On doit penser à la planète

Notre mouvement agit dans le respect de celle qui nous porte, la Terre. Ci-joint, un article indépendant et sans parti pris qui montre que la prise de conscience de la santé de notre planète doit être prise en compte, et que notre cause est  juste.

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 16 Mai 2012

L’humanité continue de vivre au-dessus de ses moyens
L’infographie

LA PLANÈTE SOUFFRE. La pression exercée par l’humanité sur les écosystèmes est telle qu’il nous faut chaque année l’équivalent d’une Terre et demie pour satisfaire nos besoins, s’alarme le WWF (Fonds mondial pour la nature) dans son rapport Planète vivante 2012, publié mardi 15 mai.

Réalisé tous les deux ans, cet état des lieux – qui confirme les principales tendances – se fonde sur deux indicateurs. Le premier, l’indice planète vivante, qui suit 9 014 populations appartenant à 2 688 espèces animales, traduit une diminution de 28 % de la biodiversité entre 1970 et 2008 (dernières données disponibles), et de 60 % dans les pays en développement. Le second outil d’analyse, l’empreinte écologique, mesure quant à lui la surface de terre et le volume d’eau nécessaires pour produire les ressources consommées par la population chaque année et absorber les émissions de CO2. Selon le WWF, l’empreinte mondiale atteignait en 2008 18,2 milliards d’hectares globaux (hag, hectares de bioproductivité moyenne), soit 50 % de plus que la biocapacité de la planète. Cette surconsommation est en grande partie imputable aux émissions de gaz carbonique (55 %), devant les cultures et pâturages.

De manière attendue, les pays industrialisés exercent une pression plus grande que les pays moins développés. Ainsi, le record de l’empreinte carbone est détenu par le Qatar (11,5 hag nécessaires par habitant), suivi du Koweït, des Emirats arabes unis, du Danemark et des Etats-Unis (entre 8 et 10 hag par habitant). La France se classe à la 23e position, avec 5 hag, le double de la moyenne mondiale (2,7). Le Bangladesh, l’Erythrée, Haïti, l’Afghanistan et le Timor-Oriental ferment le classement (moins de 0,5 hag).

Entre ces deux extrêmes, les BRIICS (Brésil, Russie, Inde, Indonésie, Chine et Afrique du Sud) sont les pays dont l’empreinte écologique progresse le plus vite. Ramenée par habitant, l’empreinte de la Russie représente ainsi 61 % de celle des Etats-Unis, le Brésil 41 % et la Chine 30 %.

Cette consommation accrue de ressources pose la question de la compétition pour leur contrôle. Si nombre de pays pauvres ont une empreinte bien plus faible que leur biocapacité, d’autres consomment beaucoup plus que leurs ressources nationales. C’est le cas des Emirats arabes unis, dont l’empreinte par habitant atteint 8,4 hag alors que le pays présente une biocapacité des plus réduites (0,6 hag). Conséquence : la pression sur les ressources naturelles des pays les plus pauvres s’aggrave, via les importations de matières premières.

Cette tendance devrait s’aggraver avec l’augmentation de la population, qui a déjà doublé depuis 1950 pour atteindre 7 milliards en 2011, et devrait encore croître pour dépasser 9 milliards en 2050. D’après le WWF, l’humanité aura besoin de 2 planètes en 2030 et 2,9 planètes en 2050 si rien n’est fait pour changer de trajectoire. Alors que la Conférence des Nations unies sur le développement durable, Rio +20, s’ouvre dans un mois, l’ONG fournit cinq pistes d’actions : préserver le capital naturel, produire mieux, consommer plus raisonnablement, réorienter les flux financiers et instaurer une gouvernance équitable des ressources.

Audrey Garric


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