Encore un qui prend la République pour une vache à lait !

Et hop, c’est reparti ! Encore un beau conflit d’intérêt ou comment les attributions ne permettent pas de servir l’intérêt général, mais ses petits intérêts propres !

Le pourri du jour est M. François Brottes, PS Isère… En effet, quand il était président de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, le faisait-il au nom des citoyens ou de ses future attributions dont il était, bien évidemment, au courant ?

Servir l’intérêt général ne peut se faire en même temps que servir ses intérêts propres, sinon, on est un pourri car on bénéficie d’argent public pour se servir soi-même. C’est un abus de confiance dans le mandat qui a été donné, in fine, un joli conflit d’intérêts…

En plus, on en profite pour filer le poste de Député à son suppléant sans passer par des élections, donc par le citoyen…

Abus de pouvoir ? Assurément au pays des pourritures !

Un article du journal ‘Le Monde’ daté du 25 Juillet 2015

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L’HISTOIRE DU JOUR

Court-circuit à l’Assemblée

L’intéressé ne voit pas où est le problème. Proposé jeudi 23 juillet pour la présidence du directoire de Réseau de transport d’électricité (RTE), filiale d’EDF, le député François Brottes (PS, Isère) élude le sujet. Quand on lui demande s’il n’y a pas un petit problème de conflit d’intérêts à voir le président de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale – c’est lui – prendre la tête d’une entreprise qui gère l’infrastructure de transport de l’électricité en France, il répond par un simple point d’interrogation. Un conflit d’intérêts ?

 » La république des copains « 
L’annonce passe mal chez certains socialistes.  » Il faudrait reprendre ses prises de position sur les textes : qui parlait, le député ou le candidat à la présidence de RTE ? « , questionne l’un d’eux, sous couvert d’anonymat. M. Brottes, député depuis 1997, a présidé des commissions spéciales en 2014. Et non des moindres : celles sur la loi Macron et sur la loi sur la transition énergétique. Sa nomination à RTE, c’est la  » république des copains « , a lancé le député Guillaume Larrivé (Les Républicains, Yonne). Et le sénateur Roger Karoutchi, de rappeler que la gauche n’hésitait pas à  » hurler contre la droite sur la confusion des genres « .

Le passage dans le privé de l’ex-conseiller à l’énergie du candidat Hollande semble avoir été préparé de longue date. Le 19 février, le premier ministre, Manuel Valls, le chargeait d’une mission temporaire sur  » la sécurité de l’approvisionnement électrique « . Selon la loi, si un  » parlementaire en mission  » voit ce travail excéder six mois, il est remplacé par son suppléant ; il n’est pas nécessaire d’organiser une partielle. Le poste à RTE étant à pourvoir au 1er septembre, Matignon n’a plus qu’à prolonger la mission de M. Brottes au-delà du 19 août, pour qu’il puisse laisser son poste de député sans entraîner de partielle.

Hélène Bekmezian


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