Quand la SNCF préfère augmenter les amendes que de forcer ses agents à travailler

Je suis utilisateur régulier de TER et le moins que l’on puisse dire c’est que ces mesures m’interrogent. En effet, je dois être contrôlé, en moyenne, une fois par mois. Pourquoi, dès lors, augmenter les amendes alors même que les agents à bord des trains ne font pas tout leur possible pour récupérer l’argent provenant des PVs distribués aux fraudeurs ?

Trop souvent, j’ai vu des agents bien plus préoccupés par leur Sudoku et leur roman que par leur travail ! Leur rôle n’est pas celui de voyageur de luxe à bord des trains ! Ils sont payés pour effectuer un travail et, trop souvent, ce travail n’est pas fait.

La lutte contre la fraude n’est pas une priorité chez bon nombre d’agents. Je ne suis donc pas contre l’augmentation des amendes, mais je pense que la priorité doit être de mettre une partie du personnel au personnel.

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La SNCF augmente le prix des amendes pour lutter contre la fraude
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Par lefigaro.frMis à jour le 20/02/2015 à 11:49 Publié le 20/02/2015 à 07:54

INFOGRAPHIE – Amendes, portiques, la SNCF muscle son plan anti-fraude. Attention, la facture peut être salée et être majorée, si l’amende n’est pas réglée, jusqu’à 375 euros.

Les fraudeurs sont dans le viseur de la SNCF. La compagnie ferroviaire présente aujourd’hui son plan anti-fraude, révèle Le Parisien. Annoncé en décembre dernier, ce dispositif «musclé» devrait entrer en application à partir du mois de mars.
La hausse des amendes, une des principales mesures proposées, rentrerait bien en application. Selon notre confrère, les voyageurs sans billet payeront désormais 50 euros pour les trajets inférieurs à 150 km, au lieu de 35 euros précédemment pour les trajets inférieurs à 100 km. Pour les trajets plus longs, supérieurs à 150 km, ils devront débourser 50 euros en supplément du prix du billet, au lieu de 25 avant le plan anti-fraude, précise le quotidien.
Les voyageurs sans billet qui se présenteront spontanément au contrôleur pour acheter leur ticket subiront aussi une majoration: ils devront payer 7 euros contre 4 auparavant pour les distances inférieures à 150 kilomètres, et 15 euros (contre 10 jusqu’ici) pour les parcours supérieurs à 150 kilomètres. Avec un coût de la fraude estimé à 300 millions d’euros par an, l’augmentation des tarifs pourrait rapporter plus de cinq millions d’euros à la SNCF, ajoute Le Parisien
Seulement 11,6% des PV sont réglés, faute d’adresse valable des fraudeurs

Le libre-accès aux trains va également être plus contrôlé. Pour ce faire, plusieurs les pistes ont été retenues: la présentation obligatoire de la carte d’identité avant l’accès au train, la fermeture des quais des TGV pour ne laisser passer que les passagers munis de leurs titres de transports, l’installation de portiques à l’entrée des quais . Un appel d’offres sur cette dernière piste aurait été lancé selon le quotidien.

La fraude dans les transports publics implique «un travail de conviction à faire, parce que les Français sont très attachés au service public mais les Français ne le respectent pas», avait déclaré le patron de la SNCF Guillaume Pepy. Avec seulement 11,6% des PV envoyés au domicile des fraudeurs réglés, faute d’adresse valable, la compagnie ferroviaire veut mettre les grands moyens. Elle aurait obtenu de l’État un droit d’interrogation des pouvoirs publics pour pouvoir vérifier les adresses des fraudeurs, ajoute Le Parisien. «Il y a encore plusieurs semaines de travail, tient à préciser le ministère de l’Intérieur au journal. Cela nécessite notamment de passer par la loi». L’amende peut, si elle n’est pas réglée par le contrevenant, être majorée jusqu’à 375 euros. Le montant n’avait pas été revalorisé depuis 2003, a précisé la SNCF lors d’une conférence de presse.


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