Quand un Monsieur privilégie sa vérité face à la réalité…

M. Verdier a été viré et ce n’est pas étonnant… Les faits sur la réalité climatique sont clairs : le réchauffement climatique est une réalité, il est causé par l’Homme, il est très important et si on ne lutte pas contre ce fléau, l’avenir de l’Humanité dans son ensemble peut être remis en question… Ca, c’est la réalité qui a été prouvée de multiples façons par l’immense majorité des scientifiques. Elle n’a été nullement opposée par des faits clairs et prouvés. Bien au contraire : les preuves pour ces faits sont plus que nombreux et accablants.

Ainsi, la liberté d’expression touche quelque fois à des limites : quand elle s’oppose à la réalité et à la vérité maintes fois prouvées, la liberté d’expression devient diffamation et mensonge et c’est pour cette raison que M. Verdier a été évincé.

Ce qui gêne France 2 ce n’est pas que ce Monsieur ait mis en avant ses fonctions à France 2, mais bel et bien le fait qu’il ait raconté tant de bêtises, d’inexactitudes et de mensonges ! Affirmer que le réchauffement peut être un bien pour l’Humanité est, en effet, une bêtise sans nom quand on voit les implications que cela peut avoir sur la banquise et sur des lieux qui deviendront de véritables fournaises impropres à la vie !

Le fait qu’il ait mis en avant une prétendue théorie du complot de sa hiérarchie, a, bien entendu creusé sa tombe… Quand on est employé, dire que sa direction obéit à de prétendus ordres occultes ne peut que renforcer une forte inimitié à son égard !

Force ouvrière a bien montré son incompétence en la matière : le réchauffement climatique n’est pas une opinion, mais un fait !

M. Verdier est peut être victime de son éditeur pour lequel cette histoire le sert bien en vendant des bouquins, peu importe le sérieux de leur contenu…

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 03 novembre 2015

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Le M. Météo de France 2, Philippe Verdier, finalement licencié
La direction du groupe reproche à M. Verdier d’avoir mis en avant sa fonction lors de la promotion de son livre climatosceptique
Le torchon brûlait depuis plusieurs semaines. Philippe Verdier, le  » M. Météo  » de France 2, a annoncé lui-même son licenciement dans une vidéo mise en ligne samedi 31 octobre. Un clip scénarisé autour de l’ouverture de sa lettre de licenciement réalisé par Ring, l’éditeur du livre de M. Verdier. L’ouvrage conteste le consensus des scientifiques sur le réchauffement climatique et s’attaque au sommet de la COP21, attendu en décembre à Paris.

La direction de France Télévisions ne commente pas la décision. Elle a reproché à M. Verdier d’avoir mis en avant, dans la promotion de son livre, ses fonctions à France Télévisions. Et donc d’engager l’entreprise. Selon le groupe, le présentateur aurait enfreint l’un des principes de l’accord collectif qui imposerait un devoir de réserve aux journalistes dans le cadre des opérations de promotion ou les expressions à titre privé : c’est l’esprit de ce qu’a rappelé la présidente, Delphine Ernotte, le 28 octobre, face au député Les Républicains Hervé Mariton, qui l’interrogeait en commission.

Au cours de la promotion médiatique de Climat investigation (Ring, 279 p., 18€) a été effectivement rappelée la fonction de  » M. Météo  » de M. Verdier. La lettre ouverte qu’il a adressée à François Hollande était également signée  » chef du service météo de France 2 et auteur de Climat investigation « .

Selon une source à France Télévisions, M. Verdier a d’abord fait l’objet d’un rappel à son devoir de réserve, sans sanction, après sa lettre ouverte au président de la République, datée du 1er octobre. Mais M. Verdier a, dans les médias, mentionné son différend avec sa hiérarchie, suggérant des pressions politiques :  » Le livre n’est pas apprécié par la direction de France Télévisions. L’actionnaire de France Télévisions, c’est l’Etat, et l’Etat organise la COP21. Je suis conscient que ça ne fait pas plaisir à mes patrons, qui ont des pressions « , a-t-il dit sur RMC.

Des syndicats gênés
Mi-octobre, M. Verdier a donc été mis à pied. Le 22 octobre, il a eu un entretien préalable à une sanction pouvant aller jusqu’au licenciement. Force ouvrière a activement défendu M. Verdier et l’a accompagné lors de son entretien. Le syndicat se réservait le droit de contester sa sanction, devant le défenseur des droits ou aux prud’hommes  » au nom de la liberté d’expression « . Les autres syndicats ont été plus prudents. La rhétorique parfois complotiste de M. Verdier gêne à France Télévisions. Certaines de ses affirmations sur le réchauffement climatique ont été contestées. Et son éditeur semble exploiter son différend avec le groupe dans sa campagne habile autour du livre.

 » Il y a un décalage entre le ton de la promotion et l’image de discrétion et de sérieux qu’il avait dans la rédaction « , estime un journaliste de France 2. Ses collègues ont été surpris, comme à BFM-TV, où il travaillait avant son arrivée, en 2011, à France Télévisions.  » C’est un vrai pro, nous avons regretté son départ, se souvient le directeur de la rédaction de BFM-TV, Hervé Béroud. Il n’était pas militant : il avait tenu à couvrir une conférence sur le climat, ce qui témoignait d’un intérêt, mais il n’a jamais parlé de doutes sur le processus – de réchauffement – . « 

De son côté, Ring n’en est pas à sa première polémique. L’éditeur a déjà fait parler de lui lors de la parution de livres sur des thématiques proches de l’extrême droite, comme La France Orange mécanique, de Laurent Obertone, ou Une élection ordinaire, de Geoffroy Lejeune, imaginant l’accession à la présidence de la République d’Eric Zemmour.

Alexandre Piquard


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