Pour moderniser les élections, il faudrait rétablir de la démocratie dans notre pays

Le PS dit que sa volonté est de moderniser les élections présidentielles. Mais est-ce le cas ?

La publication intégrale des parrainages est un simple détail et n’empêchera jamais le FN d’être soutenu ! Quand on voit que de plus en plus de personnes reconnaissent le vote frontiste, cette évolution ne mènera à rien de tangible, bien au contraire ! Un maire pourra sans problème dire qu’il apporte un soutien au premier parti de France lors des dernières élections Européennes !

L’équité des temps de parole est-elle une preuve de démocratie ? Quand on voit qu’une liste, en dessous de 5% des voix, n’a droit à aucun financement, on assiste à court terme à son élimination pure et simple du paysage politique. En ce sens, bien qu’étant représentée, elle est remise à 0 dans ses moyens. Est-ce là une équité ? Est-là la modernisation prônée ?

Au lieu de ça, on s’acharne sur des notions de temps de parole et de temps d’antenne qui sont pour le moins obscurs et ne répondent absolument pas aux questions démocratiques des représentants des Français aux plus hauts échelons politiques.

Concernant les heures de fermeture des bureaux, on est dans le détail.

Et quant aux financements, l’affaire du Sarkothon prouve que l’on peut encore grandement abuser du système quand on est un puissant et que la démocratie passe au second rang des préoccupations de nos politiques.

Est-ce véritablement une modernisation ou des mesures se résumant à une tempête dans un verre d’eau ?

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 28 Octobre 2015

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Le PS veut  » moderniser  » les règles de la présidentielle
La publication intégrale des parrainages figure parmi les mesures préconisées par deux propositions de loi socialistes
Temps de parole, parrainages, organisation du vote… A un peu plus de dix-huit mois de l’élection présidentielle, le temps est venu, selon le groupe socialiste de l’Assemblée, de  » moderniser  » les règles de ce scrutin. Pour ce faire, les élus majoritaires, entraînés par le président PS de la commission des lois, Jean-Jacques Urvoas, présentent, mardi 27 octobre, deux propositions de lois. Si le calendrier d’examen n’est pas encore fixé, le président du groupe, Bruno Le Roux, assure que les mesures préconisées seront applicables pour 2017, si les deux textes sont adoptés.

Rassemblant des recommandations formulées par différents organes, dont le Conseil constitutionnel, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, les propositions de lois, sans toucher à l’élection du président en elle-même, suggèrent un léger dépoussiérage du dispositif.

En prémisses de chaque échéance présidentielle, la question des 500  » parrainages  » d’élus dont a besoin un candidat pour se présenter se repose, notamment à cause de son manque de transparence. Sans changer fondamentalement ce système, le texte propose que la liste intégrale des  » parrains  » soit désormais publiée, et non plus un extrait de 500 personnes tirées au sort, ce qui devrait  » conduire à ce que les élus assument leur choix devant leurs électeurs « , avance M. Urvoas.

Egalité ou équité
Une fois la campagne lancée, le PS propose d’amender les règles d’accès aux médias audiovisuels. Jusqu’alors, le Conseil supérieur de l’audiovisuel prévoyait que, lors de la période de campagne dite  » intermédiaire  » (entre la publication de la liste des candidats et la veille de la campagne officielle), les médias respectent une égalité des temps de parole et une équité des temps d’antenne (temps de parole et éléments éditoriaux consacrés à un candidat) : à la différence de l’égalité , l’équité tient compte de la représentativité des candidats et de leur implication dans la campagne. Déplorant  » une source de complications dissuadant certains médias d’organiser des débats entre candidats « , le groupe PS propose d’en venir à l’équité des temps de parole et d’antenne, l’égalité stricte n’intervenant que lors de la campagne dite  » officielle « .

Concernant les jours de vote, les textes préconisent d’harmoniser les horaires de fermeture des bureaux de vote – qui varient de 18 à 20 heures – à 19 heures. Cela  » afin d’éviter la diffusion prématurée de résultats partiels ou de sondages susceptibles d’altérer la sincérité du scrutin « . Toutefois, l’embargo sur la divulgation des résultats serait maintenu à 20 heures,  » pour empêcher que le débat public, en particulier dans l’entre-deux-tours, ne s’engage sur la base de données et d’analyses erronées « .

Enfin, pour le contrôle des dépenses de campagne des candidats, le groupe socialiste propose entre autres d’élargir les prérogatives de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques en lui permettant de renforcer ses moyens d’investigation sur certaines dépenses de campagne difficiles à évaluer, telles que l’impression de documents ou l’organisation de réunions publiques.

Hélène Bekmezian


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