Il faut savoir dépenser l’argent du contribuable beaucoup plus efficacement

Cet article montre que la rigueur budgétaire est une obligation si l’on veut servir l’intérêt général. Dans ce cadre, il ne faut pas de doublons administratifs.

L’investissement doit être conservé et doit être étudié pour que l’intérêt général ne sorte jamais de la tête de nos décideurs : chaque dépense doit être faite à cette aune !

Je le dis et le répète : chaque dépense doit être étudiée et pensée pour être au service de la population. Si une dépense n’est faite que pour préserver un poste de fonctionnaire, elle ne répond pas à ce principe et la dépense doit être modifiée en conséquence en faisant changer de poste à des fonctionnaires en doublon !

Les doublons doivent donc éliminés ainsi que les pratiques de complaisance ayant lieu trop souvent en matière de recrutement local ! La productivité doit aussi être surveillée et fortement augmentée dans bon nombre de cas.

La maîtrise des dépenses publique est à ce prix et est suffisamment catastrophique comme cela pour ne pas l’aggraver davantage !

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 29 mars 2016

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 » Il y aura des reports d’investissements « 

Pour Christopher Dembik (Saxo Banque), les doublons administratifs sont  » un fléau « 

Pour Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque, la réduction des dotations aux collectivités locales risque de se traduire par une baisse de l’investissement public dommageable pour l’emploi. Selon lui, les doublons administratifs et la mauvaise gestion des effectifs sont bien plus préoccupants pour les finances publiques locales.

Quel poids les collectivités locales pèsent-elles dans l’économie française ?

Elles représentent 10 % des dépenses publiques, et, surtout, 70 % de l’investissement public. Leurs investissements sont du renouvellement de capital : rénovation des écoles, entretien des voiries, etc. Les collectivités emploient par ailleurs 1,9 million d’agents, dont les trois quarts dans le secteur communal. C’est 35 % de l’emploi public (5,4 millions d’agents), et 7 % de l’emploi total.

Une baisse des dotations pénaliserait-elle la croissance ?

C’est difficile à mesurer. D’une part, parce que les collectivités ont également des ressources propres, via la fiscalité locale, et que certaines pourraient compenser la baisse des dotations en ayant recours à l’endettement. D’autre part, parce que cela dépendra aussi des arbitrages que chaque collectivité opérera au sein de ses dépenses.

Il y aura des reports d’investissements. Ce qui aura un impact sur le tissu local d’entreprises, notamment de BTP, et donc sur l’emploi.

Alors que les transferts financiers de l’Etat diminuent, la hausse du point d’indice des fonctionnaires (1,2 %) décidée par le gouvernement va gonfler les dépenses des collectivités. Comment géreront-elles cet effet de ciseaux ?

L’investissement, principale variable d’ajustement, devrait là encore en pâtir, alors qu’il serait plus sain que les collectivités en profitent pour revoir leur gestion des ressources humaines, plutôt catastrophique. Le rapport de la Cour des comptes de juillet sur le sujet souligne ainsi que la baisse des effectifs de l’Etat entre 2006 et 2013 a été contrebalancée par le dynamisme des recrutements au sein des collectivités. Hors transferts de compétences et de personnels, les effectifs de la fonction publique territoriale ont augmenté de 1,6 % par an entre 2004 et 2010, soit 25 000 postes de plus par an.

Ces embauches, trop souvent de complaisance, ne se sont pas accompagnées de gains de productivité suffisants. Sans parler des doublons inutiles entre les différents échelons administratifs : cantons, départements, communes, communautés de communes… Le véritable problème, au fond, n’est pas la baisse des dotations. C’est la carte et le fonctionnement aberrants de nos collectivités, source de gabegies bien plus préoccupantes.

Comment améliorer le système ?

Poursuivre le regroupement des 36 000 communes et le transfert des compétences aux intercommunalités permettrait de dégager des économies d’échelle conséquentes. A condition que l’on transfère les emplois au lieu de les multiplier, comme c’est trop souvent le cas. La réforme des régions est un premier pas dans la bonne direction. Mais elle est loin de résoudre le fléau des doublons.

Propos recueillis par Marie Charrel


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