Quand un ministre de l’économie démontre sa plus parfaite incompétence en la matière !

S’il fallait une preuve de l’incompétence manifeste de M. Emmanuel Macron en matière économique, elle tient en ses quelques pensées en la matière…

En matière de création d’une activité artisanale, le stage préalable à l’installation auprès d’une chambre des métiers et de l’artisanat est indispensable ! Je sais de quoi je parle, car, à titre personnel, j’en ai suivi un… Ce stage est indispensable car il ne coûte pas bien cher et est très utile pour savoir à quelle sauce on sera mangé une fois que l’on sera à la tête de son activité.

Une semaine de stage, ce n’est pas la mer à boire et pourtant, les choses que l’on y apprend sont le minimum nécessaire à toute installation. En ce sens, ce stage n’a jamais été un frein à l’installation de l’artisan. Le fait que M. Emmanuel Macron veuille le supprimer prouve qu’il ne sait absolument pas de quoi il parle et qu’il a mis ses petites pensées de néophyte au delà de l’intérêt général.

Pour être artisan, dans certains milieux, il faut des qualifications professionnelles indispensables. En ce sens, là aussi, édulcorer les exigences de qualification des artisans est une faute car cette mesure va à l’encontre du professionnalisme requis par un client envers un fournisseur.

Déverrouiller l’artisanat ne passe pas par enlever une formation ou une exigence professionnelle ! Elle revient d’abord à ce que le Régime Social des Indépendants cesse de prendre les artisans comme des vaches à lait en les considérant comme des patrons de CAC 40 ! C’est cela la réalité !

Il faut arrêter de taxer et taxer toujours plus l’artisan en ne lui donnant aucun droit en matière d’arrêt maladie ! Il faut arrêter de le ponctionner à tout va par un Régime Social des Indépendants qui brise la liberté d’entreprendre !

Encore une fois, M. Emmanuel Macron prouve son incompétence en démontrant qu’il parle sans savoir… Il est temps que ce genre de tocards arrêtent de faire de la politique car cela se révèle néfaste pour tout le monde à terme !

La priorité est dans le coût du travail en cessant de charger à tout va les artisans et en leur facilitant le recrutement par une formation efficace et adéquate de leurs apprentis !

Tout le reste est accessoire !

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 20 mai 2016

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Macron recadré par les députés socialistes

Le texte sur la transparence de la vie économique était examiné en commission, le 17 mai

Lorsque, début 2015, Emmanuel Macron était venu présenter devant les députés son projet de loi pour la croissance et l’activité, il bénéficiait encore de l’avantage de la nouveauté et de la curiosité. La majorité du groupe socialiste de l’Assemblée nationale s’efforça d’épauler le novice qui effectuait ses premiers pas dans l’arène politique et de l’aider à déjouer les embûches. Même si, à l’arrivée, ce fut un 49.3 qui ponctua les débats.

Privé d’une loi  » Macron 2  » – le projet sur les  » nouvelles opportunités économiques  » qu’il avait mis en chantier –, le ministre de l’économie a dû se contenter de voir certaines de ses propositions intégrées soit dans le projet de loi sur la réforme du travail porté par Myriam El Khomri, soit dans le texte de Michel Sapin sur la transparence de la vie économique, dont l’examen en commission a débuté mardi 17 mai à l’Assemblée nationale. Et c’est précisément de la partie dont M. Macron est l’auteur que la commission des affaires économiques était saisie.

Entre-temps, le ministre de l’économie s’est émancipé, et a créé son propre mouvement, En marche !. Et il a pu constater qu’il n’avait nulle bienveillance à attendre de la part des députés de la majorité.

Deux articles, principalement, ont fait l’objet de sévères critiques. L’article 38, qui prévoyait d’offrir la possibilité au créateur d’une entreprise artisanale de démarrer son activité sans avoir suivi le stage préalable à l’installation auprès d’une chambre des métiers et de l’artisanat. Et l’article 43, qui édulcore les exigences de qualification professionnelle pour exercer certaines activités artisanales.

 » On retrouve dans ces propositions la même logique que dans la loi croissance et activité, l’idée qu’il faut “déverrouiller” pour libérer l’activité, note le rapporteur pour avis de la commission des affaires économiques, Dominique Potier (PS, Meurthe-et-Moselle). Mon rôle, c’est de séparer le bon grain de l’ivraie, les vraies bonnes idées et les idées poisons qui viendraient, mine de rien, casser ce à quoi nous tenons. Le risque du texte gouvernemental était de déstabiliser tout le dispositif, de disqualifier les professions artisanales. « 

Une pointe d’agacement

M. Macron a tenté de justifier sa démarche.  » Les rigidités professionnelles créent des barrières à la création d’emploi. Il faut aider à l’adaptation de notre économie, développer les potentialités pour les emplois faiblement qualifiés, faciliter le développement et la création d’entreprise « , a-t-il soutenu.

 » La souplesse que vous faites entrer dans votre texte risque de tirer vers le bas beaucoup de métiers qui exigent de la qualification « , a estimé André Chassaigne (PCF, Puy-de-Dôme), soulignant  » les effets pervers de cette forme de libéralisation de certains métiers « . Pour -Damien Abad (LR, Ain),  » la baisse de la courbe des exigences n’entraîne pas forcément celle de la courbe du chômage « . Frédérique Massat (PS, Ariège), n’y est pas allée par quatre chemins.  » L’écriture du texte telle qu’elle est ne convient pas, a résumé la présidente de la commission des affaires économiques. Nous ne sommes pas là pour nous opposer de manière dogmatique, nous ne sommes pas contre vous mais nous sommes prêts à retravailler ce texte, car nous devons apaiser ce monde économique artisanal pourvoyeur d’emploi et de -salariat dans nos territoires. « 

M. Macron n’a pu s’empêcher de laisser percer une pointe d’agacement.  » Nous sommes dans une hypocrisie manifeste, a répondu le ministre. Penser qu’on ne peut en rien infléchir les règles du registre des métiers relève d’une forme de distance avec le réel.  » La commission a largement réécrit les deux articles contestés, en adoptant des amendements du rapporteur sur les stages de préparation à l’installation, la validation des acquis de l’expérience (VAE) pour l’accès à certaines activités ou sur l’encadrement des obligations de qualification.

 » Il y avait une tentation très forte du groupe de garder les choses en l’état. J’ai voulu éviter une confrontation du type libéral -contre conservateurs, organiser une passerelle entre l’économie informelle et le monde de la qualification, sans disqualifier le monde de l’artisanat, explique M. Potier. Maintenant, si cette ligne-là n’était pas suivie en séance, je ne donne pas cher des propositions du ministre. J’y veillerai.  » Voilà M. Macron prévenu.

P. Rr


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