Malheureusement, en Juin 2014, j’avais raison… 2/2

Voici une conversation que j’ai eu avec, sans doute, un salarié de la SNCF suite au dernier drame de la SNCF. La SNCF a-t-elle encore les moyens de financer 160 jours de travail par an pour ses salariés ? La SNCF a-t-elle encore les moyens de financer des départs en retraite à 57 voire 52 ans ?

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Philippe Noviant Il y a des accidents car il y a un manque d’entretien. Et il y a manque d’entretien car on ne bosse pas assez à la SNCF et loin s’en faut !
La SNCF est responsable de l’accident de Brétigny et la SNCF est responsable de cet accident !
En attendant, en comité de ligne, quand on dit qu’il faut réparer les voies de Rhône Alpes, on nous dit que ce n’est pas possible car on envoie le personnel de Rhône Alpes en région Parisienne suite à Brétigny.
En clair on déshabille Paul pour habiller Jacques… A l’arrivée Paul attrape froid et meurt. Est-ce si étonnant d’avoir ces résultats de la part d’une boite qui préfère faire grève pour ses intérêts personnels que pour la sécurité de ses voyageurs ?

Hassan Cehef Objection Votre Honneur, et vous vous trahissez dans votre commentaire, le réseau n’est pas entretenu correctement, car il n’y a pas assez de personnel. Pour le reste, ne mettez pas tout le monde dans le même panier. Les agents d’exécution sont là pour exécuter ce qu’on leur dit d’exécuter. La politique de l’entreprise ne leur est pas imputable…Lisez les tracts syndicaux de l’entreprise un peu…

Philippe Noviant Dans cette boite, ce n’est jamais la faute de personne ! A l’arrivée on a des Brétigny, on a des Orthez !
Le réseau n’est pas entretenu correctement car, à la SNCF, ON NE FOUT RIEN ! On travaille moins que 35h, et on passe son temps à râler et à demander toujours plus de personnel alors que la boite est en déficit !
C’est plus facile de râler que de bosser ! On demande toujours plus de moyen mais on bosse de moins en moins et à l’arrivée y’ a de la casse car l’incompétence gangrène la boite !
Quand on parle de remettre en cause les régimes spéciaux, on a la moitié de la SNCF dans la rue, mais quand il s’agit de parler des accidents, le personnel dit qu’il faut attendre les responsabilités. Les responsabilités de Bretigny sont maintenant connues : manque d’entretien. Et manque d’entretien car vous bossez PAS et que vous demandez toujours plus de personnel alors que la boite n’a pas les moyens de les financer !
C’est ça la réalité ! La réalité c’est que le « F » dans SNCF VEUT DIRE FAINEANTS et que cette politique de bras cassé revient à mettre en cause la sécurité du voyageur ! Je dis voyageur exprès : je ne parle pas de clients car la SNCF ne sait pas et n’a jamais su ce qu’était un client !
On va en parler des tracts syndicaux : ils sont écrits par un personnel qui est à 100% détaché de la boite. En d’autres termes, ils sont payés à défendre les acquis d’un personnel archi-gâté et détaché à 100% des préceptes économiques de base de notre pays… Les tracts syndicaux, je les ai tous lus : ils disent tous qu’il est inadmissible de revenir sur les régimes spéciaux mais se taisent sur les responsabilités de Brétigny. Il est temps que le personnel de la SNCF se mette à travailler au lieu de défendre des acquis sociaux d’un autre âge… En attendant, quand la mise en concurrence viendra, vous serez obligé de vous mettre à bosser. Vous serez obligé comme France Télécom a été obligée de le faire il y a dix ans. Ca s’est mal passé à France Télécom avec son personnel. Ca se passera mal à la SNCF. Pour ma part, j’aurais fait mon job : je vous aurais prévenu. Si vous voulez continuer à rejeter la faute sur les autres, vous pouvez le faire. Il y a un mois de cela, j’ai dit à un représentant RFF, lors d’un comité de ligne, qu’il était inadmissible de repousser les travaux locaux sur les voies en prétextant que le personnel devait bouger en région parisienne pour éviter un autre Brétigny. J’ai dit que cette logique était absurde car on risquait d’avoir un Brétigny en province. Moins d’un moi après mon intervention, on a eu un Brétigny en province. J’aurais préféré avoir tort…
M. Hassan Cehef, par vos propos, vous portez la responsabilité de cet accident. Je vous saurais gré de bien vouloir faire montre d’un minimum de décence et de travailler au lieu de parler.
Ceci sera la dernière réponse que je vous ferai car vous n’êtes pas digne que je débatte avec vous, les conséquences sont trop graves pour cela. En effet, quand vous plaidez pour vos régimes spéciaux, je plaide pour le respect élémentaire de la vie humaine. Nous ne sommes donc pas égaux.
A jamais.

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Malheureusement, en Juin 2014, j’avais raison… 1/2

Il n’a pas fallu longtemps pour démontrer que j’avais raison concernant la situation que j’avais décrite lors du comité de ligne St-André-Le-Gaz – Chambéry qui a eu lieu le 30 juin 2014 à Grenoble.

Le représentant des Réseaux Ferrés de France (RFF) ainsi que celui de la SNCF avaient dit qu’ils repousseraient des travaux importants sur cette ligne en 2016. Ils devaient initialement avoir lieu en 2012. Raison invoquée ? Le drame de Brétigny a conduit la SNCF à déplacer le personnel de la maintenance des voies de Chambéry en Région Parisienne pour vérifier les voies suite au drame de Brétigny.

A cette annonce, j’ai perdu mon calme et ai poussé une gueulante virulente : j’ai dit qu’il était inadmissible que l’on en vienne à du rafistolage en déshabillant Paul (Chambéry) pour habiller Jacques (la Région Parisienne).

La situation de la maintenance des voies doit passer par une augmentation drastique des durées de travail par RFF et par la SNCF. On ne peut pas continuer, d’un côté à financer des départs en retraite à 57 ans et déplorer le manque de moyen en déplaçant un personnel à travers la France.

Urgence il y a : il est donc indispensable de recruter, de former du personnel et, dans le même temps, d’augmenter le temps de travail effectif du personnel dans un simple but de rentabilité économique car la SNCF et la RFF sont en situation de déficit chronique qui ne leur permettent plus de financer un personnel qui ne travaille que 160 jours par an.

Moins de 3 semaines après mon intervention on a la preuve de la justesse de mes propos : des morts et des syndicats qui soutiennent la SNCF en ne remettant nullement en compte leurs conditions de travail. Ils font grève quand il s’agit de revenir sur leurs régimes spéciaux mais que font-ils pour préserver la sécurité du voyageur ? Que font-ils à part demander toujours plus de moyens financés par le contribuable ?

Les moyens sont déjà donnés à faire partir le personnel à 57 ans, voire 52 ans pour les roulants ! Les moyens sont déjà donnés à financer 160 jours de travail par an seulement !

La responsabilité incombe dorénavant à la SNCF et à M. Pépy de revenir sur des conditions de travail qui ne sont plus en adéquation avec les aspects sécuritaires que la compagnie se doit de donner aux voyageurs !

A la SNCF, à la RFF, il va falloir maintenant travailler dans l’intérêt du voyageur.

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 19 Juillet 2014

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Grave collision entre deux trains près de Pau
Un TER a percuté un TGV après un problème de signalisation jeudi après-midi. Quarante passagers sont blessés

Presque un an jour pour jour après le déraillement meurtrier d’un train à Brétigny (Essonne), la SNCF fait face à un nouvel accident dramatique. Jeudi 17 juillet à 17 h 38, à hauteur du passage à niveau de Denguin (Pyrénées-Atlantiques), un petit village du Béarn situé à 17 kilomètres au nord-ouest de Pau, deux trains sont entrés en collision, faisant plusieurs dizaines de blessés, dont quatre dans un état grave.

Un Train express régional (TER), parti de Pau à 17 h 17 en direction de Dax (Landes), a violemment percuté l’arrière d’un TGV, parti de Tarbes (Hautes-Pyrénées) pour rejoindre Paris. Les images de l’accident montrent l’avant de la locomotive du TER éventré, avec les vitres explosées et le pare-chocs gisant sur le ballast. L’arrière du TGV — roues, carrosserie, châssis —, lui, était ratatiné sur environ deux mètres, comme une boule de papier aluminium froissée.

Selon la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, l’accident a fait quarante blessés, dont quatre graves. Parmi ceux-là, un bébé de 7 mois et un enfant de 10 ans étaient hors de danger vendredi matin. Deux personnes âgées étaient, elles, toujours en réanimation. L’une d’entre elles était dans un état jugé critique. Le conducteur du TER, pour sa part, était extrêmement choqué, rapporte une source proche de l’enquête.

A 18 heures, Pierre-André Durand, préfet des Pyrénées-Atlantiques, a déclenché le plan Orsec  » nombreuses victimes « . Deux hélicoptères, 75 pompiers et 25 gendarmes étaient mobilisés, avec quatre équipes du service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR). Un poste médical avancé a été installé dans une salle publique pour donner les premiers soins. Hormis les blessés graves, les autres passagers — au total 60 dans le TER et 178 dans le TGV — ont tous subi une visite médicale des pompiers à l’hôpital de Lescar, à quelques kilomètres au sud du village.  » Même les personnes qui n’étaient pas blessées en apparence « , a précisé la cellule d’astreinte de la SNCF Aquitaine. Un numéro vert (0800 130 130) a été mis en place vers 21 heures.

La plupart des voyageurs du TER partant de Pau sont rentrés chez eux dans la soirée. Pour les voyageurs du TGV, certains sont partis dans des cars de substitution jusqu’à Bordeaux afin de reprendre un TGV pour Paris vendredi matin. D’autres sont restés à Pau et devaient prendre un nouveau TGV ce même vendredi.

Vendredi matin, il était encore trop tôt pour connaître les causes exactes de l’accident.  » Ce type d’accident de rattrapage est très rare, confie Frédéric Cuvillier, le secrétaire d’Etat aux transports, qui s’est rendu sur place jeudi soir pour rencontrer les blessés et constater les dégâts. Le dernier accident de ce type remonte à 1992. « 

Selon le ministre, à cet endroit,  » le système de signalisation était en maintenance. Y a-t-il un lien de causalité entre la maintenance et l’accident ? Rien ne permet de l’affirmer, ni de l’exclure « , poursuit-il.

Pour Alain Krakovitch, le directeur général de la sécurité de la SNCF qui s’est également rendu sur place jeudi soir en compagnie de Jacques Rapoport, le président de Réseau ferré de France (RFF), la collision est effectivement intervenue après un problème de signalisation sur cette portion de ligne rénovée depuis quelques mois.

 » Un incident affectait la signalisation sur cette ligne, a expliqué M. Krakovitch sur la radio de la SNCF. Le feu était au rouge en permanence à la sortie de la gare de Lescar, obligeant les trains à s’arrêter. A 16 h 45, un agent de la maintenance électrique est venu sur place et a rétabli le feu, un équipement datant de 2008. « 

Au même moment, le TGV a été autorisé à franchir le feu rouge et à engager une marche à vue, c’est-à-dire sous les 30 km/h afin de pouvoir s’arrêter à la vue du moindre obstacle ou problème. Cinq minutes plus tard,  » le train suivant, le TER 867285, s’était également arrêté au signal rouge avant de repartir à vitesse normale « , poursuit M. Krakovitch.

Roulant à la vitesse normale, il a rattrapé le TGV qu’il suivait et qui avançait au ralenti, et l’a percuté au sortir d’une courbe peu prononcée, mais qui, semble-t-il, ne permettait pas au conducteur du TER de percevoir assez tôt le train qui le devançait.  » Le TER roulait sur cette portion de ligne à 120 km/h avant de ralentir à la vue du TGV, indique M. Rapoport. A l’impact, il roulait encore à 90 km/h. « 

Pour les dirigeants de la SNCF et de RFF, la question est désormais de comprendre pourquoi le TER a repris son allure rapide.  » Le plus vraisemblable, c’est que le feu est passé au vert et a autorisé le conducteur du train à reprendre une marche normale, reprend le dirigeant de RFF. Cependant, cela n’est qu’une hypothèse, et nous ne savons pas encore dire que c’est ce qui s’est effectivement passé. Les enquêtes doivent le dire. « 

Comme après l’accident de Brétigny, trois enquêtes ont déjà été lancées. La SNCF a envoyé ses experts nationaux sur place pour une première enquête interne. Frédéric Cuvillier, dans le même temps, a demandé au Bureau d’enquête des accidents de transports terrestres d’engager une investigation. Enfin, la justice devrait également lancer sa propre enquête.

Y a-t-il eu un dysfonctionnement momentané de la signalisation sur les voies en raison des fortes chaleurs de cette journée ? Y a-t-il eu une erreur humaine ? Rien n’est encore sûr. Et tous les acteurs et observateurs demandent la plus grande prudence, à l’image de la CGT-Cheminots, qui rappelait, dans un communiqué jeudi soir, que  » quelle que soit leur fonction, les cheminots se sont mis à disposition sur place pour aider les secours à l’évacuation, l’aide aux usagers et particulièrement aux victimes. Dans ces circonstances dramatiques, il est indispensable de rester prudent quant aux causes exactes de l’accident. « 

M. Cuvillier a pour sa part demandé que soient vérifiés l’ensemble des appareils de signalisation du même type sur l’ensemble du réseau national. Ce matériel est connu sous le nom de boîte automatique à permissivité restreinte (BAPR) et est adapté aux voies à la circulation modérée, selon RFF.  » C’est une vérification de précaution, explique le secrétaire d’Etat. Ce type de signalisation, très présent dans d’autres pays ferroviaires comme l’Allemagne et la Suisse, est peu présent en France. « 

Vendredi soir, la SNCF et RFF devaient organiser un nouveau point d’information. Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a de son côté interrompu un déplacement en Australie pour rentrer d’urgence en France.

Claudia Courtois (à Bordeaux) et Philippe Jacqué

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M. Raffarin a perdu la présidence du Sénat

J’ai écrit un petit commentaire sur le blog de M. Raffarin. Le voici.

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Philippe NOVIANT dit :
30 septembre 2014 à 21 h 38 min

Bonsoir M. Raffarin,

Je regrette que M. Larcher ait été préféré à vous, mais je le comprends. Je le comprends, car, si j’avais été votant, j’aurais assurément voté contre vous.
La raison est simple et porte un nom : Sarkozy.
Comment avez-vous pu critiquer son action à un moment donné et retourner votre veste aussi vite ?
Comment avez-vous pu soutenir un personnage qui porte en lui toutes les magouilles de l’UMP de ces dernières années ?
Comment avez-vous pu oublier Paul Bismuth ?
Comment avez-vous pu oublier l’affaire Khadafi ?
Comment avez-vous pu oublier l’affaire Tapie ?
Comment avez-vous pu oublier l’affaire Bettencourt ?
Comment avez-vous pu oublier le dépassement des frais de campagne et le Sarkothon ?
Comment avez-vous pu oublier Bygmalion ?
Comment avez-vous pu oublier Karachi ?

Comme vous le voyez, ces affaires, ça fait beaucoup… ça fait trop… Aujourd’hui, je regrette la situation dans laquelle vous vous trouvez, mais quand on met sa main dans le feu, on se brûle.

Ceci dit, avec de la biafine, ça passe…

Bon rétablissement. Passez ce temps à réfléchir à vos soutiens et n’oubliez pas de privilégier l’intérêt général par rapport à certains pourris de la politique dont M. Sarkozy fait indéniablement partie…

Cordialement,

Philippe NOVIANT
philippenoviant.com

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Mettre fin aux fonctions de M. Pépy suite aux drames de Brétigny et de Pau

Voici une lettre que j’ai écrite à M. le Ministre des transports pour lui demander de mettre fin aux fonctions de M. Guillaume Pépy, PDG de la SNCF.

Une pétition est associée.

https://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/m-fr%C3%A9d%C3%A9ric-cuvillier-ministre-d%C3%A9l%C3%A9gu%C3%A9-aux-transports-mettre-fin-aux-fonctions-de-m-guillaume-p%C3%A9py-pdg-de-la-sncf-dans-son-int%C3%A9r%C3%AAt-ainsi-que-dans-l-int%C3%A9r%C3%AAt-des-clients-de-la-sncf?recruiter=78366884&utm_campaign=mailto_link&utm_medium=email&utm_source=share_petition

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Expéditeur
Philippe NOVIANT

Destinataire
M. Frédéric Cuvillier
Ministre délégué aux transports
Grande Arche
Tour Pascal A et B
92055 La Défense CEDEX

    Moirans le 20 Juillet 2014

    Monsieur le Ministre délégué aux transports,

    Suite aux doubles drames de Brétigny l’année dernière et Pau cette année, vous conviendrez aisément que l’on ne peut pas conserver un Président directeur de la SNCF avec un tel sinistre palmarès.

    Monsieur Guillaume Pépy, car c’est de lui dont il s’agit, a montré et démontré qu’il n’était pas homme de la situation pour gérer la sécurité de son entreprise. La SNCF a besoin de moyens pour assurer la sécurité de son personnel et de ses clients. Las, la faible charge de travail du personnel de la SNCF (160 jours de travail effectif par an), le fait que ce personnel parte en retraite à 57 voire 52 ans, ne peut se combiner à une augmentation de recrutement du personnel en sachant que la SNCF est déficitaire tous les ans et doive bénéficier des subsides publics pour vivre.

    La SNCF doit donc travailler à moyens constants mais substantiellement augmenter ses résultats en matière de sécurité. Ce travail en matière sécuritaire n’a pas été fait par M. Guillaume Pépy ces dernières années. Il n’y a aucune raison pour que ce travail puisse être réalisé en toute sérénité ces prochaines années par un même dirigeant.

    Au-delà même des mises en examen de M. Guillaume Pépy dans les dossiers sus-cités, je pense qu’il est préférable de mettre immédiatement fin à ses fonctions dans son intérêt (afin qu’il puisse préparer sa défense) et dans l’intérêt de l’entreprise à défendre l’intégrité physique de son personnel et de ses clients.

    Je vous saurais donc gré de bien vouloir mettre fin aux fonctions de M. Guillaume Pépy, ce le plus vite possible, dans l’intérêt de tous.

    Veuillez agréer, Monsieur le Ministre délégué aux transports, l’expression de mes salutations distinguées.

Philippe NOVIANT

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Un billet doux à M. Fillon

Publié sur le blog à M. Fillon le 10/10/2013

Il était une fois…

Il était une fois un cours en 4e d’Education Manuelle et Technique (EMT). Sujet du jour : faire des crèpes ! Miam !

Il faut faire la pate. Là, des crétins ne trouvent rien de mieux que d’inverser le sel et le sucre… Un groupe d’élève s’exécutant, verse donc du sucre (…donc du sel…) dans la pate et la goûte : « Muuuhhh, un peu trop salé, ajoutons du sucre ! »

Une autre histoire ?

Allez !

Il était une fois ma chère frangine qui se rend à un restau qui fait de la fondue savoyarde. Elle se fait servir un verre de vin blanc et une bonne assiette de fondue. En mangeant et en buvant, elle se sent devenir ivre. Là, elle se dit qu’il va falloir qu’elle se calme. Elle passe donc à la flotte et met le paquet sur la fondue car, comme dit l’adage, pour faire passer l’ivresse, il faut manger. Au fur et à mesure qu’elle mange, elle ne sent pas l’ivresse passer. Qu’à cela ne tienne, elle se fait resservir une autre assiette de fondue… Pas mieux… Jusqu’à ce qu’un de ses camarades dise : « Ben dis donc, ils ont met le paquet sur le vin dans la fondue ! ».

« Une autre ! Une autre ! ». Ok, d’accord…

Il était une fois un politique qui voulait monter dans les sondages. Il se dit qu’il n’a qu’à aller chercher les voix du FN. Là, il se voit baisser, donc, il se dit qu’il faut qu’il aille encore plus vers sa droite pour aller chercher l’électorat qui lui manque…

Un point commun entre ces histoires ? Peut être…

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Européennes 2014 : une lettre ouverte à Mademoiselle Durieu

Une lettre ouverte à Mademoiselle Durieu qui fait campagne pour l’UMP pour les futures échéances électorales Européenne.

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Bonjour Mademoiselle Durieu,

Nous avons eu le plaisir de nous croiser récemment lors d’une distribution de propagandes électorales sur Grenoble. Cette rencontre, à la lecture de votre tract, m’appelle quelques commentaires.

J’ai lu votre CV et je pense qu’il est pour le moins étoffé et brillant. La France a besoin de profils comme le vôtre, mariant une formation scientifique de haut niveau, une expérience à l’étranger significative ainsi qu’une culture entrepreneuriale indéniable en tant que chef d’entreprise.

En bref, vous êtes talentueuse et je m’étonne que vous mettiez vos compétences au service d’un parti politique comme l’UMP qui n’a pas montré, ses dernières années, qu’il savait faire montre d’abnégation en servant l’intérêt général.

Prenons pour exemple le bilan de Monsieur Nicolas Sarkozy. En réalité il est d’une faiblesse affligeante :

– Sa réforme des régimes spéciaux a été un flop généralisé dont la Cour des comptes constate aujourd’hui l’impact économique plus que limité. En effet, M. Sarkozy a repoussé de deux ans l’âge du départ à la retraite, mais pour faire passer cette pilule amère, a augmenté dans le même temps l’indemnité retraite des agents de 10%. Résultat : un impact économique anecdotique qui a coûté aux Français quelques trois semaines de grève, ce, sans impact sur notre déficit budgétaire.

– Sa réforme des Universités, même si elle se devait d’être faite, a « oublié » les principaux bénéficiaires, à savoir les étudiants. En ce sens, rien n’a été fait. L’université Française est un gâchis de talents monstrueux puisqu’elle se permet de laisser sur le bord de la route près de 60% des étudiants entrant en première année. En médecine, les chiffres sont encore plus éloquents puisque seuls 17% des premières années accèderont à la deuxième sans redoubler. L’Université se devait d’avoir une réforme, mais d’abord une réforme prenant en compte la réussite des élèves. Cette réussite est garante de la compétitivité de notre pays. En ce sens, l’objectif n’est pas rempli.

– Sa réforme des retraites n’est ni faite ni à faire. Elle a manqué d’envergure car M. Sarkozy a toujours voulu privilégier la chèvre et le choux. Le parfait exemple réside dans le manque d’ambition de la réforme des régimes spéciaux.

– M. Sarkozy a explosé tous les records concernant le déficit budgétaire annuel. Le besoin de financement de notre pays passe en effet de 66.2Mds à 144Mds entre 2008 et 2009. La crise n’a pas aidé à cette situation, certes. Cependant, au moment où M. Sarkozy a été élu, il a dépensé sans compter et a engagé des réformes coûteuses sans que les contre-parties n’aient été provisionnées. M. Sarkozy est un piètre gestionnaire qui, au contraire de M. Fillon, n’a jamais intégré que notre pays était dans une situation économique compliquée. Depuis, le pays a perdu son triple-A au sein de toutes les agences de notation.

– M. Sarkozy n’a pas sauvé l’Euro et pour cause : le pays est insolvable ! M. Sarkozy s’est juste engagé à rembourser les prêteurs… alors que tout le monde savait qu’il n’en avait pas les moyens… C’est comme si, lors de l’achat de mon dernier appartement, j’avais habillé en costard le premier SDF que j’avais rencontré, que j’avais loué une Porsche en la lui faisant conduire et que je disais à mon banquier que ma caution était mon homme… Un peu court comme méthode… Surtout quand le banquier demandera des garanties… En ce qui concerne ce simili-sauvetage, les banques se sont laissées faire et pour une simple raison : car la France ne sait pas gérer un budget, elle rapporte énormément aux banques, puisqu’elle est obligée d’emprunter chaque année pour le boucler ! Sous Sarkozy, on l’a vu, le besoin de financement a explosé ! Ainsi les banques se sont gavées et se gavent encore à prêter un argent monstre, même à un faible taux d’intérêt, à un pays qui ne sait pas gérer ses recettes et dépenses ! M. Sarkozy s’est comporté comme un père de famille aux poches percées qui voudrait payer la dernière Mini à sa fille de 18 ans. Son banquier lui dit non dans un premier temps. L’homme insiste et démontre qu’il gagne le SMIC mais ne risque pas de perdre son job étant dans la fonction publique. Le banquier fait donc le calcul et se dit qu’il est plus rentable de prêter 20 000Euros à un taux de 10% que de le raisonner à renoncer à son cadeau. Notre homme a donc gagné son combat contre sa banque, mais est-il réellement le vainqueur ?

Comme je l’ai démontré dans les lignes ci-dessus, on ne peut pas dire que le parti auquel vous appartenez brille par sa compétence ! Qu’à cela ne tienne, vous me répondrez, et vous aurez raison, que le PS n’est pas plus compétent.

Sauf que… Sauf que l’UMP est bien plus pourri que le PS. L’Union des Menteurs Pourris, autre nom donné à votre parti, a en effet montré et démontré qu’il avait un sens somme-toute relatif de l’intérêt général.

Petit florilège :

– Les surfacturations du parti avec l’affaire Bygmalion. Ces surfacturations ne concernent pas uniquement l’UMP ! L’UMP étant un parti politique majoritaire, l’Etat intervient de manière forte et régulière dans son financement, ce, par deux moyens principaux :

1. Les adhésions au parti sont remboursées par l’Etat à hauteur de 66%
2. Il y a des dotations de l’Etat qui sont accordées en fonction des derniers résultats au premier tour des élections législatives.

Vous m’aurez compris : quand cette pourriture de Copé (il n’y a pas d’autres mots) entourloupe son parti, il entourloupe le peuple. Dans votre mouvement, personne n’a pris le parti de demander à la pourriture de partir. Pourquoi ?

– Le remboursement des frais de campagne de Sarkozy pour 11 Millions d’Euros. Comment se fait-il qu’il y ait eu un Sarkothon pour rembourser cette somme et que l’on puisse rembourser ses frais aux militants sur les deniers publics ?

– L’affaire de l’EPAD avec la tentative honteuse de mettre le fils Sarkozy à la tête de cet organisme.

– L’affaire Pérol, un formidable conflit d’intérêt où M. Pérol se voit propulser à la tête d’un organisme alors qu’il avait travaillé pour le gouvernement sur un dossier du même organisme. M. Sarkozy a zappé la commission devant statuer sur ce sujet.

– Le top du top, la crème de la crème : l’affaire Tapie ! Il a été prouvé et démontré que M. Sarkozy était intervenu directement pour que M. Tapie récupère près de 400 Millions d’Euros, sur fonds publics bien entendu, ça vient pas de la poche à Sarko, dans son litige contre le Crédit Lyonnais ! Les preuves sont éloquentes et remplissent régulièrement les articles de Messieurs Davet et Lhomme du journal ‘Le Monde’. D’ailleurs, à eux seuls, ces journalistes justifient mon abonnement au journal. Contrairement à ce que votre comparse évoquait dimanche, Tapie n’a jamais été de gauche. Il n’a jamais été de droite non plus. Il est proche de Sarko car Sarko pouvait lui permettre de retrouver son fric. Il a été proche de Mitterrand car il espérait pouvoir être Maire de Marseille et d’avoir le pouvoir lui permettant de faire des affaires dans cette ville.

Aujourd’hui, vous faites campagne pour l’Europe, c’est louable. Ce qui me gêne par contre, c’est, comme je vous l’ai dit directement, que je trouve pour le moins maladroit, d’avoir mis votre joli minois sur la page principal de votre tract… alors que vous êtes en position non-éligible sur la liste UMP… De plus, le slogan lui-même en tendancieux : « Une Iséroise pour l’Europe ».

Que cherchez-vous ? L’intérêt général avant le vôtre ? L’intérêt de l’Europe en démontrant votre abnégation ? Ou cherchez-vous à vous « placer » pour les futures échéances à aller à la soupe comme tant d’autres l’ont fait et le font actuellement ?

Si vous recherchez l’intérêt général et à rendre service aux Français, l’UMP n’est pas la place parfaite pour un profil comme le vôtre. Dans notre parti, au sein de « Nous Citoyens », vous pourrez trouver toute votre place. Nous avons un discours pragmatique, équilibré et sincère où les casseroles n’ont pas leur place. Si vous décidez de quitter l’UMP pour rejoindre « Nous Citoyens », je m’engage à faire tout mon possible pour vous présenter aux bonnes personnes qui sauront vous donner la place que vous méritez.

Par contre, si vous recherchez une place de future élue de haut niveau pour vous servir vous même avant de servir la collectivité, effectivement, l’UMP sera meilleur que nous. Ce parti offre des opportunités à des incompétents aux dents longues. Les gens qui intègrent ce parti oublient très rapidement combien ils ont pu être brillants avant. En effet, le fait qu’ils doivent continuellement batailler contre des requins en interne, les fait baisser de niveau et, en oubliant l’intérêt général, ils en viennent à oublier de réfléchir pour favoriser une idéologie aux dépends du pragmatisme. Si vous décidez de rester à l’UMP, méfiez-vous cependant. Même si vous avez de l’ambition, vous pourrez trouver quelqu’un qui en a plus que vous et qui pourrait décider de vous prendre ce que vous avez ou aurez…

Sur ce, Mademoiselle Durieu, je vous souhaite bonne continuation, dans le parti qui correspondra le plus à vos aspirations, qu’elles soient personnelles ou collectives.

Très cordialement,

  Philippe NOVIANT
 
P.S : Cette lettre est une lettre ouverte qui sera publiée sur philippenoviant.com

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Elections municipales : épilogue partie 3

Pour Grenoble, Voreppe et Voiron, les situations sont diverses.

A Grenoble, nous avons eu droit à un renouvellement surprise. Espérons que le nouveau Maire sera faire preuve de pragmatisme et d’équilibre dans ses actions. Il ne sort pas du sérail politique et a des expériences nombreuses dans le domaine économique puisqu’il a été ingénieur chez Hewlett Packard. J’aurais préféré une liste citoyenne comme celle de M. Denis Bonzy. Ce n’est pas le cas. Nous aurons d’autres échéances.

A Voreppe, il est plus que regrettable d’avoir voté pour un l’ex-Directeur général des services de la ville de Moirans. Cette ville est la plus endettée du pays Voironnais. M. Luc Rémond avait-il donc le meilleur CV pour diriger cette ville ? Ceci, d’autant plus quand on considère le véritable brouillon qu’est le débat d’orientation budgétaire pour Moirans cette année.

A Voiron, même chose. Je suis plus qu’inquiet d’avoir voté pour un politicien professionnel qu’est le bébé-Carignon Julien Polat. Lui aussi n’a pas fait montre d’une exemplarité professionnelle extraordinaire car il a été Directeur de cabinet du Maire de Moirans. M. Roland Revil aurait mérité à se voir reconduire dans ses fonctions. C’est dommage.

De plus, on peut se poser des questions sur le vote en faveur de M. Julien Polat : le FN baisse de 200 voix entre les deux tours. M. Julien Polat a donc forcément bénéficié de voix FN. Une raison de plus pour bien se dire que l’identité « Droite Forte » de M. Julien Polat a joué à plein : un bel exemple de clientélisme plus que limite…

Un article du Dauphiné Libéré du 1er Avril 2014

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Le détail des votes

Roland Revil n’a pas réussi à inverser la tendance. Devancé par Julien Polat dans 10 bureaux sur 12 au premier tour, il l’a encore été dimanche, mais pas dans les mêmes (c’étaient les bureaux 2 et 12 la semaine dernière). Et il n’a obtenu la majorité absolue dans aucun, contrairement à son challenger de l’UMP.

Cette fois, c’est donc dans les bureaux 6 (autour de la zone du Parvis, Brunetière, Croix-Morin) et 12 (Colombier) que le maire sortant PS est arrivé en tête, avec 48,76 % et 48,70 % des suffrages. Dans le bureau 5, les deux principaux candidats ont fait un parfait match nul (340 voix, 45,82 % pour chacun).

Dans tous les autres, le jeune leader de la liste “Voiron 2014” est arrivé devant, dépassant même les 50 % dans quatre d’entre eux (les bureaux 7, 8, 9 et 10). Mention spéciale au bureau 7 (Criel, Croix-Rousse) où M. Polat obtient son meilleur score : 54,37 %.

Valère Santana, de son côté, dépasse les 9 % dans les bureaux 2 (Faton, où le candidat FN avait déjà obtenu son plus haut pourcentage) et 12 (Colombier). Il fait son score le plus bas (5,93 %) dans le bureau 9 (centre-ville).
Abstention et vote FN en baisse

Au final, Julien Polat a attiré les suffrages de 4 340 Voironnais, contre 2 862 au premier tour. Roland Revil aussi a davantage séduit, avec 3 850 votes contre 2 373. En revanche, Valère Santana a perdu des électeurs : il passe de 876 à 685. Probablement en raison d’une volonté de leur part de “voter utile” pour le candidat de l’UMP.

Du côté de la participation, on constate un net regain, puisque 670 citoyens supplémentaires se sont rendus aux urnes, faisant reculer l’abstention de plus de quatre points (36,15 % contre 40,79 % la semaine dernière).

La palme du quartier le plus civique revient au bureau 7 (Criel, Croix-Rousse), où l’abstention n’atteint “que” 29,18 %. À l’inverse, la “canne à pêche d’or” du plus fort taux d’abstentionnistes revient au bureau 10 (Baltiss, Paviot), qui arrive à 42,34 %.
Par Sébastien DUDONNÉ

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Pour tous ces dossiers, on en reparle dans 6 ans pour le bilan. L’heure des élections s’achève, le travail doit commencer.

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Elections municipales : épilogue partie 2

Parlons aujourd’hui de Meylan.

J’ai reçu ce mail par l’intermédiaire de mon blog :

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élections
binert
Alors pas trop dégouté ? 9%, une misère pour le poulain.. comme quoi…
J eme marre…

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Comme ce Monsieur n’a pas eu le courage de laisser son mail, je lui réponds :

1. M. Michel Bernard n’est pas mon poulain (oui, ce Monsieur parle des élections de Meylan).

2. Oui je suis dégouté. Pas tellement pour moi, mais pour l’intérêt général et surtout pour les citoyens Meylannais qui préfèrent mettre une pourriture à la tête de leur municipalité.

3. Ce Monsieur a raison de se marrer, et moi, je me marre aussi. Je me marre de constater que l’argent de ce Monsieur a aussi été dilapidé par Mme Marie-Christine Tardy en usant de sa qualité de premier magistrat pour s’enrichir personnellement… Comme quoi…

4. Cependant, je ne me marre pas bien longtemps car on ne peut pas se marrer quand l’intérêt général est à ce point jeté aux orties.

Tout cela me rappelle la chanson « Un jour en France » du groupe « Noir Désir ». Le premier couplet dit :

« Au bistrot comme toujours
il y a de beaux discours
Au poteau les pourris, les corrompus aussi
Dents blanches et carnassiers
Mais à la première occasion
chacun deviendrait le larron
de la foire au pognon oui qui se trame ici
Allez danse avec Johnny »

A méditer…

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Elections municipales : épilogue partie 1

Et voilà, les élections sont finies. Il faut donc conclure. On va donc faire un tour de la situation sur les différentes villes.

Moirans :

La situation est claire et limpide : notre Maire a été reconduit, ce, dès le premier tour. Ce n’est pas le meilleur choix, c’est le moins mauvais. L’opposition a 6 élus : 4 sur la liste PS et 2 sur la liste de M. Gilles Zanier.

J’avais dit que M. Gilles Zanier ne m’inspirait pas confiance : les faits m’ont donné raison :

1. M. Gilles Zanier ne siégera pas au Conseil municipal, comme le dit l’article du Dauphiné libéré du 26 Mars 2014

********

Municipales Express Les deux élus de “Moirans différemment” démissionnent avant de siéger…

Moirans

Gilles Zanier et Mylène Marion, les deux premiers de la liste “Moirans différemment” (qui a obtenu 15,37 % des voix dimanche), ne siégeront pas au conseil municipal. Seuls élus de leur groupe, ils ont annoncé hier qu’ils démissionnaient et laissaient leur place à Luc Melet (cinquième sur la liste) et Maria Spataro-Schedel (quatrième). Gilles Zanier explique : « Ce qui m’intéressait c’était de pouvoir mettre en œuvre un programme, de mener à bien des projets. J’ai été conseiller municipal, adjoint au maire, j’ai passé l’âge des luttes intestines en conseil municipal. Il en est de même pour Mme Marion, élue sur une liste PS. Laissons cette expérience enrichissante à nos deux collègues Maria et Luc, ils représenteront au mieux et à n’en pas douter les idées de “Moirans différemment”. »

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C’est quand même bizarre… Quand on se porte candidat, c’est pour aller au bout des choses. A quoi cela sert-il d’abandonner 15% des voix qui ont donné une confiance ?

Ce n’est pas une notion démocratique que je peux approuver.

2. Encore plus bizarre, avant même de siéger, le groupe vote pour M. Gérard Simonet comme Maire ! (Article du Dauphiné Libéré du 04 Avril 2014)

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Politique Express Le groupe “Moirans Différemment” n’est pas apolitique, il est « divers »…

Lors de la séance d’installation du nouveau conseil municipal samedi matin (lire notre édition de dimanche), les deux élus du groupe “Moirans Différemment” (liste Zanier) ont voté pour Gérard Simonet lors de l’élection du maire. Un geste surprenant pour des élus qui auraient pu marquer leur différence de plusieurs façons (proposition d’un candidat pour le groupe, vote blanc…) et qui ont fait campagne en revendiquant leur côté apolitique. Le maire (de droite) Gérard Simonet a d’ailleurs salué cette « main tendue » à deux reprises.

Mais Maria Spataro-Scheidel et Luc Melet affirment qu’il ne faut pas interpréter ce vote comme un soutien ou un ralliement : « En donnant leurs voix à M. Gérard Simonet, les deux représentants de “Moirans Différemment” voulaient simplement acter et respecter la décision des Moirannais, explique M. Melet. Par rapport à la position d’opposant de “Moirans Différemment”, Mme Spataro-Scheidel a clairement signifié verbalement à M. Simonet que chaque fois que l’intérêt général serait bafoué, nous ferions entendre notre voix. Si notre vote en faveur de M. Simonet pouvait être interprété comme une appartenance à un mouvement de droite, je tiens à affirmer qu’il n’en est rien et que la bannière de “Moirans Différemment”, liste “divers” et non pas “divers droite” et encore moins apolitique, flotte toujours. » Donc finalement, le groupe n’est pas non plus apolitique, il est… « divers ». Interrogé, Gilles Zanier avoue : « Je ne pense pas qu’il y ait réellement de terme pour nous qualifier. » Et il propose « multi-tendances ». Voilà qui clarifie les choses…

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Vraiment, je comprends de moins en moins bien la position de cette liste…

Un autre article du 30/03 du Dauphiné Libéré qui ajoute des questions :

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La « main tendue » du groupe “Moirans différemment”

Sans surprise, Gérard Simonet s’est porté candidat pour l’élection du maire. Dans la minorité, Marie-Christine Nardin a proposé la candidature de son chef de file, le socialiste Pascal Mariotti. Qui a confirmé… M. Mariotti a reçu quatre voix (celles de son groupe), mais M. Simonet a obtenu 24 voix (une de plus qu’il y a d’élus dans son groupe) avec un vote blanc… Le maire sortant – et réélu – a apprécié ce geste, cette « main tendue » des élus de la liste “Moirans différemment”, auxquels il a promis de les rencontrer dans les jours qui viennent.
Et la bannière apolitique ?

Pour l’élection des adjoints, M. Simonet a proposé une liste de huit personnes. Les délégations des adjoints, ainsi que celles de certains conseillers, seront précisées dans les jours à venir, a expliqué le maire. Sa liste a obtenu 24 voix pour, quatre blancs et un nul. Là aussi, le message était clair et le maire l’a bien reçu.

Quand on pense que durant la campagne municipale, Gilles Zanier, tête de la liste “Moirans différemment” (et ancien adjoint du maire de droite Gérard Simonet), s’énervait parce que M. Mariotti affirmait que son équipe était de droite… La bannière apolitique brandie fièrement avant l’élection semble avoir rapidement été rangée au rayon des accessoires.

On notera aussi que le renouvellement des adjoints est très limité : sept adjoints l’étaient déjà lors le mandat précédent ; seule Maryline Cuillier est remplacée par Christine Tari… qui était conseillère déléguée.
Par S.D.

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3. Mylène Marion, sur le blog de Moirans différemment dit qu’elle jette l’éponge avant de siéger, elle dit :

« […] Je souhaitais que les débats d’élèvent avec d’avantage d’ouverture d’esprit, de cohésion, de communication.
Le message n’a pas été compris, je le regrette. Je démissionne en laissant ma place de conseillère à ma collistière Maria. »

Démissionner est une drôle de manière de faire valoir ses idées…

4. Et cerise sur le gâteau ! Du grand art de la part de M. Gilles Zanier, un pur moment de bonheur politique ! Il dit sur son blog :

« […] La déception est là certes, j’aurais aimé accrocher les 20%, mais nous sommes restés droits, une campagne irréprochable, nous n’avons attaqué personne, mais peut être commis une petite erreur stratégique en dévoilant trop tôt notre programme.[…] »

« En dévoilant trop tôt » ? Comment peut-on regretter de dévoiler trop tôt un programme ? C’est du délire paranoïaque à l’état pur ! Le rôle d’un politique est au contraire de dévoiler le plus tôt possible afin de fournir le plus d’informations possibles au citoyen ! Il n’est jamais trop tôt, pour dévoiler un programme ! Sauf si… on cherche à cacher le programme et que l’on cherche à mentir au citoyen…

En plus, quand on voit la teneur du programme, ça fait froid dans le dos : pas une seule mesure concrète ! Que des mesures générales sans aucune envergure !

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Pour changer (un peu) les choses chez nos parlementaires

J’ai signé une pétition sur change.org.

Je vous retransmets le courrier idoine et… n’oubliez pas de signer 😉

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Bonjour,

Saviez-vous que chaque parlementaire français touche une indemnité de 5770 euros brut par mois sans avoir à justifier de son utilisation, contrairement à tout salarié qui doit justifier ses frais professionnels?

Je fais partie des près de 120.000 citoyens qui ont signé en quelques jours la pétition pour contrôler l’utilisation de ces indemnités. Nous avons besoin de vous pour obtenir gain de cause. Cliquez ici pour signer à votre tour:

www.change.org/transparenceargentpublic

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Une petite lettre d’amour à notre garde des sceaux

J’ai envoyé un courrier à notre garde des sceaux suite à sa conduite honteuse et marquée d’incompétence dans le dossier Courroye.

Bonne lecture.

Un courrier du 04 Février 2014

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Bonsoir,

Je suis outré, scandalisé que vous ayez avalisé les décisions du Conseil Supérieur de la Magistrature vis à vis de M. Courroye.

Ce Monsieur s’est montré indigne de sa fonction en ayant outrepassé ses droits pour aller chercher des informations chez des journalistes, alors que le secret des sources ne le permettait pas.

Vous ne pouvez ignorer ces faits. Vous ne pouvez ignorer que la décision rendue par le CSM marque le sceau de l’infamie ! Vous êtes garde des sceaux de l’infâme aujourd’hui en soutenant une décision qui porte toute une liste de griefs portés à l’encontre du magistrat mais ne donnant lieu à aucune sanction.

Quand on lit que M. Courroye ne pouvait ignorer les règles de droits mais que son aspect délibéré doit être démontré, on n’agit pas dans le sens de l’intérêt général. Au contraire, on agit en tant que chef de clan à soutenir l’un de ses individus au détriment de tous les citoyens qui se sont battus pour faire de notre pays, le pays des droits de l’Homme.

La Démocratie paie cette lâcheté et vous vous en faites la complice la plus vile et servile. La presse est à la base de notre Démocratie vous le savez. Par votre complicité, vous avez bafoué la liberté de la presse, vous avez bafoué les valeurs de notre Démocratie, de notre République.

Par votre décision, vous vous faites complice d’un déni total de Démocratie.

Vous n’êtes pas digne de vos fonctions. Vous n’êtes pas digne d’être ministre.

Pour ma part, vous portez à jamais la marque de la pourriture qui marque bon nombre de nos politiques.

Vous avez sans doute voulu ne pas aller à l’encontre du CSM pour ne pas entraver la séparation des pouvoirs. Ce mode de pensée est profondément immature et révèle une méconnaissance grave de vos fonctions. Il signe votre incompétence de la manière la plus manifeste qui soit. En effet, la séparation des pouvoirs a été instaurée pour préserver la Démocratie. La Démocratie n’a pas été instaurée pour respecter la séparation des pouvoirs.

Vouloir préserver la séparation des pouvoirs dans le dossier présent, ne montre qu’une propension néfaste à légitimer une logique de clan, ce, au détriment des droits élémentaires de nos concitoyens.

Pour tous ces faits, je me vois contraint de vous signifier que vous êtes incompétente, lâche et vile, Madame Taubira. Mes propos sont pensés et assumés. S’ils devaient donner lieu à poursuite pour injures et diffamations, je leur opposerai le poids de la liberté d’expression que de véritables démocrates ont donné dans le Droit de notre pays. Je saurai aussi leur donner la publicité nécessaire propre à démontrer votre incompétence dans vos fonctions.

Je ne vous salue pas et vous présente mon plus profond dédain.

  Philippe NOVIANT

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Un petit courrier aux pourritures du Conseil Supérieur de la Magistrature

J’ai envoyé, ce jour, une demande au Conseil Supérieur de la Magistrature pour qu’ils démissionnent de leurs fonctions suite à leur avis honteux concernant M. Courroye.

Je vous présente mes plus sincères et plus vives excuses pour le ton grossier employé dans ces lignes. Cependant, un vocabulaire châtié et poli ne caractérise en rien ma façon de penser dans le présent dossier.

Je suis outré, scandalisé par ce dossier qui insulte un journal auquel je suis profondément attaché. Dans ces conditions, je ne peux qu’employer un vocabulaire grossier et injurieux, seul à même de caractériser ma plus profonde colère.

J’ose espérer que vous comprendrez.

******************

———- Message transféré ———-
De : Philippe Noviant
Date : 2 février 2014 20:36
Objet : J’attends…
À : csm@justice.fr

Bonjour messieurs les pourris,

Suite à votre avis honteux vis à vis de M. Courroye, j’attends, en
tant que citoyen Français payant ses impôts pour payer des pourritures
de votre espèce, que vous démissionniez en bloc de vos fonctions.

Vous n’êtes pas dignes de vos fonctions, vous n’êtes pas dignes de
juger des gens qui ont méconnu les principes de base de notre
République.

Vous vous êtes foutus de la gueule de tous les citoyens qui font
confiance en leur pays, en leur presse libre et indépendante en
refusant de punir une personne qui a clairement outrepassé ses droits
en matière de protection des sources journalistiques.

Bien entendu, vous me feriez le plus grand honneur d’engager une
procédure à mon encontre pour injure et diffamation. Je saurai, si
elle a lieu, lui donner le caractère public qui s’impose.

Messieurs les pourris, je ne vous salue pas.

  Philippe NOVIANT

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Des pistes concrètes pour rétablir la Démocratie dans notre pays

J’ai envoyé un message à M. Guénaire qui a milité pour une plus large place démocratique dans notre pays. Il voulait que le peuple réinvestisse la place qui est la sienne dans notre pays.

J’abonde et vais plus loin en donnant des éléments très concrets.

**************

Votre article dans Le Monde
1 message
Philippe Noviant 11 janvier 2014 16:46
À : GUENAIRE Michel

Bonjour,

J’ai lu avec intérêt votre article récent dans le journal ‘Le Monde’.
Je l’ai trouvé très bien mais manquant quelque peu de concret.

Pour ma part, je pense à 100% comme vous, mais je pense qu’il faut
être concret pour être crédible dans ce sens.

D’abord, trop souvent le pouvoir est enlevé de sa base. Les députés
sont trop soumis aux lois des lobbyistes. En matière de production des
lois, le Conseil constitutionnel dit le Droit sans que le citoyen soit
mis dans la boucle.

La justice n’est pas en reste : la Cour de Cassation et le Conseil
d’Etat parlent au nom des Français sans leur demander leur avis.

Il faut un sursaut démocratique. Avec l’avènement des nouvelles
technologies, jamais, il n’a été aussi facile de poser des questions
aux Français. Las, la France continue à entendre la voix des
organismes sus-cités pour diriger le pays, envoyant la Démocratie à
des voeux pieux.

Pourtant la technologie nous permettrait d’être efficace :
– Tout d’abord, il faudrait modifier notre constitution afin d’alléger
les obligations nécessaires à la tenue d’un référendum.
– Ceci fait, il suffirait, d’adjoindre à la carte d’électeur un numéro
d’électeur permettant au citoyen de voter par Internet. Le lien
« numéro d’électeur »-« identité » serait gardé par un organisme
indépendant, typiquement la CNIL. La base de données, à la CNIL
serait, bien entendu, protégée comme il se doit en sécurisant au
maximum ses communications par des clés chiffrées de très haut niveau.
– Quand un référendum serait décidé sur des faits de société, des
décisions de justice de grande ampleur, ou des réformes économiques
massives, un référendum sous la forme de vote électronique  pourrait
être organisé.
– Le ministère de l’intérieur disposerait d’un serveur informatique
récupérant les résultats de tous les votes. Ce vote serait constitué
d’un doublon « clé de vote »-« résultat du vote ». La clé de vote serait
un identifiant unique généré par le système informatique hébergé à la
CNIL. Ainsi, au ministère de l’intérieur on aurait une information de
vote anonyme, alors qu’à la CNIL, on aurait la notion d’identité sans
avoir le résultat du vote. Pour violer la confidentialité du vote, il
faudrait donc pirater le serveur de la CNIL ET  du ministère de
l’intérieur. C’est pas impossible, mais pour le moins extrêmement
compliqué.

Par la mise en place de ces moyens, on libère la voix du citoyen en
lui demandant son avis et en prenant les décisions de la manière la
plus simple et la plus efficace possible.

Car même les pigeons, les poussins, les bonnets rouges, ne sont
l’expression que de voix concordantes, certes, mais non nécessairement
soutenus par le peuple Français.

Ma méthode permettrait de redonner le pouvoir aux Français, pouvoir
qui n’aurait jamais du être abandonné par un Etat comme le nôtre, dit
Démocratique.

Je me tiens à votre disposition pour en parler plus avant.

Vous pouvez me suivre sur philippenoviant.com

Très cordialement,

  Philippe NOVIANT

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Suite de la conversation avec M. Dupont-Aignan

Suite à la réponse de M. Dupont-Aignan, que j’ai reçue le 30 Juin 2013, j’ai refait une réponse.

Pour mémoire, la lettre d’origine est située ICI.

Sa réponse est située ICI.

La voici.

****************

Monsieur Dupont-Aignan,

Je vous remercie de la réponse que vous avez faite à mon courrier du 30 juin.

Permettez-moi, d’y apporter, moi aussi, une réponse.

Cette réponse sera dans le texte.

Nicolas Dupont-Aignan :

Monsieur,

[…]

> Tout d’abord permettez-moi de saluer l’intérêt que vous nous portez et
> l’attention dont vous semblez animée quant à la place accablante de notre
> cher pays rongé par tant de maux. Je crois, nous croyons que l’Union
> Européenne telle qu’elle est actuellement configurée en est un des plus
> nocifs.

Je serais plus mesuré pour ma part. Je ne le juge pas nocif, car l’Europe a apporté énormément à notre économie. Par contre, je considère, comme vous, que l’Europe sait faire montre d’ingérence et que cette ingérence ne sert pas continuellement les Français.

> Reconsidérer la place de la France en cette période de
> mondialisation à outrance ne peut incontestablement se réaliser sans prendre
> en compte l’Europe : coopérer avec nos voisins européens traduit un atout
> incontestable pour notre Etat-Nation et son rang auprès des géants de ce
> monde. Cependant l’avis que vous me transmettez quant aux conséquences d’une
> sortie de l’euro traduit un acharnement ne retraçant que de simples
> généralités qui peuvent aisément être réfutées.

Je suis d’accord qu’il faut continuer à coopérer très fortement avec nos voisins Européens
Quand aux « généralités qui peuvent être aisément réfutées » ? Je demande à voir…

> Nous nous retrouvons dans une situation éminemment complexe : dépossédés de
> l’un de nos mécanismes d’action économique majeur, à savoir notre politique
> monétaire, nous sommes contraints de n’avoir à répondre aux problématiques
> actuelles que par une politique budgétaire ou des réformes structurelles.

Il est pour le moins frappant que vous vous acharniez sur notre politique monétaire alors que c’est elle qui nous a maintes fois sauvés et qui nous sauve encore !
Votre discours est politique, mais est-il réaliste ? Assurément non ! Non car vous n’avez jamais été salarié d’une entreprise, vous n’avez été dirigeant, ni artisan ni exercé de profession libérale.
Vous vous êtes contentés d’être dans la fonction publique à assister des personnes dans les arcanes du pouvoir. Vous avez une notion plus que limite, voire médiocre, de l’économie.
Car vous ne vous êtes pas posé la question centrale qui doit diriger toute pensée sur le sujet : comment se fait-il que l’Allemagne veuille sortir de l’Euro avec sa conjoncture économique florissante ?
Pour répondre à cette question, il faut en revenir aux bases. La monnaie unique, c’est un peu comme des étudiants décidant de louer un bien immobilier en se mettant en collocation.
Chaque étudiant devra gérer son budget afin de faire vivre l’ensemble de la copropriété. La collocation devra aussi promouvoir un échange économique poussé afin qu’ils puissent faire des économies sur son fonctionnement. Ils pourront donc acheter en gros des produits afin de faire baisser le prix unitaire ou aller voir des commerçants extérieurs pour prendre une carte de fidélité globale à la collocation. Les bons de réduction pourraient être mis en commun, etc. Bref, la collocation apporte un plus économique indéniable à ses représentants, mais il faut que tout le monde joue le jeu : les finances personnelles de chacun doivent être saines pour qu’elles puissent assurer la cohésion de tous. La comparaison collocation-Europe a ses limites, car, dans une collocation classique, on n’imprime pas sa propre monnaie. Mais les enjeux économiques sont les mêmes : l’ensemble doit être sain économiquement pour le bien-être de tous.
Pour en revenir à l’Europe, la situation est saine en Allemagne. Mais l’est-elle en France ? Assurément pas quand on pense qu’avec 240 Milliards d’Euros de recettes par an, on en dépense 320, et que l’intérêt à rembourser sur les emprunts passés (car, bien évidemment, vivre à crédit suppose des emprunts) représente à eux seuls près de 40 Milliards !
En clair, notre situation économique n’est pas bonne et si on ne vivait pas dans une collocation, on serait obligé d’emprunter à des taux bien supérieurs et nous aurions déjà du employer l’arme de la dévaluation à de multiples reprises. La dévaluation est une arme à double tranchant : elle nous permet d’affaiblir la valeur de notre argent. Si on est auto-suffisant, avec de bonnes industries, avec une bonne agriculture, avec de bons services intérieurs, avec une production énergétique forte, la dévaluation est une arme fantastique puisqu’elle permet d’être compétitif sur nos exportations et de limiter les dégâts sur nos importations. Par contre, si on importe beaucoup, dans un cadre de balance commerciale largement déficitaire, la dévaluation peut nous mener à une crise, voire à une faillite.
La dévaluation ne peut donc s’effectuer que lorsque l’on est dans une passe économique difficile mais que l’on a une vision économique forte motivée par des investissements pérennes qui vont pouvoir nous sortir de la dévaluation.
La dévaluation n’a pas d’affinité avec l’idéologie, car elle doit être pragmatique et équilibrée, tout ce que l’idéologie, in fine votre programme, ne permet pas.
Donc, même si vous avez raison de vouloir redonner une souveraineté à la France, vous n’en avez plus les moyens. On dépend de l’Europe car nos politiques ont été incapables de gérer le pays économiquement de façon pérenne, ces trente dernières années. On n’a pas les moyens actuellement de sortir de l’Euro car on serait obligé de dévaluer sans avoir des politiques suffisamment compétents pour réorienter de manière efficace notre pays.
Car il faut être clair : l’immense majorité de nos politiques sont des juristes alors qu’il faudrait avoir des chefs d’entreprise à sa tête. Il nous faudrait des personnes sorties d’écoles de commerce pour diriger un pays comme on dirigerait une entreprise. On en est loin car si l’on avait une entreprise qui avait le bilan de notre pays, elle aurait été mise en faillite depuis bien longtemps !

> Elles sont les vestiges d’un semblant de conservation de notre souveraineté,
> si lâchement confisquée par nos élites au profit de Bruxelles comme vous le
> savez. Or, les contraintes budgétaires qui étranglent nos moyens d’action
> nous dépossèdent de l’usage intégral de notre politique budgétaire : je ne
> nie pas qu’il faille réduire nos dépenses publiques, nos gaspillages,
> diminuer nos dettes et déficits. Bien au contraire. Je demande à ce que nous
> soyons exemplaires. Mais dans la limite du raisonnable, que nous nous
> limitions nous-mêmes.

Notre politique budgétaire ont été dépossédés à cause de l’incompétence de nos politiques ces 30 dernières années dans la gestion économique de notre pays. N’accusons pas l’Europe en cela. Elle a été bien plus une bouée qu’un poids pour nous.
Vous demandez à ce que nous nous limitions nous même, soit. Mais on souffre d’un double problème :
– L’incompétence généralisée de nos politiques-juristes en matière économique
– La démagogie de ces mêmes politiques qui préfèreront toujours faire plaisir aux Français par des cadeaux de toute sorte, ce, au mépris d’une saine gestion.

> La crise actuelle étant majoritairement une crise de
> l’offre et notre pays arborant un imposant déficit commercial, il va de soi
> que la seule politique budgétaire ne répond en rien aux solutions de sortie
> de crise. Il faudrait coupler politiques monétaire et budgétaire, renforcées
> par un protectionnisme qui permettrait à la France de bénéficier du fruit de
> ses propres relances ;

Le protectionnisme ne peut être pérenne que si l’on possède des atouts de production internes divers et variés. Ce n’est pas le cas. Vous avez donc tort sur ce problème.
Notre industrie se meurt, notre production énergétique est proche du zéro. Le protectionnisme ne nous sauvera pas, il nous coulera. En cela vous avez, indéniablement tort sur toute la ligne.

> contrairement aux erreurs causées par Mauroy,
> confronté aux séquelles de l’irresponsable ouverture totale de notre
> économie. Mais voilà, la politique monétaire est nationalement impossible,
> et inefficace au niveau européen : j’en veux pour preuve les taux de la BCE
> frôlant narquoisement les 0% sans pour autant provoquer la moindre relance.

Mauroy n’a pas inventé la mondialisation : soyons sérieux M. Dupont-Aignan !
C’est vrai que les taux de la BCE ne relancent pas la croissance… en France…
Votre discours est assez déconcertant : vous dites, dans un premier temps que nous n’avons pas besoin de l’Europe, mais dans un second que l’Europe ne va pas assez loin dans sa logique budgétaire ?
Nous sommes un poids en Europe, dans le sens ou nous plombons ses comptes. Actuellement, on en a besoin. Le pays qui en a le moins besoin est l’Allemagne, et, pour eux, ne vous inquiétez pas, les taux de la BCE leur conviennent tout à fait !

> Que faire alors ! Comment lutter sans le moindre mécanisme d’action ?
> Comment répondre à la spécificité de chacun des pays avec une politique
> centralisée à Francfort qui n’a même pas pour objectif premier d’éradiquer
> le mal s’élevant honteusement en zone euro : le chômage !

Commencer à balayer devant notre porte à rétablir une cohérence budgétaire efficace. Il faut réduire notre déficit en accroissant nos recettes et en diminuant nos dépenses. Cela ne passera que par la croissance. Cela ne passera que par le travail. Il faut remettre notre pays oisif au boulot. Il faut en finir avec des allocations chômages qui sont considérées comme des salaires. Il faut en finir avec les politiques de retraite anticipée. Il faut investir dans des entreprises exportatrices à réinvestir le champ de la recherche au niveau international. Il faut en finir avec ces 35h qui font la France la championne du monde des fainéants ! Il faut investir dans les crèches qui vont faire en sorte que les mères pourront travailler aisément sans se soucier de leurs enfants (j’aimerais pouvoir dire que ce sont les papas et les mamans qui le font, malheureusement les chiffres dont je dispose montre une vérité implacable en la matière). C’est le travail qui fait baisser le chômage car c’est le travail qui pousse la croissance.
Le travail n’est pas un gâteau immuable que les forces vives de notre pays se partagerait ! Le travail ne se partage pas, il se crée ! C’est en remettant les Français au boulot que l’on se sortira de l’ornière économique dans laquelle nous somme enfermés actuellement. L’Euro n’a rien à voir avec ces problèmes.

> Si l’UE nous refuse un euro au service de la croissance et de l’emploi,
> alors la France devra organiser un référendum pour demander aux Français
> s’ils ne préfèrent pas revenir au franc. Prenons-nous en main, ne dit-on pas
> que l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même ? La France n’a pas
> grand-chose à craindre mais a bien au contraire tout à espérer d’un tel
> sursaut monétaire. Comme le dit Jean-Jacques Rosa, la sortie de l’euro n’est
> pas la solution à tous nos problèmes et ne nous dispensera pas de mesures
> complémentaires parfois douloureuses, mais c’est un préalable à la
> résolution de nos difficultés.

Vous avez raison de demander une sortie de l’Euro pour redonne une aura à notre pays. Mais si on le fait maintenant, avec l’économie que l’on a, on court à notre perte ! L’Euro n’est pas la cause à notre problème, mais la crise financière est une conséquence de notre incapacité à gérer convenablement un budget.
L’UE n’a pas vocation à nous assister dans notre croissance et notre emploi, et la sortie de l’Euro ne sera un préalable à la résolution de nos difficultés qu’avec des politiques qui engageront des mesures où on fera en sorte de remettre les Français au travail. Il ne nous suffira pas de le souhaiter. Car le travail, dans un contexte de mondialisation, supposera de très grandes compétences, grandes compétences qui seront forcément bâties par une politique de formation et d’éducation de très haut niveau. Notre classement mondial, en recherche et développement, en enseignement et enseignement supérieur, ne plaide pas pour ce haut niveau. Un investissement de grande ampleur devra aussi être fourni en la matière.

> Sortir de l’euro serait une délivrance pour bien des peuples, mais à vrai
> dire, je propose plus que la substitution de cette monnaie inefficace.

Une délivrance pour l’Allemagne qui n’aurait plus à supporter la médiocrité des autres, assurément…
Une délivrance pour la France ? Certainement pas, en tout cas pas avec notre politique actuelle !

> Le beau pays que nous aimons tant réincarnerait son rôle déjà bien connu : il
> rendrait la liberté à des peuples entiers, réattribuerait aux Etats-Nations
> les capacités de s’autodéterminer et de maitriser leur destinée, rétablirait
> la démocratie en Europe.

Vous avez tout à fait raison, mais dans un cadre de compétence économique de nos politiques qui abandonneraient, pour une large part, qui leur idéologie, qui leur démagogie légendaire, qui leur ambition personnelle.

> La sortie de l’euro – monnaie unique et la chute de
> l’illégitime pouvoir omniprésent de la Troïka, l’un n’allant pas sans
> l’autre, sous l’impulsion de la France démontreraient qu’il existe un pacte
> vingt-et-une fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du
> Monde. Il s’agit-là d’un enjeu de taille, à la hauteur de notre histoire,
> nullement utopique mais plutôt raisonné.

Merkel est d’accord avec vous et applaudit des deux mains votre discours.

> Ce discours est effectivement étayé par des experts dont les compétences ne
> sont plus à prouver, bien qu’ils ne jouissent malheureusement pas de
> l’intérêt des médias.

Des experts en matière économique ? Pffff ! Les experts économiques sont très forts pour expliquer les crises après coup, beaucoup moins pour les prévoir. C’est normal d’ailleurs : l’économie étant un phénomène hyper-chaotique, l’éternuement d’un golden boy à Londres pouvant provoquer le crash de la bourse à Tokyo, l’économie est imprévisible. C’est une raison pour ne pas écouter ces similis-experts qui n’ont eu droit à leur Nobel que grâce à un Lobby acharné…

> Je ne me permets pas de remettre vos connaissances
> économiques en question, cependant permettez-moi de citer des références
> dont je ne peux que me réjouir de la maturité, de la réflexion, et de la
> connaissance économique quant à une réelle alternative sensée.
> Combien de prix Nobel d’Economie sont-ils favorables à la sortie de l’euro ?
> Maurice Allais, Milton Friedman, Amartya Sen, Paul Krugman, Joseph Stiglitz
>(etc.) : le parti « immature » et dépourvu de « réflexion » que nous
> constituons, comme vous l’affirmez, propose une alternative soutenue par des
> experts de qualité mondiale et INDEPENDANTS.

Je ne crois pas aux Nobel en économie. J’ai une formation scientifique, pas en science-humaine toujours très prompte à démontrer ces dires après coup et à expliquer les raisons de ses erreurs.
Comme je vous l’ai dit, le Nobel en économie a été inventé plus tard par un lobbying acharné des milieux économiques. Je ne prends donc pas en compte les dires de ces experts auto-proclamés dont l’indépendance, surtout en matière de Nobel, peut être largement remise en question.
Tout ce que je sais, c’est que je gère mes comptes d’un point de vue personnel, et que si je gagne 2400Euros par mois, j’évite d’emprunter pour en dépenser 3200. J’évite d’avoir ce genre de situation économique sur 30 ans. En clair, ce que j’évite de faire, la France l’a fait et cela me suffit pour dire que l’Euro est une force pour nous pour compenser notre incompétence budgétaire, car, tout seul, nous serions bien moins bien considérés par les marchés financiers.
Est-ce que je suis fier de notre situation financière ? Absolument pas. J’aimerais, tout comme vous, sortir de l’Euro pour redonner de l’aura à notre pays. Mais, et je le déplore, la France n’a pas les moyens de sortir de l’Euro car elle n’en a pas les compétences.
Tous vos économistes vous disent qu’il faut sortir de l’Euro, ils ont raison, c’est Merkel qui le dit…
Pour la sortie de l’Euro, il faut dé-corréler les prix Nobel reçus par les économistes que vous citez, de leur conviction. Seul un seul, Maurice Allais, est Français. Il a reçu son Nobel en 1988, époque où la France venait juste de laisser son déficit structurel filer vers des sommets.

> L’idiotie n’est pas de croire
> en une alternative possible et soutenue par de vrais professionnels,
> Monsieur, mais bien de ne vouloir remettre en question et en cause un
> imposant pilier de l’Union Européenne prétendument intouchable.

L’idiotie est de vouloir mettre la charrue avant les boeufs : on pourra sortir de l’Euro quand on aura fait des réformes économiques fortes en France. En aucun cas l’Euro est la cause de nos malheurs.
Pour en revenir à Monsieur Allais, non seulement, Maurice Allais n’a pas eu son Nobel pour son opposition à l’Euro, mais il n’est pas contre l’Euro ! Il a juste dit qu’il fallait construire une Europe politique avant de réaliser une Europe économique. Bref, il ne voulait pas que l’on mette la charrue avant les boeufs : tiens, tiens…

> Au contraire combien de prix Nobels d’envergure égale soutienne l’Euro ?
> Aucun. Seuls des économistes de seconde zone européens, tous payés par les
> banques qui jouissent de l’euro, sans aucun exception, défendent leur gagne-
> pain.

Je suis d’accord avec vous sur ce point : je ne suis pas enchanté de l’Euro mais je considère que la situation de la France serait pire sans qu’avec car nous n’avons pas de dirigeants qui seraient à même de gérer la France avec l’obligation de gérer sa monnaie.

> Les Prix Nobel précédemment cités ne sont qu’une infime partie d’économistes
> sortis de l’ombre parmi une multitude certaine. Ils voient dans la sortie de
> l’euro la voie de salut pour les pays européens.

Ces économistes sont anti-mondialistes mais les échanges et la situation mondiale est ce qu’elle est. Seuls les plus forts seront à même d’imposer leur modèle basé sur un mondialisme, ou non… Le problème de la France, c’est qu’elle n’est pas forte et que le modèle de société qu’elle a imposé vis à vis de ses habitants repose sur l’oisiveté et sur son extraordinaire modèle social. Le modèle social, il faut savoir le financer. La France, depuis 30 ans, a échoué à le faire. Elle s’est fait emprisonner par l’Euro. Je le regrette, tout comme vous.

> L’amitié des pays européens
> demeurerait évidemment scellée par nos nécessaires partenariats et
> coopérations économiques, diplomatiques, en termes de recherches, de
> progrès…
> Et si le discours le plus simple était justement de laisser aller le cours
> des choses, de substituer ce qui a été trop rapidement acquis, de manière
> trop irréfléchie. Avouez que si notre volonté d’en finir avec l’euro est
> irréfléchie, la rapidité de l’acquisition de l’euro ne peut que l’avoir été
> davantage ; sans quoi nous ne connaitrions pas, Monsieur, la crise sans
> précédent que nous traversons.

Parce que vous pensez que nous avons le niveau pour relancer la recherche et le progrès en France ?
« Laisser aller le cours des choses » ? Dans un pays champion du monde des jours de congés ? Mais vous allez vous faire bouffer par le monde entier avec ce genre de phrases mon bon Monsieur !
L’Euro n’est pas la cause de nos problèmes, je le répète. On s’est peut être trop investi dans une logique de mondialisation sans prendre en compte nos obligations en la matière. On ne peut pas être dans une logique mondialisée en étant les champions du monde des faignasses, c’est ça notre problème.
Effectivement, on s’est dit que notre modèle de collocation pouvait compenser nos manques et que nous pouvions nous abstenir de bosser autant que les autres pays, l’Allemagne en tête.
Nous avons eu tort et nous avons acquis la monnaie unique trop tôt, avant d’avoir acquis une rigueur de gestion nécessaire : là dessus nous sommes d’accord.

> Les immatures sont les défenseurs du projet
> de monnaie unique qui se sont précipités dans la mise en œuvre de leur
> utopie sans en mesurer les enjeux et malheureuses conséquences. Ce sont eux,
> Monsieur, les immatures. Ce sont eux, Monsieur, qui signent l’euro de leur
> méconnaissance économique atterrante.

L’immaturité économique a été de laisser filer notre déficit à faire des cadeaux au Français dont le premier d’entre eux a été les 35h.
Je suis d’accord avec vous.

> Si anticipations, connaissances
> économiques et réflexions avaient été au cœur des processus d’accès à
> l’euro, croyez-vous, Monsieur, que nous en serions dans la situation
> actuelle ?

Non, c’est vrai, vous avez raison.

> Notre parti prend acte de la crise de l’euro et propose sa
> solution. L’erreur est humaine, on n’apprend justement que par ses erreurs.
> Il ne faut pas avoir honte de revenir dessus, mais bien au contraire en
> ressortir grandis. Et non persévérer en s’enfonçant toujours plus dans
> l’abîme de la faillite du système.

La crise de l’Euro n’existe pas. C’est la crise de notre financement qui existe. C’est la crise de la mondialisation où nous avons été incapables de s’y positionner qui existe.
C’est le laxisme budgétaire de nos politiques qui est la cause de tout cela, pas l’Euro.
L’Euro est une aide comme le médecin vis à vis de la personne malade l’est.
Vous accusez l’Euro comme le malade accuserait son médecin.
Mais le cancer du poumon n’a pas été acquis à cause du médecin, mais bel et bien par les 3 paquets de clopes que l’on fumait quotidiennement !
Ne nous trompons pas sur les véritables causes de nos difficultés !

> Revoyons nos ambitions à la hausse, ré-enchantons ce rêve français qui tout
> au long de notre histoire n’a fait qu’outrepasser notre modeste présence en
> ce monde. Car la mondialisation, bien qu’exacerbée aujourd’hui, existe
> depuis bien des siècles et que les pays il fut un temps s’en protégeaient
> intelligemment pour qu’elle leur permette de s’accomplir plus
> majestueusement. Nous pouvons en tirer les fruits.

La mondialisation s’est exacerbée avec les échanges matériels et immatériels.
Il y a bien des siècles, on ne pouvait pas commander une chaise en Tek en Asie par Internet, ou, il y a bien des siècles, on ne pouvait pas faire des affaires en faisant le Paris-Grenoble aller-retour dans la journée !
S’opposer à la mondialisation c’est un peu comme si vous vouliez empêcher le TGV Lyon-Paris d’arriver à destination par la seule force de vos petits bras, bonne chance !

> Oser parler « d’immaturité » à notre égard est insultant. Nous avons le
> mérite d’avoir dénoncé les traités nous ayant conduit à la perte actuelle
> que nous connaissons.

Mettre la charrue avant les boeufs est une preuve d’immaturité, maintenant, si vous voulez le prendre comme une insulte, libre à vous. Je ne fais que révéler des faits.

> Les événements qui succédèrent nous ont donnés raison.
> Nous ne sommes pas immatures, nous avions réfléchi, et les conséquences
> anticipées se sont réalisées. Il va de soi que le laxisme qui découle de
> l’immaturité dont font preuve nos politiques se répercute sur bien d’autres
> thématiques empreintes au sein de notre patrie : les événements récents en
> banlieues parisienne en ont été une preuve supplémentaire.

Raison en quoi ? Que l’Euro est la raison première de nos problèmes ? Certainement pas ! Vous avez prévu des difficultés pour des raisons, elles arrivent pour d’autres raisons. Cela ne fait pas de vous des visionnaires !

> Une action
> radicale mais juste est légitime, est nécessaire quant au renouveau
> politique que nous devons instaurer et que vous souhaitez.

Oui. L’action radicale que je prône n’est pas la même que la vôtre.

> Propager la bien-pensance est démagogique. Le populisme, consiste à dénoncer
> une élite tout en prônant un recours au peuple. Je ne renonce pas au
> référendum, Monsieur, je le privilégie et je dénonce le laxisme,
> l’incompétence de nos élites. Je suis pour la démocratie. Hors, vous aussi
> croyez en la trahison de ceux que nous appelons si grossièrement « élites »,
> votre lettre me l’a prouvé. Vous avez foi, Monsieur, autant que moi en cette
> réalité et tenez donc vous-même un discours populiste. J’exclue en
> l’occurrence toute signification de discours « simpliste », « mensonger » à
> ce terme.

Je privilégie, tout comme vous, le référendum. Mais la sortie de l’Euro doit être expliquée et surtout suffisamment décrite pour dire que l’Euro n’est pas la cause de nos problèmes.
Un discours populiste ? Oui car je veux remettre le peuple au coeur de la prise de décision. Non si on amalgame le populisme à la démagogie car la suppression des 35h, remettre les gens au travail, diminuer fortement les allocations chômage n’est pas très porteur…

> L’idée d’une sortie de l’euro aux conséquences désastreuses n’est que le
> résultat d’un dogme rigide qui rend plus immature encore l’individu ne
> constatant pas que de réels spécialistes de la question économique ont un
> avis fondé : mûri, réfléchi, scientifiquement valable et raisonné. Je ne
> vous permets donc pas d’insulter mon parti à vocation Nationale d’immature,
> encore moins d’illégitime à pouvoir incarner l’exercice de l’Etat.

C’est sur cette phrase que vous comptez pour démonter mon discours ? A part votre croyance, elle est dirigée par quel principe économique ?
Vous dites que votre discours est mûri, réfléchi et scientifiquement valable et raisonné, mais où sont les démonstrations de vos dires ?
Il ne suffit pas de dire à l’examinateur du BAC que l’on sait sa leçon pour obtenir le diplôme ! Il faut le démontrer ! Ce que vous ne faites pas…
Je maintiens donc mes propos : vouloir sortir de l’Euro, actuellement est un discours fortement immature et irraisonné.
Tant que vous n’aurez pas démontré le contraire, je ne changerai pas d’avis.
Toute votre réponse est basée sur vos convictions et pensées sans que vous n’ayez, en rien, démontré vos propos.
Ce n’est pas parce que quelques Nobel sont anti-mondialistes que l’Euro a causé notre perte !
Votre discours doit donc continuer à être démontré pour qu’il soit valable. En attendant, il ne l’est pas encore et est loin de l’être.

> Car notre
> légitimité vient de notre croyance –devenue rare au sein du personnel
> politique – en la France, de notre volonté à lui retrouver sa grandeur et
> son intégrité. Notre volonté est de la reconstituer, de rendre à sa Nation
> la souveraineté qui lui a été dérobée.

La croyance ne doit pas être le seul principe à l’action. Il faut d’abord démontrer que ses croyances sont vraies avant de le faire.
Croire que la France peut s’en sortir seule, est noble, mais engager les actions pour que la France soit réellement forte est une toute autre affaire.
La sortie de l’Euro ne pourra être conduite qu’à partir du moment où ces actions auront été entreprises.
Considérer l’Euro comme étant à l’origine de nos problèmes est, en plus d’être profondément immature, une faute majeure car d’autres fautes ont été faites conduisant à la situation actuelle de notre pays, qui nous empêche cette sortie…

> Défendre l’euro aujourd’hui, c’est se vouloir complice du honteux assassinat
> de la Nation grecque actuellement perpétré et d’un affaiblissement
> historique des économies européennes au seul profit de l’Allemagne (l’euro
> n’est que l’autre nom du Mark=
> Votre discours défend ceux que vous dénoncez, ceux qui sont illégitimes à
> gouverner. Vous vous rendez donc, et j’en suis navré, complice d’eux, à vos
> dépens.

Comme d’habitude, vos propos sont construits sur votre propre croyance, ce, sans aucune démonstration.
Vous êtes aveuglé par votre émotion et vos sentiments en confondant, largement, causes et conséquences.

> Le renouveau politique ne s’accomplit pas en poursuivant les erreurs de ceux
> que l’on dénonce.
> Ne pas revendiquer ses opinions uniquement pour accéder à ses ambitions,
> n’est- ce pas justement le jeu que mènent ces politiciens que vous critiquez
> tant ? Nous nous assumons et ne cèderons pas à ce que nous ne croyons pas
> juste. C’est un devoir qui, même s’il ne nous permettait pas d’accéder à nos
> ambitions comme vous le dites, traduit non pas la « facilité », notre «
> radicalisme », mais bien notre honnêteté. Nous privilégions l’action, car il
> est grand temps que nous ne nous laissions plus faire.

Je ne compte pas poursuivre les erreurs de ceux que je dénonce, je compte poursuivre d’autres erreurs que ceux que vous évoquez.
Vous privilégiez une mauvaise action basée sur une mauvaise analyse. Cette mauvaise analyse ne pourra conduire qu’à notre perte.

> Nous porterons ce que nous jugeons bon, raisonnable et raisonné pour notre
> Nation. Quelles qu’en soient les normes brisées, les rigidités assouplies,
> l’excès de « limites » dont on ne connait la légitimité mais qui sont
> l’argument irrationnel premier permettant de n’avoir à tenir aucun discours
> construit : c’est la meilleure solution pour servir le pays que nous aimons
> tant, pour que vive la France et pour que vive la République.

Vous jugez sans démontrer.
Nous sommes d’accord sur le but, pas sur l’analyse préalable nécessaire à l’action pour atteindre ce but.
Sortir de l’Euro est louable. Vouloir s’affranchir de la mondialisation est louable.
Mais ces éléments louables devront être précédées d’actions économiques fortes qui ne plairont pas à bon nombre de Français.
Nous devons retrousser nos manches pour redonner à la France l’image qu’elle mérite.
Sur ces points, les plus importants incontestablement, nous sommes d’accord.
Que l’on ne s’y trompe pas : nos accords sont plus importants que nos désaccords.
Réfléchissez bien sur la situation actuelle : n’est-elle pas plus due au laxisme économique de ces trente dernières années que par l’Euro ? Ne met-on pas un peu facilement la charrue avant les boeufs ?
Je suis d’accord sur une sortie de l’Euro, mais pas maintenant. La meilleure des preuves est que l’Allemagne veut la même chose que nous alors qu’elle est dans une situation économique opposée à la nôtre : cela doit nous alerter !
Il est évident que l’Euro nous impose des freins mais il a plus d’avantages que d’inconvénients car il amoindrit les conséquences de notre incompétence économique.
Je le déplore, tout comme vous. Mais soyons réaliste et engageons des actions réalistes.

> Je vous prie de croire, Monsieur, que je poursuivrai en ce sens mon action,
> et que je vous transmets mes salutations compatriotes.

Nous sommes sur la même ligne de pensée, donc, pour ma part aussi, je vous transmets mes plus sincères salutations.

Très cordialement,

  Philippe NOVIANT

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Une réponse de M. Dupont-Aignan

J’ai reçu une réponse à ma lettre envoyée à M. Dupont-Aignan.

Pour mémoire, elle figure sur ce blog et est disponible ICI.

Elle est datée du 27 Août 2013.

La voici.

****************

Nicolas Dupont-Aignan :

Monsieur,

Je vous remercie pour votre courriel en date du 30 juin.

Tout d’abord permettez-moi de saluer l’intérêt que vous nous portez et
l’attention dont vous semblez animée quant à la place accablante de notre
cher pays rongé par tant de maux. Je crois, nous croyons que l’Union
Européenne telle qu’elle est actuellement configurée en est un des plus
nocifs. Reconsidérer la place de la France en cette période de
mondialisation à outrance ne peut incontestablement se réaliser sans prendre
en compte l’Europe : coopérer avec nos voisins européens traduit un atout
incontestable pour notre Etat-Nation et son rang auprès des géants de ce
monde. Cependant l’avis que vous me transmettez quant aux conséquences d’une
sortie de l’euro traduit un acharnement ne retraçant que de simples
généralités qui peuvent aisément être réfutées.

Nous nous retrouvons dans une situation éminemment complexe : dépossédés de
l’un de nos mécanismes d’action économique majeur, à savoir notre politique
monétaire, nous sommes contraints de n’avoir à répondre aux problématiques
actuelles que par une politique budgétaire ou des réformes structurelles.
Elles sont les vestiges d’un semblant de conservation de notre souveraineté,
si lâchement confisquée par nos élites au profit de Bruxelles comme vous le
savez. Or, les contraintes budgétaires qui étranglent nos moyens d’action
nous dépossèdent de l’usage intégral de notre politique budgétaire : je ne
nie pas qu’il faille réduire nos dépenses publiques, nos gaspillages,
diminuer nos dettes et déficits. Bien au contraire. Je demande à ce que nous
soyons exemplaires. Mais dans la limite du raisonnable, que nous nous
limitions nous-mêmes. La crise actuelle étant majoritairement une crise de
l’offre et notre pays arborant un imposant déficit commercial, il va de soi
que la seule politique budgétaire ne répond en rien aux solutions de sortie
de crise. Il faudrait coupler politiques monétaire et budgétaire, renforcées
par un protectionnisme qui permettrait à la France de bénéficier du fruit de
ses propres relances ; contrairement aux erreurs causées par Mauroy,
confronté aux séquelles de l’irresponsable ouverture totale de notre
économie. Mais voilà, la politique monétaire est nationalement impossible,
et inefficace au niveau européen : j’en veux pour preuve les taux de la BCE
frôlant narquoisement les 0% sans pour autant provoquer la moindre relance.
Que faire alors ! Comment lutter sans le moindre mécanisme d’action ?
Comment répondre à la spécificité de chacun des pays avec une politique
centralisée à Francfort qui n’a même pas pour objectif premier d’éradiquer
le mal s’élevant honteusement en zone euro : le chômage !

Si l’UE nous refuse un euro au service de la croissance et de l’emploi,
alors la France devra organiser un référendum pour demander aux Français
s’ils ne préfèrent pas revenir au franc. Prenons-nous en main, ne dit-on pas
que l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même ? La France n’a pas
grand-chose à craindre mais a bien au contraire tout à espérer d’un tel
sursaut monétaire. Comme le dit Jean-Jacques Rosa, la sortie de l’euro n’est
pas la solution à tous nos problèmes et ne nous dispensera pas de mesures
complémentaires parfois douloureuses, mais c’est un préalable à la
résolution de nos difficultés.
Sortir de l’euro serait une délivrance pour bien des peuples, mais à vrai
dire, je propose plus que la substitution de cette monnaie inefficace. Le
beau pays que nous aimons tant réincarnerait son rôle déjà bien connu : il
rendrait la liberté à des peuples entiers, réattribuerait aux Etats-Nations
les capacités de s’autodéterminer et de maitriser leur destinée, rétablirait
la démocratie en Europe. La sortie de l’euro – monnaie unique et la chute de
l’illégitime pouvoir omniprésent de la Troïka, l’un n’allant pas sans
l’autre, sous l’impulsion de la France démontreraient qu’il existe un pacte
vingt-et-une fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du
Monde. Il s’agit-là d’un enjeu de taille, à la hauteur de notre histoire,
nullement utopique mais plutôt raisonné.

Ce discours est effectivement étayé par des experts dont les compétences ne
sont plus à prouver, bien qu’ils ne jouissent malheureusement pas de
l’intérêt des médias. Je ne me permets pas de remettre vos connaissances
économiques en question, cependant permettez-moi de citer des références
dont je ne peux que me réjouir de la maturité, de la réflexion, et de la
connaissance économique quant à une réelle alternative sensée.

Combien de prix Nobel d’Economie sont-ils favorables à la sortie de l’euro ?
Maurice Allais, Milton Friedman, Amartya Sen, Paul Krugman, Joseph Stiglitz
(etc.) : le parti « immature » et dépourvu de « réflexion » que nous
constituons, comme vous l’affirmez, propose une alternative soutenue par des
experts de qualité mondiale et INDEPENDANTS. L’idiotie n’est pas de croire
en une alternative possible et soutenue par de vrais professionnels,
Monsieur, mais bien de ne vouloir remettre en question et en cause un
imposant pilier de l’Union Européenne prétendument intouchable.

Au contraire combien de prix Nobels d’envergure égale soutienne l’Euro ?
Aucun. Seuls des économistes de seconde zone européens, tous payés par les
banques qui jouissent de l’euro, sans aucun exception, défendent leur gagne-
pain.
Les Prix Nobel précédemment cités ne sont qu’une infime partie d’économistes
sortis de l’ombre parmi une multitude certaine. Ils voient dans la sortie de
l’euro la voie de salut pour les pays européens. L’amitié des pays européens
demeurerait évidemment scellée par nos nécessaires partenariats et
coopérations économiques, diplomatiques, en termes de recherches, de
progrès…
Et si le discours le plus simple était justement de laisser aller le cours
des choses, de substituer ce qui a été trop rapidement acquis, de manière
trop irréfléchie. Avouez que si notre volonté d’en finir avec l’euro est
irréfléchie, la rapidité de l’acquisition de l’euro ne peut que l’avoir été
davantage ; sans quoi nous ne connaitrions pas, Monsieur, la crise sans
précédent que nous traversons. Les immatures sont les défenseurs du projet
de monnaie unique qui se sont précipités dans la mise en œuvre de leur
utopie sans en mesurer les enjeux et malheureuses conséquences. Ce sont eux,
Monsieur, les immatures. Ce sont eux, Monsieur, qui signent l’euro de leur
méconnaissance économique atterrante. Si anticipations, connaissances
économiques et réflexions avaient été au cœur des processus d’accès à
l’euro, croyez-vous, Monsieur, que nous en serions dans la situation
actuelle ? Notre parti prend acte de la crise de l’euro et propose sa
solution. L’erreur est humaine, on n’apprend justement que par ses erreurs.
Il ne faut pas avoir honte de revenir dessus, mais bien au contraire en
ressortir grandis. Et non persévérer en s’enfonçant toujours plus dans
l’abîme de la faillite du système.
Revoyons nos ambitions à la hausse, ré-enchantons ce rêve français qui tout
au long de notre histoire n’a fait qu’outrepasser notre modeste présence en
ce monde. Car la mondialisation, bien qu’exacerbée aujourd’hui, existe
depuis bien des siècles et que les pays il fut un temps s’en protégeaient
intelligemment pour qu’elle leur permette de s’accomplir plus
majestueusement. Nous pouvons en tirer les fruits.

Oser parler « d’immaturité » à notre égard est insultant. Nous avons le
mérite d’avoir dénoncé les traités nous ayant conduit à la perte actuelle
que nous connaissons. Les événements qui succédèrent nous ont donnés raison.
Nous ne sommes pas immatures, nous avions réfléchi, et les conséquences
anticipées se sont réalisées. Il va de soi que le laxisme qui découle de
l’immaturité dont font preuve nos politiques se répercute sur bien d’autres
thématiques empreintes au sein de notre patrie : les événements récents en
banlieues parisienne en ont été une preuve supplémentaire. Une action
radicale mais juste est légitime, est nécessaire quant au renouveau
politique que nous devons instaurer et que vous souhaitez.

Propager la bien-pensance est démagogique. Le populisme, consiste à dénoncer
une élite tout en prônant un recours au peuple. Je ne renonce pas au
référendum, Monsieur, je le privilégie et je dénonce le laxisme,
l’incompétence de nos élites. Je suis pour la démocratie. Hors, vous aussi
croyez en la trahison de ceux que nous appelons si grossièrement « élites »,
votre lettre me l’a prouvé. Vous avez foi, Monsieur, autant que moi en cette
réalité et tenez donc vous-même un discours populiste. J’exclue en
l’occurrence toute signification de discours « simpliste », « mensonger » à
ce terme.
L’idée d’une sortie de l’euro aux conséquences désastreuses n’est que le
résultat d’un dogme rigide qui rend plus immature encore l’individu ne
constatant pas que de réels spécialistes de la question économique ont un
avis fondé : mûri, réfléchi, scientifiquement valable et raisonné. Je ne
vous permets donc pas d’insulter mon parti à vocation Nationale d’immature,
encore moins d’illégitime à pouvoir incarner l’exercice de l’Etat. Car notre
légitimité vient de notre croyance –devenue rare au sein du personnel
politique – en la France, de notre volonté à lui retrouver sa grandeur et
son intégrité. Notre volonté est de la reconstituer, de rendre à sa Nation
la souveraineté qui lui a été dérobée.

Défendre l’euro aujourd’hui, c’est se vouloir complice du honteux assassinat
de la Nation grecque actuellement perpétré et d’un affaiblissement
historique des économies européennes au seul profit de l’Allemagne (l’euro
n’est que l’autre nom du Mark=
Votre discours défend ceux que vous dénoncez, ceux qui sont illégitimes à
gouverner. Vous vous rendez donc, et j’en suis navré, complice d’eux, à vos
dépens.

Le renouveau politique ne s’accomplit pas en poursuivant les erreurs de ceux
que l’on dénonce.
Ne pas revendiquer ses opinions uniquement pour accéder à ses ambitions,
n’est- ce pas justement le jeu que mènent ces politiciens que vous critiquez
tant ? Nous nous assumons et ne cèderons pas à ce que nous ne croyons pas
juste. C’est un devoir qui, même s’il ne nous permettait pas d’accéder à nos
ambitions comme vous le dites, traduit non pas la « facilité », notre «
radicalisme », mais bien notre honnêteté. Nous privilégions l’action, car il
est grand temps que nous ne nous laissions plus faire.

Nous porterons ce que nous jugeons bon, raisonnable et raisonné pour notre
Nation. Quelles qu’en soient les normes brisées, les rigidités assouplies,
l’excès de « limites » dont on ne connait la légitimité mais qui sont
l’argument irrationnel premier permettant de n’avoir à tenir aucun discours
construit : c’est la meilleure solution pour servir le pays que nous aimons
tant, pour que vive la France et pour que vive la République.

Je vous prie de croire, Monsieur, que je poursuivrai en ce sens mon action,
et que je vous transmets mes salutations compatriotes.

Nicolas Dupont-Aignan
Président de Debout la République

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Une lettre à M. Raffarin

Voici une lettre envoyée à M. Raffarin, le 13 Octobre 2013

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M. Raffarin,

L’UMP va mal et se meurt. Ce n’est pas à vous que je vais l’apprendre, tant les indices sont nombreux. Entre la pitoyable guerre des chefs de l’année dernière, entre le discours de droitisation extrême qui coupe le parti de ses bases modérées, entre les propos honteux de M. Fillon de ces dernières semaines, entre l’action même de ce même M. Fillon en Russie, l’UMP subit un déficit d’image qui lui est grandement délétère.

Car, que l’on ne s’y trompe pas : tous ces faits, toutes ces actions creusent la tombe de l’UMP ! L’UMP se contente de copier le discours de l’extrême droite comme le Chinois copie les voitures Européennes ! La copie, pure et simple, se fait sans aucune plus-value ! Au moins pour les voitures, les Chinois revendent leur produit moins cher, mais pour l’UMP ? Quel est l’intérêt, pour un électeur extrémiste de privilégier l’UMP par rapport au FN quand les deux partis ont le même discours ? Cet électeur préfèrera toujours l’original à la copie ! Même en matière économique le renoncement à l’Euro est plus sexy que la position de l’UMP ! Pour l’UMP, son virage droitisant le conduira à sa perte ! L’UMP ne peut pas fustiger l’extrémisme économique d’un parti qui voudrait se passer de l’Euro et, dans le même temps, avaliser tout le discours raciste et xénophobe de son rival !

Il ne faut pas et ne jamais oublier que les élections, quelles qu’elles soient, se gagnent au centre ou parmi les abstentionnistes. C’est l’électorat pragmatique, équilibré, celui qui vote en fonction des individus, non des partis, qui donne les victoires. Aux Etats-Unis, on appelle les états modérés les « swing-states ». Ce sont ceux-là que l’on essaie de séduire, que l’on essaie de faire changer d’avis. De la même manière, l’UMP doit draguer le centre, les indécis et l’électorat de la gauche-droitière, dont Valls représente le courant le plus évident. Aller chercher l’électorat d’extrême droite ne sert à rien, car, comme je l’ai dit, il ne changera pas d’avis ! L’UMP n’a pas de plus value par rapport à la représentante FN, pire, cet électorat se verra conforter dans son opinion en voyant que le discours de Marine est repris par les Copé-Fillon.

Le siphonnage des voix FN en 2007 ne vous a pas rendu service. Il vous a fait croire que l’on pouvait faire changer d’avis le vote Frontiste. Las, l’électorat FN voyait bien que son candidat avait une cote de respectabilité proche du néant absolu par ses insultes et ses provocations incessantes. Sarkozy avait une plus value par rapport à Le Pen père dans le sens où, lui, avait une respectabilité et avait exercé des fonctions dans l’exécutif. Le rapport de force s’est inversé car Marine a acquis cette respectabilité et a engagé un discours, horriblement menteur mais efficace, de prise en compte de besoins sociaux en servant des boniments à la frange prolétaire de la population. Quand Jean-Marie s’est décrédibilisé par des discours honteux et provocateurs, Marine a su privilégier la forme en ne niant pas le fond. Le FN a toujours été ouvertement anti-républicain et Marine ne fait pas exception en la matière. L’UMP ne doit pas poursuivre dans cette voie mais doit essayer de rattraper ses électeurs centristes pour renouer avec les victoires.

Quand bien même l’UMP réaliserait ces tâches actuellement, qu’il serait trop tard. Quittez le navire M. Raffarin avant que votre image de modéré Républicain et démocrate ne soit éclaboussée. Rejoignez un autre parti ou fondez-en un. Vous avez les compétences en la matière, avec d’autres pour refonder un parti de centre-droit, voire de droite Républicaine, pour remplacer un parti qui n’est plus que l’ombre de feu le RPR.

Votre place n’est plus à l’UMP mais ailleurs, au service de la France.

Très cordialement,

  Philippe NOVIANT
  www.philippenoviant.com

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Les députés sont-ils des privilégiés ?

Aujourd’hui, la question se pose clairement : nos députés sont-ils des privilégiés ?

Oui, assurément, tant certains avantages sont clairement abusifs. Petit florilège :

– Leur retraite est très généreuse. Le contribuable paie en effet une retraite très confortable à nos députés. Au bout de 20 ans de mandat, ils peuvent espérer toucher une retraite à taux plein. Pour le contribuable lambda, il faut compter le double.

– L’indemnisation chômage est beaucoup trop élevée, de plus, elle offre une inégalité entre les personnes du privé et du public. Les députés venant de la fonction publique ou du privé devraient avoir les mêmes droits : une mise à disposition complète pour leur mandat, pour pouvoir être ré-intégré dans leurs fonctions d’origine une fois leur mandat passé.

– L’indemnité de frais de mandat est soumise à caution. D’un montant de près de 6000Euros, elle doit faire l’objet d’une surveillance accrue. Elle doit pouvoir être contrôlée et on ne pourrait acheter un bien immobilier, par exemple une permanence avec cette somme. Elle doit être mise à disposition pour payer les frais professionnels et les dépenses doivent être strictement contrôlées. Il est bien évidemment hors de question de le soumettre à imposition sur le revenu puisque ce ne peut pas être un revenu, donc, ne pourrait pas être utilisé à titre personnel par le député.

– La réserve parlementaire, somme devant financer des projets, doit être contrôlée pour éviter les abus et pour éviter de subventionner des associations contre des votes.

– 9000 Euros servent à payer les collaborateurs des députés. Cet argent doit aussi être strictement contrôlé.

– Bien entendu, le cumul des mandats doit être supprimé. Pas de cumul des mandats signifie pas d’écrêtement des salaires.

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