Une décision honteuse vis à vis de notre planète

Décidément, les actions humaines envers notre planète se succèdent. Malheureusement, elles vont toujours dans le même sens : on ne veut pas entendre de mesures pour lutter contre le réchauffement climatique. La Terre se venge donc : le Typhon aux Philippines de novembre 2013 le rappelle, lui, ainsi que tant de catastrophes climatiques toujours plus nombreuses, et surtout, toujours plus destructrices.

Il va falloir, un jour ou l’autre se rendre à une évidence cruelle : nous ne pourrons plus nous comporter sur Terre longtemps comme cela car c’est notre survie sur la Planète qui sera remise en question !

A force de tirer sur la corde, le climat y deviendra irrespirable et nous n’aurons d’autres choix que de partir ou mourir. Le problème c’est : partir, oui, mais partir où ?

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 16 Novembre 2013

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L’Australie saborde ses outils de lutte contre le changement climatique
Le gouvernement conservateur de M. Abbott défend l’abrogation de la taxe carbone devant le Parlement
Sydney (Australie) Correspondance

Contrairement à ce qui était prévu, le ministre de l’environnement australien, Greg Hunt, ne se rendra pas au sommet sur le climat qui se tient à Varsovie jusqu’au 23 novembre. Il a préféré rester à Canberra pour y défendre, devant le Parlement, le premier texte du gouvernement conservateur de Tony Abbott, élu en septembre : l’abrogation des outils de lutte contre le réchauffement mis en place par les travaillistes, dont l’emblématique taxe carbone.

Les énergies renouvelables sont aussi dans le collimateur. Canberra a annoncé qu’il amputerait le budget de l’Australian Renewable Energy Agency de 500 millions de dollars australiens (346 millions d’euros) et qu’il fermerait la Clean Energy Finance Corporation, un fonds public chargé d’investir dans les énergies renouvelables, doté de 10 milliards de dollars.

Pour remplacer tous ces dispositifs, Greg Hunt veut lancer une politique  » d’action directe « , qui consistera essentiellement à verser des subventions aux industries polluantes pour les aider à faire baisser leurs émissions de gaz à effet de serre. Ce plan est censé permettre à l’Australie de diminuer ces émissions de CO2 de 5 % en 2020 (par rapport à 2000). Un objectif déjà fortement critiqué.

Mardi, le Climate Action Tracker, un groupement international d’ONG, a expliqué que cette trajectoire de 5 % était  » insuffisante  » et aboutirait à une hausse des températures entre 3,5 et 4 °C. Mi-octobre, la Climate Change Authority, chargée de conseiller le gouvernement australien, recommandait plutôt d’adopter un objectif de 15 % à 25 %.

Pour John Connor, patron du Climate Institute, organisme indépendant, ces querelles n’ont de toute façon aucun sens puisque, selon lui,  » les 5 % ne seront même pas atteints « . La politique australienne aurait plutôt pour conséquence une  » augmentation de 8 % à 10 %  » des émissions, affirme-t-il. Le Climate Action Tracker prédit pour sa part  » une hausse de 12 % « .  » Impact important « 

John Connor avait en revanche jugé  » perfectible, mais crédible  » la politique mise en place en 2011 par l’ancien gouvernement travailliste et dont l’outil principal était la Clean Energy Bill, aujourd’hui démantelée par les conservateurs.

Cette loi avait instauré une taxe carbone fonctionnant sur l’attribution de quotas d’émissions de gaz à effet de serre. Leur prix avait d’abord été fixé par le gouvernement, puis, à partir du 1er juillet 2015, devait l’être par un marché d’échanges, comme en Europe.

Dans ce dispositif, le prix du carbone joue un rôle important, comme le confirme une étude de ClimateWorks, autre organisme indépendant, qui a sondé les dirigeants des grandes industries australiennes : 80 % des interrogés assurent que  » le prix du carbone a eu un impact important  » sur leur décision d’investir pour baisser leurs émissions.

L’avenir de la loi présentée par les conservateurs est incertain. Si son adoption rapide par la Chambre des représentants ne fait guère de doute, c’est devant le Sénat que les choses devraient se compliquer. Jusqu’à la prise de fonction, en juillet 2014, des sénateurs élus en septembre, les travaillistes et les verts y restent majoritaires.

Colin Folliot

    Tokyo revoit à la baisse ses réductions de CO2

    Le Japon a annoncé, le 15 novembre, ramener à 3,8 % son objectif de baisse des émissions de CO2 d’ici à 2020 par rapport à 2005. Loin des ambitions initiales d’une chute de 25 % des émissions par rapport à 1990. En réalité, ces chiffres correspondent à une hausse des émissions de 3 % par rapport à 1990. Pour expliquer ce revirement, Tokyo met en avant la fermeture des réacteurs nucléaires après la catastrophe de Fukushima, qui a relancé la consommation de charbon.


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