Un drame qui ne reste inexpliqué que pour la SNCF

Le drame de Brétigny inexpliqué ? Non ! Absolument pas ! C’est un drame qui prend sa source dans un manque de maintenance : les experts et même une grande partie du personnel de la SNCF le disent !

Le personnel ne cesse de le dire disant qu’ils ne peuvent plus faire leur travail par manque de moyens. Les experts l’ont dit et redit plusieurs fois.

Aujourd’hui, la SNCF veut changer ses propos en incriminant le métal, alors même que M. Pépy avait, lui aussi mis en cause la maintenance dans un premier temps.

Il m’est avis que M. Guillaume Pépy continue à se foutre de la gueule du monde alors même qu’il y a eu des morts dans cette affaire : indigne et honteux !

Quand ce décidera-t-on à virer ce tocard de la tête de cette boite ?

Un article de ‘Les Echos.fr’ daté du 3 mars 2016

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Le drame de Brétigny « reste inexpliqué », selon la SNCF
Publié le 03/03/2016

Lionel Steinmann / Journaliste | Le 03/03 à 15:44

L’entreprise publique critique de nouveau le travail des experts. Rejetant leur scénario d’un défaut de maintenance, elle évoque plutôt des « anomalies métallurgiques ».

Nouvelle passe d’armes dans l’enquête sur le déraillement de Brétigny, qui a fait sept morts en juillet 2013. Dans un courrier envoyé aux juges d’instruction lundi dernier, dont l’AFP a eu copie, les avocats de la SNCF critiquent une nouvelle fois vigoureusement les expertises réalisées dans le cadre de l’instruction, et soutiennent le scénario d’un accident « imprévisible ».

Cette thèse s’oppose à celle des experts mandatés par la justice. En juillet 2014, ces derniers avaient rendu un rapport accablant pour la SNCF , relevant « de très nombreuses lacunes » dans la maintenance des voies, lacunes à l’origine selon eux de l’accident. La SNCF avait répliqué une première fois en janvier 2015, « contestant fermement ces conclusions », et avançant même que les expertises métallurgiques qui les étayaient n’avaient pas été menées sur les bonnes pièces à conviction.

« Raisonnements incomplets »

Les experts ayant maintenu leur point de vue dans une seconde contribution, la SNCF attaque de nouveau leur travail. Dans son courrier de lundi, l’avocat de l’entreprise publique évoque « des raisonnements incomplets », « des erreurs » ainsi qu’un scénario qui « ne repose que sur des hypothèses inexactes et des explications inabouties ou contestables ». Il affirme pour sa part que l’accident « reste inexpliqué », et représente « un événement inédit, imprévisible et exceptionnel ».

Au cœur de cette hypothèse, la fissure sur l’éclisse (la pièce de l’aiguillage qui a provoqué le déraillement) détectée dès 2008, soit cinq ans avant l’accident. Les experts estiment que cette fissure s’est peu à peu agrandie, ce qui a été rendu possible par un défaut de surveillance. La SNCF évoque elle le scénario d’une « fissuration rapide ». Ce qui reviendrait à mettre hors de cause la maintenance. L’entreprise publique demande donc des expertises complémentaires pou confirmer ces potentielles « anomalies métallurgiques ».

La SNCF, qui a très vite admis sa responsabilité morale et juridique dans ce déraillement, ne semble donc pas être prête à reconnaître une ou des fautes liées à un défaut de maintenance. Une position qualifiée d’« indigne » jeudi par une association de victimes. Avancer un tel scénario « ne fait que renforcer la sensation de la duplicité de la compagnie, avance-t-elle dans un communiqué. L’un des premiers à avoir avalisé la notion de ce défaut de maintenance n’est autre que Guillaume Pepy, son président. »

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