôle ! Ainsi, si la hiérarchie râle à cause de tâches annexes comme le remplacement des plaquettes, la hiérarchie est incompétente et doit être virée ! On y dit aussi que la direction accorde des dérogations sécuritaires : on a vu ce que ça a donné à Brétigny, ce tocard de Guillaume Pépy doit donc être viré manu-militari ! A un moment, un personnel de la SNCF a dit que la sécurité n’est pas mise en jeu, c’est un mensonge ou de l’incompétence, puisque Brétigny démontre le contraire !

On fustige trop l’Etat dans ce reportage : quand on dit qu’il est aux abonnés absents en matière budgétaire, on se moque du monde : les cheminots ont des avantages que l’on a nulle part ailleurs, sur argent du contribuable ! Le reportage manque donc trop souvent d’un peu de franchise et d’un peu de tenue !

Le journaliste fustige aussi l’ « obsession de la rentabilité ». Je ne vois pas de problème à cela : l’argent est une obsession quand on en manque… Un ménage endetté qui ne s’en sort plus, a aussi l' »obsession de la rentabilité. ». La SNCF manque d’argent, c’est donc normal qu’elle soit obsédée par sa rentabilité. Cette obsession doit passer par le respect de la clientèle : on en est loin, très loin… L’obsession est donc amené à durer…

On dit dans le reportage que la Loi Macron est une ânerie en ayant privilégié les bus. Je suis entièrement d’accord, mais on n’en serait pas là si la SNCF respectait sa clientèle avec une bonne politique de prix, de dédommagement et de ponctualité, dont le personnel est le responsable principal.

J’ai eu une discussion avec un agent de contrôle dans un train qui a avalisé bon nombre de propos que je tiens ici. Il m’a confirmé que bon nombre de contrats d’agents de contrôles étaient des CDD 1 mois où la formation du personnel était largement absente, ce qui est une insulte envers la clientèle. De plus, cet agent m’a confirmé qu’il y avait des niveaux hiérarchiques pléthoriques avec des chefs pouvant être responsables de 3 ou 4 personnes. Autrement dit, on a trop de cadres et pas assez d’exécutants, ce que j’ai aussi affirmé. Il m’a aussi dit que les cadres performants avaient tendance à être saqués quand ils travaillaient trop. En effet, un cadre performant jette l’opprobre sur ses collègues qui ne le sont pas. Ainsi, les cadres nuls sont promus et les bons cadres sont mis au placard : belle image de gouvernance ! Tous mes propos sont donc motivés et largement démontrés…

En conclusion, je ne suis pas confiant quant à l’avenir de la SNCF. Quand un personnel dit que quand on met en place « les méthodes de boites privées, […] on rigole », cela prouve que la SNCF ne prend pas le chemin d’une boite compétente. La boite privée sait ce que c’est qu’un client et sait que sans client, elle n’est rien. A ce titre, la boite privée invente des méthodes pour être viable et ne rigole pas… Le personnel de la SNCF doit se mettre en tête que les méthodes « Happy Hour » sont finies et qu’il faut qu’elle se mette enfin à bosser en ayant en tête le respect de sa clientèle car il y a du boulot !

Bonne chance !

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La Cour des Comptes se paye la SNCF
Économie Actualité économique
Emilie Lévêque, publié le 09/02/2010 à 18:24

Un temps de travail inférieur à la durée légale, des hausses de salaires trop rapides, trop d’embauches et d’avantages en nature… Dans son rapport annuel, la Cour des Comptes est très sévère avec la SNCF. Sur LExpansion.com, Sud-Rail réagit.

Voilà de quoi faire hurler les syndicats de cheminots : le rapport annuel de la Cour des Comptes, rendu public ce mardi, note un écart de productivité du travail de 30% entre l’entreprise publique française et ses concurrents. En cause: un coût moyen par agent relativement élevé, un nombre d’heures travaillées par jour inférieur à celles des autres entreprises ferroviaires européennes, et, plus globalement, des effectifs encore trop nombreux.

Premier constat des magistrats de la rue Cambon : en 2008, les conducteurs de trains ont travaillé 6h14 par jour, les conducteurs de manoeuvre 7h25 et les conducteurs de TER 6h08. En moyenne, le temps de travail effectif des conducteurs est de 6h22 par jour. Soit 1h27 de moins que la durée théorique. Sur le RER B, ligne cogérée avec la RATP, le temps de travail descend même à 5h50 par jour.

En outre, le coût moyen par agent reste non seulement « élevé » (53.000 euros en 2008), dénonce la Cour des Comptes, mais est « fortement orienté à la hausse au cours des dernières années » (+22,8% entre 2002 et 2008, notamment en raison de hausse générale des salaires, supérieure à l’inflation en 2005,2006 et 2007). La Cour estime que l’un des enjeux cruciaux pour la SNCF est donc d’harmoniser son cadre social avec celui de « droit commun » qui s’applique aux opérateurs privés. A savoir le régime de base des salariés du privé.

« La Cour des Comptes veut niveler les conditions sociales par le bas. Les règles d’utilisation du personnel en vigueur dans l’entreprise sont nécessaires pour garantir la sécurité du trafic », s’insurge Alain Cambi, secrétaire fédéral Sud-Rail. Ainsi, selon lui, le problème de freinage en 2008 d’un convoi de fret de l’opérateur Véolia à Montauban, qui aurait pu causer un grave accident, est dû à « la recherche de rentabilité et aux politiques de dumping social qui conduisent à mettre en place des organisations du travail, des moyens en personnel et en formation insuffisants pour garantir la sécurité des circulations sur le réseau ferré national ».

Trop d’embauches par rapport aux départs en retraite

Autre sujet pointé du doigt par les magistrat de la Cour des Comptes : les effets « pervers » de la réforme du régime spécial de retraites des personnels de la SNCF en 2007. A court terme, elle a permis d’apurer le bilan de l’entreprise publique. Mais la suppression de la mise à la retraite d’office à 55 ans (50 ans pour les conducteurs) a également provoqué une hausse de l’âge de départ effectif à la retraite, les cheminots restant volontairement plus longtemps en poste. L’impact de cette réforme sur les comptes de la SNCF est ainsi évalué à 380 millions annuels sur la période 2010-2030.

La Cour estime que la SNCF a « manqué de réactivité » face aux conséquences induites par la réforme des retraites sur l’allongement des carrières et le volume de ses effectifs. En clair : l’entreprise ferroviaire embauche trop. L’écart entre départs en retraites et embauches est ainsi passé de 2.400 en 2006 à 2.280 en 2007 et moins de 1.100 en 2008. La tendance s’est néanmoins infléchie en 2009. L’écart entre suppressions de postes et embauches devrait en effet être de 1.800 en 2010.

« Chaque année, des milliers d’emplois nets sont supprimés. Ce n’est pas assez selon la Cour ? Tout dépend si l’on veut un service public de transport ferroviaire qui réponde avec efficacité aux besoins des populations, réagit Alain Cambi. Aujourd’hui, on constate des incidents de transports en raison de la neige, car les quais ne sont plus déblayés, ou du manque d’entretien des caténaires. Ceci à cause du sous-effectif dans les filières d’entretien et de surveillance des voies. »

Enfin, la Cour remet en cause le système des billets gratuits ou quasi-gratuits au sein de la SNCF, dont bénéficient plus de 840.000 cheminots, retraités et membres de leur famille. Par « le volume considérable des demandes », ce système « cause à la SNCF un manque à gagner significatif », note l’institution. « Ces facilités de circulation sont une partie du salaire des agents qui leur revient. Chaque entreprise offre des avantages en natures à ses salariés », rétorque le représentant de Sud-Rail.

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