Des fonctionnaires de haut niveau ne doivent pas être surpayés !

Des fonctionnaires de haut niveau ne doivent pas être surpayés, car c’est de la poche du citoyen d’où provient cette paie ! Il faut donc payer les gens décemment, mais ne pas profiter de son pouvoir pour voler le peuple !

M. Stéphane Dambrine gagne 14 000 euros par mois. Or, cela ne correspond en rien aux standards économiques de base. Quand on gagne cette somme dans le privé, on a des responsabilités autrement plus grandes que la gestion d’un parc locatif ! 14 000 euros, c’est ce que gagne un dirigeant de PME, et, désolé de le dire, diriger une PME implique beaucoup plus de responsabilités que de gérer des HLM en sachant que l’état sera toujours derrière Paris Habitat pour éponger les dettes !

De plus, un parachute de 500 000 Euros est grandement choquant !

De plus, il y a 25 directeurs ! A quoi servent tous ces directeurs payés entre 7000 et 9000 euros, alors même que l’on a un chef qui est rétribué 14000 ? Bref, j’ai l’impression que l’on se sert de Paris Habitat comme d’un porte-monnaie sur pattes et que l’on a des gens surpayés qui se gavent sur la bête !

Quand, en plus, on attribue un logement de 1000 euros à un de ces directeurs et que l’on dit que c’est légal, on se fout de la gueule du peuple ! C’est légal, certes, mais c’est immensément choquant ! Or, dans une démocratie, ce qui est choquant ne devrait pas être légal ! La légalité est donc uniquement du fait du prince et non pas dirigée vers l’intérêt général. Rappelons que le principe de la légalité est de servir l’intérêt général ! Tout est donc dit : car elle ne respecte pas l’intérêt général, la disposition est donc illégale !

Cette situation honteuse doit donc changer, et vite !

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 19 février 2016

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La pression s’accentue sur Paris Habitat
Train de vie et salaires sont dans le collimateur de la Mairie de Paris
Le courant ne passe décidément pas bien entre Paris Habitat, l’office HLM de la capitale, et sa tutelle, la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS) ainsi que son adjoint au logement, Ian Brossat (PC). Paris Habitat gère plus de 122 000 logements sociaux et, malgré la reprise en main engagée dès 2001, a conservé un peu de la culture du temps, entre 1978 et 2001, où Jacques Chirac puis Jean Tiberi dirigeaient la ville et utilisaient ses offices HLM comme outils électoraux pour distribuer emplois et logements.  » L’office n’a pas toujours la culture de se mettre au service de l’usager « , estime M. Brossat, relayé par les associations de locataires, tel le Syndicat du logement et de la consommation :  » Les efforts sont réels, mais il y a encore des progrès de gestion à faire « , abonde Emmanuel Spinat, son président.

La direction défend son bilan :  » Paris Habitat a, en 2015, produit 1 200 logements, conformément à ses objectifs, consacre 300 millions d’euros à l’investissement et, selon nos enquêtes, la proportion de locataires satisfaits est passée, entre 2012 et 2015, de 76 % à 83 %, et les très satisfaits de 16 % à 30 % « , affirme Roger Madec, sénateur (PS) de Paris et président de cet organisme.

En réalité, la maire a été irritée par les informations publiées, le 30 janvier, par Le Parisien sur les salaires et avantages des dirigeants, en particulier le directeur, Stéphane Dambrine. Son salaire mensuel s’élève à 14 000 euros et il bénéficie, en cas de départ, d’un  » parachute  » de 500 000 euros.

 » Ce salaire correspond aux normes de la profession, a été approuvé du temps de Bertrand Delanoë et est tout à fait légal, admet M. Brossat, mais il est élevé, comme celui des directeurs généraux, et la nouvelle équipe municipale aurait sans doute fait différemment. «  » Je constate une dérive et des salaires trop élevés dans le monde HLM, à des niveaux non acceptables par le grand public « , estime Patrick Doutreligne, ancien secrétaire général de la Fondation Abbé Pierre et administrateur de Paris Habitat.

 » Standards déontologiques « 
M. Dambrine est arrivé en 2012, à l’initiative de l’adjoint au logement de Bertrand Delanoë, qui l’avait débauché de Valophis, un office HLM du Val-de-Marne, département dirigé, à l’époque, par les communistes.  » C’est un bon professionnel, juge M. Spinat, mais on sent, depuis l’arrivée d’Anne Hidalgo, que la tutelle est présente voire pressante et exige des résultats « . Autre sujet qui fâche, le train de vie de l’office, ses 25 directeurs (contre 11 jusqu’en 2009) avec des salaires mensuels entre 7 000 et 9 000 euros :  » Il faut resserrer l’équipe, reconnaît M. Madec. D’ailleurs, deux postes n’ont pas été remplacés et un troisième départ est prévu, en juin. « 

La révélation, fin janvier, de l’attribution d’un logement de du parc intermédiaire, donc pas social mais qui lui assure le maintien dans les lieux, au loyer mensuel de 1 000 euros, à un de ces directeurs, a irrité Mme Hidalgo. Il lui avait été attribué en 2000, avant qu’il intègre Paris Habitat :  » C’est légal, mais ce logement pourrait aujourd’hui bénéficier à une famille qui gagne 3 000 ou 4 000 euros « , regrette M. Brossat.

Le 11 février, tous les hauts fonctionnaires de la ville et des établissements publics rattachés ont reçu un courrier de la Mairie leur demandant de déclarer l’occupation  » d’un logement appartenant à un bailleur de la ville, du parc social, intermédiaire ou privé « . Il sera procédé, dit la lettre  » à un examen au cas par cas pour évaluer leur acceptabilité au regard de standards déontologiques élevés fixés par l’exécutif municipal « .

Isabelle Rey-Lefebvre


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