Quand le FN recrute aussi son lot d’incompétents…

Les types de Science-Po et de l’ENA ont mis la France dans la merde depuis près de 30 ans… C’est logique quand on pense que ces formations sont des formations juridiques et que nulle entreprise n’est gérée par des purs juristes…

Dès lors, le FN a raison de fustiger cette incompétence… de façade…

Car dans les faits, ils font tout le contraire, mais est-ce si étonnant de la part d’un parti qui a toujours menti effrontément aux Français en affirmant que tout est de la faute des étrangers ?

On est donc en face d’un parti qui essaie de placer ses pions aussi vis à vis des incapables et des incompétents sortis de Science-Po et de l’ENA…

Je ne suis pas sûr que c’est la voie à suivre pour démontrer à l’électorat que l’on est capable de diriger quand on recrute les mêmes profils que ses petits camarades ! Mais si le FN était compétent politiquement, ça fait longtemps que ça se saurait…

Il ne fait, une fois de plus par ces pratiques, que de démontrer que les plus menteurs d’entre tous restent au FN !

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 7 septembre 2016

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Le Front national chérit ses hauts fonctionnaires

Pour convaincre de sa capacité à diriger et à attirer des élites, le parti lepéniste s’est doté d’un nouveau collectif baptisé  » les Horaces « 

La plupart des partis politiques charrient leur lot de contradictions, et le Front national ne fait pas exception. Marine Le Pen, qui se veut porte-voix du  » peuple  » et parangon de  » bon sens « , n’a de cesse de dénoncer  » la consanguinité et la connivence des élites  » qui  » ne défendent plus l’intérêt général « .

Pourtant, le parti lepéniste cherche dans le même temps à mettre en avant ses recrues diplômées des grandes écoles ou possédant une expérience des cabinets ministériels ou de la haute administration. Les énarques Florian Philippot et Philippe Martel, ancien chef de cabinet d’Alain Juppé, en sont des exemples. Une manière d’essayer de convaincre les électeurs de la capacité du parti à diriger. La question va peser dans la bataille de crédibilité que Mme Le Pen entend mener en vue de l’élection présidentielle de 2017. Le dernier avatar de cette stratégie a pris la forme d’un collectif,  » les Horaces « . Créé en début d’année, il réunirait, selon son porte-parole, Jean Messiha, une soixantaine de hauts fonctionnaires, de chefs d’entreprise, de magistrats, de militaires et de journalistes, qui soutiennent la fille de Jean-Marie Le Pen.

Philippe Martel – encore lui – a participé à la coordination de ces têtes supposément bien faites.  » D’anciens membres de cabinets ministériels – Balladur, Villepin, Raffarin – qui travaillaient en direct avec Marine Le Pen ont pris l’initiative de se structurer, assure M. Messiha. Ils font le même diagnostic qu’un Henri Guaino, que les Républicains ont dévié de leur ligne.  » La petite bande, qualifiée au sein du parti de  » cercle de réflexion confidentiel « , fournit donc la présidente du FN en notes sur des sujets divers :  » Europe et économie « ,  » défense « ,  » sécurité intérieure « , etc.  » Ils vont travailler sur les aspects plus techniques du programme, le chiffrage « , assure un dirigeant du parti d’extrême droite.

Impossible, pour autant, de connaître les noms des membres du collectif, à l’exception de celui de M. Messiha, 45 ans, qui porte en bandoulière ses diplômes de Sciences Po, de l’ENA et son doctorat d’économie. Selon les frontistes, l’omerta qui pèse sur le FN serait encore trop lourde pour se permettre de travailler autrement qu’en  » off « .  » Nous vivons dans un pays où l’on a le droit de dire qu’on vote UMP, PS, communiste, mais pas Front national ! « , estimait Marine Le Pen, en juillet, dans Valeurs actuelles.  » J’ai tout à perdre, jure Jean Messiha, qui justifie sa prise de risque supposée. On a choisi de s’afficher, de casser cette idée qu’il n’y aurait personne derrière Marine Le Pen. « 

Travail de notabilité

L’intéressé a participé au séminaire du FN, en février, à Etiolles (Essonne), et pourrait être candidat aux législatives. Il explique avoir franchi le pas de l’engagement par souci de défendre la souveraineté française, mais aussi son identité, qui serait en péril.  » L’islam est incompatible avec la République. Les musulmans, à titre individuel, c’est différent « , assure-t-il. En juillet, il écrivait sur son compte Twitter :  » Le terroriste de Nice n’était pas fiché S… Glaçant, quand on sait que cinq millions de musulmans ne le sont pas non plus…  » Une déclaration qui, selon lui,  » met davantage en cause la capacité des services à repérer les profils qu’un groupe en particulier « .

Toujours est-il que  » les Horaces  » s’inscrivent dans un travail de notabilité que le FN mène depuis des années. En 2011, à l’approche de la dernière campagne présidentielle, Marine Le Pen communiquait sur la présence à ses côtés de  » nombreux  » économistes. Jean-Richard Sulzer, professeur à Paris-Dauphine, et Bernard Monot, un ancien de la Caisse des dépôts qui se dissimulait sous le pseudonyme de Nicolas Pavillon, ont alors été placés sur le devant de la scène.

Le ralliement de Florian Philippot, diplômé de l’ENA et d’HEC, a été le plus médiatisé à la même époque. Dans son sillage, l’ancien chevènementiste a entraîné de nombreux étudiants de grandes écoles – à Sciences Po, en particulier –, qui occupent des postes d’assistants parlementaires ou sont élus depuis 2015 dans des conseils régionaux.  » Avec nos sciencepistes – sic – , nous avons de la matière grise « , glisse-t-on au sein du FN. De plus, il n’est pas rare d’entendre certains cadres se féliciter d’avoir  » trois normaliens sous le coude  » ou de jurer leurs grands dieux que des préfets travaillent pour Marine Le Pen, sous le couvert de l’anonymat, bien entendu.

 » On saura composer un gouvernement en cas de victoire. Nous avons les ressources en interne, et Marine saura rassembler, les personnalités vont venir d’elles-mêmes « , veut croire Jean-Lin Lacapelle, secrétaire général adjoint du FN. Des considérations que certains résument de manière plus prosaïque.  » Si vous en avez ras-le-bol, votez pour Marine Le Pen, et derrière c’est elle qui gère. Tout cela se construira au quotidien, nous avons une haute administration qui saura faire « , estime le sénateur des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier. Tout un programme.

Olivier Faye

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