Où l’on reconnaît une responsabilité (partielle) de la SNCF dans le drame du TGV Est

On ne va pas pouvoir éternellement mettre la poussière sous le tapis dans cette histoire…

Un type qui oublie de freiner dans une cabine de pilotage où on est deux fois plus nombreux que prévu, avec des gens qui n’avaient rien à faire dans le train, il est évident que la SNCF est responsable de ce carnage qui a causé 10 morts !

On pourrait dire qu’on s’en fout puisque c’est un drame interne à la SNCF ! Ben non ! Un mort reste un mort et c’est honteux que le type fasse partie de la SNCF ou non, que le type fasse partie d’un des membres de la SNCF ou non ! La vie humaine doit être défendue becs et ongles et personne ne peut déroger à ce fait et surtout pas la SNCF qui doit payer pour ces pertes !

Le manque de rigueur doit être sanctionné y compris au plus haut échelon, le PDG de la SNCF lui-même ! M. Alain Vidalies, ministre des transports n’ayant pas mis fin aux fonctions de M. Guillaume Pépy, il s’est rendu coupable de ce drame, ce qui est INEXCUSABLE !

Il n’y a pas de bonnes nouvelles dans ce dossiers : les 11 morts ne reviendront pas à la vie…

Les sanctions doivent donc tomber, ce rapidement, par respect envers les familles des victimes…

Un article du journal ‘Le Républicain Lorrain’ daté du 26 août 2016

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ENQUÊTE

Déraillement du TGV Est: une filiale de la SNCF pointée du doigt

26/08/2016 à 11:59, actualisé à 12:19

Pour le cabinet Technologia, la filiale de la SNCF chargée de mener les essais de la ligne du TGV Est, Systra, est « défaillante ». Le déraillement du rame d’essai, le 14 novembre dernier, à Eckwersheim, au nord de Strasbourg (Bas-Rhin), avait fait 11 morts.

Dans un rapport obtenu par nos confrères du Parisien, les experts écrivent ainsi: «Les documents précisant les conditions de mise en œuvre de ces essais sont imparfaits.» Et ils pointent du doigt plus particulièrement quatre éléments.

La responsabilité d’une seule personne ?

Selon eux, Systra a sous-estimé le risque des essais. « Peut-on laisser le contrôle et la conduite d’une machine de près de 400 tonnes, évoluant à des vitesses pouvant aller jusqu’à 352 km/h, à la seule appréciation d’une personne, aussi expérimentée soit-elle, sachant que les automatismes de limitation de vitesse ont été désactivés ?», notent-ils.

Le train avait déraillé alors qu’il circulait à une vitesse de 243 km/h sur une portion limitée à 176 km/h.

Le rôle du chef d’essais questionné

Le cabinet estime aussi qu’il y a un manque de rigueur dans l’organisation des essais. Ils questionnent notamment le rôle du chef d’essais, qui se trouve à l’arrière de la rame et non dans la cabine de pilotage, alors que c’est à lui d’ordonner de réduire la vitesse. «En a-t-il les moyens ? Quel peut être son temps de réaction ?», interrogent les experts.

Le cabinet Technologia estime aussi que les relations entre les personnels de Systra et de la SNCF, qui participent tous les deux aux essais, sont flous et ne précisent pas les liens de subordination.

Mauvaises pratiques

Enfin, de mauvaises pratiques sont pointées du doigt. Lors de l’essai, repas et alcool avaient été servis aux passagers invités, alors même que le règlement interdit les invités. De même, quatre personnes maximum peuvent être présentes dans la cabine de pilotage. Le jour du déraillement, ils étaient sept.

Bonne nouvelle cependant: la filiale Systra s’est remise en question et l’organisation des essais a été améliorée.

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