Quand les intermittents abusent, une fois de plus, de la solidarité nationale

Le régime des intermittents du spectacle coûte une fortune à l’état, in fine, au contribuable.

Il est donc choquant que de constater qu’en plus de contraindre le contribuable à financer des gens à travailler moins que les autres, certains appellent ouvertement à la fraude…

L’agriculteur passant 70h par semaine pour un salaire de misère appréciera, ce, d’autant plus, qu’il finance aussi la mesure…

Je n’ai rien contre aider les gens qui sont dans la difficulté mais ce manque de décence est quelque peu exaspérant dans un pays qui prône l’égalité.

Quand un gouvernement aura-t-il le courage de dire aux intermittents que s’ils n’arrivent pas à trouver du boulot dans leur branche, ils peuvent en trouver un ailleurs ?

L’exception culturelle Française à ses limites en matière de financement : d’autres ont autant, voire plus, besoin de financement eux aussi…

A méditer…

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 7 juillet 2016

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Intermittents : il y aurait un  » lièvre  » dans l’accord

La mise en place, le 1er août, d’une date-anniversaire flottante suscite des craintes

Voilà une révélation dont le gouvernement se serait passé. Il y a un  » lièvre  » dans l’accord du 28 avril sur l’assurance-chômage des intermittents du spectacle, souligne Samuel Churin, porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires, dans un message publié sur -Facebook, lundi 4 juillet.  » Alerte rouge « , dit le comédien : dans cette période de bascule de l’ancien au nouveau régime, chacun doit être très vigilant. L’accord du 28 avril doit entrer en vigueur le 1er août : or, dans ce moment transitoire, comme dans le jeu de l’oie, l’intermittent peut reculer de plusieurs cases et se retrouver en difficulté.

Explications : depuis 2003, les -intermittents devaient effectuer leurs 507 heures en 10 mois (techniciens) ou en 10,5 mois (artistes), et ils disposaient alors d’un  » crédit  » de 243 jours d’indemnisation. L’accord du 28 avril entérine le retour au dispositif en vigueur avant 2003 : désormais, les intermittents, qu’ils soient artistes (annexes X de l’Unedic) ou techniciens (annexes VIII), devront réaliser les 507 heures en douze mois. C’est le système de la date-anniversaire, qui permet d’ouvrir des droits sur une période de douze mois. Plus simple, plus protecteur ? Pas forcément, explique -Samuel Churin, car les négociateurs ont opté pour une date-anniversaire flottante, et non fixe.

Le comédien prend un exemple précis, qui n’en est pas moins courant : le cas d’un intermittent qui arriverait en fin de droits le 5 août 2016, mais ne serait pas sous contrat ce jour-là. Pour examiner sa situation depuis les douze derniers mois, on va se référer à la date de son dernier contrat de travail. Imaginons que celui-ci s’est terminé le 4 avril 2016, alors la date-anniversaire sera fixée au lendemain, soit le 5 avril 2016. Et celle de l’année suivante sera le 5 avril 2017. C’est là le  » piège « , indique Churin : car concrètement, pour les mois à venir, cet intermittent devra effectuer ses 507 heures entre le 6 août 2016 (date de sa fin de droits) et le 5 avril 2017, soit dans un délai très court, huit mois au lieu de douze. La solution ? Pour éviter le recul de la date-anniversaire, il faut déclarer une journée de travail avant la fin de droits, conclut Churin :  » Nos adversaires parleront d’adaptation, voire de magouilles, mais lorsque les règles ne sont pas vertueuses mais faites pour être piégeuses, il est de notre devoir de les détourner !  » Ambiance, à l’heure de l’ouverture du Festival d’Avignon.

Clarisse Fabre


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