Encore un échec de notre gouvernement en matière de chômage…

Encore une fois, on passe son temps à raconter des bêtises aux Français. On leur dit et on leur raconte que le chômage va baisser en 2013, en 2014, en 2015 et on ne voit toujours rien venir…

Est-ce si étonnant quand personne ne fait rien pour changer la situation ?

On parle d’un chambardement économique avec la Loi Macron, mais de qui se fout-on ? Comment peut-on croire que de faire passer de 5 à 12 le nombre de dimanches travaillés dans l’année va changer quoi que ce soit à la situation ? Comment peut-on croire que favoriser les cars, ou favoriser les professions juridiques dans les sociétés va donner un coup de boost à notre économie ?

Nos dirigeants savent, avec leur grande intelligence, que ces mesures ne marcheront pas puisque moi, humble citoyen, je le sais ! Alors pourquoi continuer encore et toujours à prendre les gens pour des idiots ?

En attendant, notre économie va mal, très mal… Car non seulement le chômage est au plus haut, mais la précarité aussi avec un nombre de CDD record…

Si l’on ajoute à cela un organisme, Pôle-Emploi, totalement inefficace, on touche le pompon…

Un article du 27 décembre 2014

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2014, nouvelle année noire pour le chômage
Le nombre de demandeurs d’emploi a progressé de 181 000 personnes depuis janvier, davantage qu’en  2013

L’année 2014 aura donc été encore pire que 2013 sur le front du chômage. Les nouveaux mauvais chiffres publiés à la veille de Noël, mercredi 24  décembre, ont fait grimper le nombre total de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) à 3  488  000  personnes en métropole à fin novembre, soit 181  000 de plus qu’en début d’année. En comptant les départements d’outre-mer, les chiffres sont encore pires, avec 3  751  900  inscrits, selon Pôle emploi.

En  2013, il y avait eu 174  800 chômeurs de plus, sur l’ensemble de l’année. Sauf si le chômage venait à baisser sur décembre – les chiffres seront publiés fin janvier –, 2014 aura donc été la seconde plus mauvaise année du quinquennat de François Hollande. Sur le front du chômage – on hésite à parler de débâcle  -, 2012 reste pour l’instant la pire année avec 285  500 chômeurs de plus. En tout, la France compte près de 600  000 chômeurs de plus depuis avril  2012.

Plus dramatique encore  : les chiffres publiés mercredi montrent que la situation de l’emploi est loin de s’améliorer. Le chômage a augmenté trois fois plus vite ces trois derniers mois qu’en début d’année, avec presque 1  000 chômeurs de plus par jour depuis septembre. Face à cet échec, le gouvernement a de nouveau opté pour la stratégie du silence, se refusant à commenter les chiffres.

Depuis mai  2012 et l’élection de François Hollande, l’exécutif est en effet allé de déconvenue en déconvenue. Après avoir dramatiquement sous-estimé la gravité de la crise, il a allumé le moteur à contrats aidés sans parvenir à inverser la tendance. Enfin, il a opté pour des baisses massives de charges, qui produiront au mieux leurs effets en  2015. Tout cela explique pourquoi 2014 est restée une année noire.
Moins de contrats aidés

Après avoir augmenté en  2013 par rapport à 2012, les embauches en contrats aidés ont reculé en  2014. Il y a eu 342  000 recrutements contre 395  000 sur les neuf premiers mois de l’année. L’arrivée à maturité des emplois d’avenir a freiné la machine à recruter des jeunes, qui avait tourné à plein régime fin 2013. Résultat  : alors que le nombre de chômeurs de moins de 25 ans avait reculé en  2013, il est reparti à la hausse depuis cet été.
Pas de croissance malgré le pacte

Malgré le déblocage du premier volet de 12  milliards d’euros du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), désormais rattaché au pacte de responsabilité, les entreprises n’ont pas rallumé la pompe à recrutements. Le nombre de reprises d’emploi déclarées est resté à un niveau historiquement bas, au-dessous de 90  000 par mois. Pourquoi ce retard  ?

Les entreprises n’ont pas demandé autant qu’escompté à bénéficier du CICE. Elles n’ont par ailleurs aucune contrainte à embaucher en échange. L’entrée en vigueur de nouvelles baisses de charges au 1er  janvier 2015 n’y changera pour l’instant pas grand-chose  : les premiers accords de branche sur le pacte sont relativement flous en matière d’engagements de recrutements. Les économistes estiment de toute façon qu’il faudra attendre plusieurs mois – voire des années – pour que les marges reconstituées se traduisent en point de croissance, puis en baisse du chômage.
Une précarité qui explose

En plus d’atteindre un nouveau record du nombre de chômeurs, la France a battu deux indicateurs symboliques en  2014. Au troisième trimestre, 87  % des embauches ont été faites en CDD, selon les Urssaf, un record absolu depuis le début des statistiques, en  2000. En décembre, on apprenait que ces CDD étaient en plus toujours plus courts, avec la moitié d’une durée inférieure à dix jours sur 2013. La médiane était de 14 jours en  2012.

Le nombre de chômeurs cumulant petits boulots et allocation n’a cessé de progresser. Ils sont désormais près de 1,7  million de chômeurs à être inscrits en catégories B et C, celles qui regroupent les demandeurs d’emploi ayant travaillé au moins une heure dans le mois. Pour eux, le Graal du CDI s’éloigne alors que les CDD sont toujours plus courts. Le nouveau système d’allocations, rentré en vigueur début octobre, devrait au moins leur simplifier le cumul d’une activité et d’une indemnité chômage. Mais il entérine paradoxalement la dualisation du marché du travail et pourrait encore faciliter ce spectaculaire renforcement de la précarité sur une minorité d’actifs.
Pôle emploi peine toujours à prouver son efficacité

Si Pôle emploi ne peut pas inventer les offres de travail, il pourrait au moins faire le maximum pour aider les chômeurs. Un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et de celle des finances (IGF), publié lundi 22  décembre, tire pourtant un bilan relativement décevant de la réorganisation de l’organisme, entamée en  2012. Pôle emploi n’a pas été en mesure de respecter la moitié des objectifs qui lui avaient été fixés, notamment en matière de retour vers l’emploi ou de lutte contre le chômage de longue durée.

Censé focaliser son fonctionnement sur les chômeurs qui en ont le plus besoin, Pôle emploi peine à prouver que cela est efficace pour les remettre sur le chemin du travail. L’IGAS et l’IGF révèlent que les chômeurs de longue durée sont sous-représentés parmi les chômeurs censés justement bénéficier d’un  »  suivi renforcé  « . 22  % des chômeurs suivis de façon renforcée n’ont de toute façon bénéficié d’aucun rendez-vous depuis cinq mois et les statistiques montrent qu’ils ne retournent pas plus vite vers l’emploi que ceux qui sont suivis de façon plus allégée.

Un constat sombre pour un organisme par ailleurs incapable de chiffrer correctement quelle part de ses 50  000 agents est effectivement affectée au suivi des chômeurs. Tout en recommandant à Pôle emploi de poursuivre sa réorganisation, l’IGAS et l’IGF lui demandent enfin de rentrer dans une culture du résultat. Pour gagner en efficacité, la direction de Pôle emploi compte développer à tout va le recours au numérique en  2015. Avec un espoir  : que les chômeurs le sollicitent davantage par Internet qu’en se rendant dans les agences.

Jean-Baptiste Chastand


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